2e congrès de la Société burkinabè de rhumatologie : Les infections ostéoarticulaires à l’ordre du jour
Le 2e congrès de la Société burkinabè de rhumatologie (SBR) s’est ouvert ce jeudi 24 mai 2018 à Ouagadougou. Pour ce deuxième congrès, le thème choisi a été : « Infections ostéoarticulaires en milieu tropical ». Un thème qui permettra aux participants venus du Bénin, du Togo, du Niger, du Sénégal, du Cameroun, du Mali, du Congo, de la Côte d’Ivoire et de la France, de toucher du doigt toutes les pathologies de la rhumatologie. La cérémonie d’ouverture a été présidée par la représentante du ministre de la Santé, Claudine Lougué/Sorgho, par ailleurs présidente de l’Unité de formation et de recherche en Sciences de la santé (UFR/SDS) de l’Université Ouaga 1 Pr-Joseph-Ki-Zerbo.
Du 24 au 25 mai 2018 à Ouagadougou se tient le deuxième congrès de la Société burkinabè de rhumatologie (SBR). À l’occasion de cette deuxième biennale placée sous le thème « Infections ostéoarticulaires en milieu tropical », il sera question de faire le point des infections ostéoarticulaires, parce qu’en termes d’infections, c’est pratiquement l’une des pathologies qui entrainent une mortalité conséquente, a indiqué le Pr Dieu-Donné Ouédraogo, président de la SBR.
- Pr Dieu-Donné Ouédraogo, Président de la société burkinabè du Rhumatologie
Selon lui, une infection ostéoarticulaire, « c’est la présence d’un germe au sein de l’articulation, déclenchant une pathologie qui va se manifester par une fièvre mais également par une destruction de cette articulation ». Ces infections, dit-il, causent un véritable problème de santé publique dans la plupart des pays africains dû aux difficultés de diagnostic mais également aux difficultés de prise en charge. C’est donc pour cela que l’une des priorités de ce congrès sera de faire le point des problèmes liés aux diagnostics ostéoarticulaires.
L’autre priorité de ce congrès sera la question de la spécialisation et la création d’écoles de formation en rhumatologie pour les médecins Car pour le Pr Ouédraogo, l’état des lieux a montré que sur une population d’environ 190 millions que comptent les pays africains francophones, il n’y a que 50 spécialistes. Ce qui fait une prévalence de 0,029 spécialistes pour 100 000 habitants.
- Les participants à la cérémonie d’ouverture du 2e congrès de la SBR
Et au niveau du Burkina Faso, l’on n’enregistre que trois spécialistes en rhumatologie pour une population de seize millions d’habitants. Un fait démontrant un manque criard de spécialistes dans ce domaine, a-t-il martelé. Et pourtant le Burkina est l’un des pays où les pathologies rhumatologiques sont pratiquement les plus fréquentes au monde, parce que le mal de dos est pris comme une pathologie qui est prise en charge. Il est donc nécessaire de travailler à augmenter le nombre de spécialistes, en créant des écoles de formation de spécialistes afin de pallier le besoin.
Par ailleurs, il faut noter que les personnes les plus exposées à cette infection sont les enfants et les personnes âgées, parce qu’ils ont les os et les articulations plus fragiles. Rappelons que le congrès de la SBR est un évènement biennal créé en 2014 par les rhumatologues et certains spécialistes intervenant dans l’os et les articulaires au Burkina et ailleurs.
Yvette Zongo
Lefaso.net