Cette Association professionnelle qui a vu le jour en 1993, avec une vingtaine de membres, compte à ce jour, plus d’un millier. Et après 25 ans d’existence, l’Association burkinabè des administrateurs des services de santé ( ABASS), réaffirme que tous les acteurs qui ont été formés pour le management et la gestion des formations sanitaires, notamment les administrateurs des hôpitaux , les gestionnaires, les adjoints des cadres hospitaliers, les comptables et les aides-comptables qui officient dans le secteur de la santé , détiennent les compétences nécessaires pour les missions qui leur ont été assignées. « Nous avons besoin que le ministre nous fasse confiance. C’est pourquoi, nous saluons la volonté affichée du ministère d’aller résolument vers une séparation des fonctions entre l’offre des soins et l’administration sanitaire. Cette option pourrait nous garantir un système de santé efficace » a noté le président de l’ABASS, Trapsida Zongo, soulignant que « le ministère de la santé est comparable à une jungle où cohabitent plus d’une trentaine de types d’emplois. Dans ce contexte, seuls les plus forts ou ceux qui se battent au quotidien, s’en sortent toujours ».

« Nous ne voulons plus occuper les seconds rôles »

Pour Trapsida Zongo, il est temps que l’emploi de l’administrateur des services de santé soit considéré et valorisé comme il se doit, à l’image d’autres emplois de la santé. A ce sujet, pour l’instant, il confie qu’il ne s’agit pas d’une revendication syndicale, mais c’est simplement « une exigence du profil ». « Nous osons croire que dans la nouvelle vision de transformation du ministère de la santé, les administrateurs des services de santé que nous sommes, ne seront pas oubliés. Je l’espère si bien car dans cette hypothèse, l’ABASS n’aura nullement besoin de faire recours à son bras armé qu’est le SYNTAHSS » a-t-il poursuivi.

Revenant sur le thème des présentes journées scientifiques, le président de l’ABASS a signifié que s’il est vrai que le combat quotidien du ministère de la santé est d’apporter une réponse à la demande de soins de santé, il faudrait que les prestations de soins offertes soient de qualité. C’est dans ce cadre qu’autour du thème central, plusieurs thématiques seront développées.

Les réflexions porteront notamment sur les questions relatives à la place de l’administrateur des services de santé dans la nouvelle vision du ministère, à la gestion axée sur les résultats, à l’assurance maladie universelle au Burkina Faso, à l’achat stratégique des prestations de soins au Burkina Faso dans le contexte de l’AMU et de la responsabilité sociale des établissements de soins au Burkina Faso.

Notons que ces 7ème journées de l’ABASS seront marquées par plusieurs activités dont : un match de football opposant l’équipe de la santé à celle de la presse sportive, une cérémonie de don de matériel à l’orphelinat Home Kisito, une soirée gala dédiée à l’agent de santé sans distinction d’emplois et la remise de « Trophée ABASS ».

Nicole Ouédraogo

Lefaso.net