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La négritude pour résister à la séduction totalitaire

Publié le lundi 24 octobre 2016 à 10h30min

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La négritude pour résister à la séduction totalitaire

Le centre géographique de la sous-région est quelque part à la frontière du Burkina et du Mali, et c’est une zone stratégique pour ceux qui veulent la déstabiliser à leur avantage.
C’est l’endroit parfait pour y préparer un dispositif “explosif” afin qu’il fasse le maximum de dégâts : au pied de l’édifice à détruire. Et cet édifice, c’est l’Occident représenté par un “monde chrétien” imaginé, et pas tout-à-fait imaginaire : au sud de la RCI, au Ghana, au Togo, au Bénin, au centre et à l’est du Burkina, les chrétiens sont majoritaires en nombre.

Ils sont nombreux, ceux qui sont persuadés qu’il suffit de parler de conflit religieux pour qu’un conflit survienne, alors, pour leur tranquillité d’esprit et en fins stratèges de la politique de l’autruche qu’ils sont, ils ont décidé qu’il valait mieux taire tout conflit religieux possible, et en faire un tabou.

L’exception burkinabè, notre modèle de tolérance repose sur ce tabou, mais cette croyance, cette politique de l’autruche est périmée depuis que les attentats se multiplient dans la sous-région, et surtout depuis qu’ils ont atteint notre sol, et notre capitale, pour déclarer une guerre qui devrait nous rassembler, surtout pas nous diviser.

« Il est naïf de croire que l’exception burkinabè sera toujours préservée. »

Cette citation, extraite d’un entretien de l’ONG Crisis Group avec un représentant catholique à Ouagadougou en avril 2016, suffit-elle pour “ imaginer” que ce représentant catholique voudrait attenter à l’exception burkinabè ? Certains “esprits” spécialistes des sous-entendus, déformés par un syndrome de victimisation et une susceptibilité en permanence en éveil, qui voit toujours “le Mal” en dehors de leur camp, et refusent de l’y voir dans le leur, même d’envisager qu’il puisse s’y trouver, ces esprits-là ne manqueront pas, en silence, non seulement de l’imaginer, mais de l’offrir en nourriture à leur soif de victimisation et à leur besoin de crispations identitaires, contre le bien commun.

La raison pour laquelle ceux-là sont incapables de lever le tabou qui recouvre le fait religieux est qu’ils n’ont pas été préparés à débattre sans se battre, après s’être replié chacun derrière ses convictions. Formatés à une obéissance craintive dans une idéologie de tolérance qui masque une idéologie de combat, l’intelligence leur manque, à la fois pour désamorcer les bombes dont leur Saint livre contient les recettes, pour dénoncer les factions intolérantes de leurs communautés, et pour tendre la main vers l’autre pour réfléchir ensemble, unis dans un seul camp pour résister à la tentation totalitaire.

Les pistes d’une guerre imaginaire

Piste 1 : Le “dispositif explosif” est en place et sommeille. Il y a douze ans, en 2004, Alizata Gando Ouédraogo, la belle-mère “nationale” d’alors, et El Hadj Oumarou Kanazoé ont empêché la parution d’un article dans l’Observateur en parlant de guerre populaire généralisée si l’article devait paraitre.

Piste 2 : Les trois attentats revendiqués par le groupe armé salafiste Al Murabitun Al Qaïda du jihad en Afrique de l’ouest (Bamako, Ouagadougou, Grand Bassam) ont visé des lieux qui, symboliquement, représentent l’Occident, des hôtels visités par des occidentaux, ces “pilleurs de l’Afrique” selon les termes des terroristes. Ceux qui perpétuent ces attentats dramatiquement bien réels, “s’imaginent” frapper l’Occident à distance. Un Occident laïc, mais qui représente aux yeux des terroristes le monde judéo-chrétien haï.

Piste 3 : L’expansion de l’islam sunnite wahhabite, incontestable depuis un quart de siècle, est désormais un moyen, une stratégie au long terme pour un pouvoir étranger d’augmenter sa sphère d’influence et sa capacité de nuisance dans sa lutte “imaginaire” contre l’Occident, qui reste chrétien aux yeux des Arabes, et avec raison car l’impérialisme américain (WASP : White, Anglo-saxon & Protestant) l’est, chrétien de type protestant, quand la vieille Europe, bien que laïque, reste de culture judéo-chrétienne catholique.

La guerre à l’Occident laïc dans des États africains à laïcité relative

Au Mali, l’islam domine, mais les Almoravides (Al Murabitun), dans leur “deuxième jihad” à mille ans d’intervalle pour “redresser” un islam dévoyé à leurs yeux, complaisant vis-à-vis des associateurs, ont fait d’une pierre deux coups en attaquant à la fois cet islam, complaisant envers les valeurs culturelles négro-africaines, et l’État, complaisant envers l’Occident.

Au Burkina Faso, l’État est considéré par les “attenteurs” comme trop favorable aux chrétiens, et à la fois à l’Occident, culturellement judéo-chrétien.

En RCI, longtemps Alassane Dramane Ouattara a été empêché (par l’Occident) de s’approprier le pouvoir politique, de crainte (pour les Occidentaux) qu’il ne privilégie les musulmans du nord. C’était un fantasme relayé par des médiocres qui ne parviendront jamais à séparer les pouvoirs politiques et religieux, et en premier lieu dans leur tête ! La séparation est pourtant indispensable, et la laïcité tout autant pour la neutralité qu’elle suppose et qu’elle devrait imposer dans des pays multiconfessionnels, pour la préservation de cette diversité.

Négritude et désafricanisation

Le terme négritude, faut-il le rappeler, désigne l’ensemble des caractéristiques et valeurs culturelles des peuples de race noire, revendiquées comme leur étant propres, ainsi que l’appartenance à cette race, valeurs indispensables pour lutter contre les oppressions de tous ordres.

Le terme négritude mis en perspective avec les phénomènes acculturants qui ont réduit à peau de chagrin les caractéristiques et valeurs culturelles des peuples de race noire christianisés ou islamisés, ont réduit la négritude de ceux-là à une dénégritude, réduisant ainsi leur capacité de résistance aux oppressions fascisantes. Les uns se sont occidentalisés, les autres orientalisés à grand renfort d’attributs vestimentaires, de pilosités remarquables et de manifestations publiques envahissantes et prosélytes, anti-laïques.

Les pouvoirs religieux peuvent-ils s’affranchir du pouvoir politique ?

Le pouvoir politique, dans chaque pays de la sous-région, “devrait” pouvoir affranchir l’ensemble de la sphère publique de toute emprise exercée au nom d’une religion ou d’une idéologie particulière, c’est-à-dire pratiquer une laïcité franche et effective, il “suffirait” pour cela d’une simple mais ferme et réelle volonté politique, et si on use ici du conditionnel c’est qu’il s’agit d’une gageure (un défi d’autant plus difficile à relever que les pouvoirs politiques jouent, eux aussi, la politique de l’autruche).

Cependant, aussi difficile soit ce défi, le contraire est-il possible ? Les pouvoirs religieux peuvent-ils se défaire du désir d’exercer le pouvoir politique ? Le peuvent-ils alors qu’ils représentent chacun un projet de société différent, voire opposé à ceux des autres religions, et contraire au projet républicain ?

Peuvent-ils s’y résoudre, en prendre l’engagement pour le bien commun, et par la tolérance qu’ils prônent chacun ? C’est une autre gageure mais qu’il faut poser, comme une équation, quand bien même il s’agirait d’une quadrature du cercle !

C’est, bien sûr, ici un certain islam qui est montré du doigt, non parce que des groupes armés sèment la terreur en son nom, mais parce que, des trois religions présentes dans la sous-région, c’est la plus expansionniste, et parce qu’elle est porteuse d’une loi divine qui ne pourrait concurrencer la loi républicaine sans entrer en conflit avec elle, quand les lois de Moïse, qui fondent le judéo-christianisme, ont été intégrés à la loi républicaine depuis fort longtemps, pour ne pas dire toujours.

La négritude pour résister à la séduction totalitaire

Ce n’est pas parce que des fous de Dieu sont en guerre contre l’islam et contre l’Occident qu’il faut accepter (ou subir) leur loi de la terreur et entrer en guerre nous aussi, c’est-à-dire entrer dans leur jeu ! C’est même très exactement le contraire qu’il faut faire : à côté du travail complexe de nos forces armées face à un ennemi “invisible” qui ne se déclare qu’au coup par coup, après avoir frappé, nous devons définir ce à quoi nous devons résister.

Pour cela il ne faudrait surtout pas perdre de vue qu’avant d’être chrétien ou musulman, nous sommes Burkinabè, et qu’avant d’être Burkinabè nous sommes africains de fond culturel animiste, et que nous devons reconsidérer, revitaliser notre négritude pour résister aux séductions totalitaires.

Ce n’est pas un hasard si l’écrasante majorité des Burkinabè pratique un islam modéré (soufi dit le rapport d’ICG) qui s’était “adapté” au milieu animiste quand il s’y était introduit, [“pacifiquement” au XVIe siècle prétend le rapport 240 de l’ONG International Crisis Group, ce que l’histoire des conquêtes arabes contredit], comme le catholicisme se serait lui aussi adapté, mais très dernièrement, depuis le départ des Pères Blancs, au contexte animiste. Ils sont ainsi devenus l’un et l’autre des syncrétismes respectueux des valeurs culturelles africaines, du culte des ancêtres et des rites funéraires traditionnels. Mais ces syncrétismes sont condamnés par les rigoristes de tous bords, et c’est là que le bât blesse, ou blessera fatalement un jour.

Nous devons résister à ces rigoristes qui veulent nier nos valeurs culturelles fondamentales et nous “désafricaniser”, voire nous diaboliser, puisqu’ils ont importé avec eux une invention étrangère à l’Afrique et aux Africains : “le diable”. Qu’ils viennent d’Occident ou d’Orient, ces radicalismes mettent en péril notre négritude qu’il nous faut défendre.

Il faut que les masques tombent !

« C’est dès maintenant qu’un nouvel équilibre doit être défini afin de poser les jalons d’une coexistence religieuse durable » est une des conclusions du rapport 240 de l’ONG Crisis Group.

Mais qui pourrait définir ce nouvel équilibre puisque “le loup est dans la bergerie”, puisque ceux qui sont susceptibles de mettre en danger cet équilibre sont depuis des décennies dans la place, et reconnus, actifs, bruyants, de plus en plus rigoristes, et chaque jour davantage expansionnistes ?

Devant un tel paradoxe aux accents de cauchemar, il faut que les masques tombent, et pour cela nous avons tous, “nous les Nègres”, notre partition à jouer.

Individuellement, il nous appartient de clairement identifier, sans pour autant les “diaboliser” (ce serait faire leur jeu, adopter leurs règles, ils n’attendent que çà pour se poser en victimes), ceux qui veulent nous désafricaniser : ce sont les rigoristes, ceux qui prêchent à couvert l’intolérance à l’égard des valeurs culturelles fondamentales africaines et des syncrétismes constitués.

Collectivement, les communautés religieuses se doivent de faire pression sur les radicaux issus de leurs propres communautés pour les convaincre de participer à l’édification de ce nouvel équilibre. Et s’ils refusaient d’y participer, ainsi ils montreraient leur vrai visage, nous saurions qu’ils représentent le danger majeur pour le fragile équilibre à redéfinir, et ils se mettraient d’eux-mêmes au ban d’une société qu’ils réprouvent.

Quant à l’État, il lui appartient de “prendre les mesures” pour contrôler ces radicaux, et les empêcher d’étendre une emprise pour l’heure encore latente ; mais bien avant cela, une laïcité qui se respecte n’aurait jamais dû permette qu’une telle radicalité voit le jour ! Propos vains, diront certains, l’État ne fera rien ! Faut-il pour autant courber l’échine, et attendre que des fascistes frappent encore ?

N’en déplaise aux grands amateurs de prières, sans une implication intellectuelle, laïque et volontaire des hommes, aucune prière au monde ne peut à elle seule redéfinir un nouvel équilibre entre les hommes. Alors, à quand le prochain forum sur la laïcité pour “poser les jalons d’une coexistence religieuse durable” ?

Coulibaly Junwel

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Vos commentaires

  • Le 23 octobre 2016 à 23:47, par Electron_Libre En réponse à : La négritude pour résister à la séduction totalitaire

    "Collectivement, les communautés religieuses se doivent de faire pression sur les radicaux issus de leurs propres communautés pour les convaincre de participer à l’édification de ce nouvel équilibre. Et s’ils refusaient d’y participer, ainsi ils montreraient leur vrai visage, nous saurions qu’ils représentent le danger majeur pour le fragile équilibre à redéfinir, et ils se mettraient d’eux-mêmes au ban d’une société qu’ils réprouvent."

    J’aime bien cette solution. Mais il faut aussi se poser la question à savoir si les leaders de ces communautés religieuses auront le courage de faire pression sur les radicaux. Est-ce qu’ils (les leaders de ces communautés religieuses) n’ont pas peur des radicaux issus de leurs propres communautés ?

  • Le 24 octobre 2016 à 08:28, par kwiliga En réponse à : La négritude pour résister à la séduction totalitaire

    Politiquement, on parvient assez bien a avoir une cohabitation harmonieuse du traditionnel et du moderne.
    Il semble que religieusement, se soit plus difficile !!!?
    Ah, opium du peuple, quand tu nous tiens...
    Excellent cet article !

  • Le 24 octobre 2016 à 14:28, par burkimbila En réponse à : La négritude pour résister à la séduction totalitaire

    ANIMISTE ET FIERES DE L’ETRE,Moïse a libéré le peuple d’Israël et pas mes ancetres africains il les a amené sur la terre promise et cette terre est a des milliers de km de chez moi par consequent je ne m’identifie dans aucune de ces religions importées,non a l’imperialisme sous toutes ses formes

  • Le 24 octobre 2016 à 15:03, par CDKD En réponse à : La négritude pour résister à la séduction totalitaire

    Le Burkina est un Etat laïque (art 31 de la future ex Constitution). Mais cette laïcité serait à définir, comme le souhaite le Rapport de l’International Crisis Group, au moment où l’écriture d’une nouvelle Constitution est en cours.

    Non seulement définir ce que le Burkina entend par "laïcité", mais surtout l’expliquer voire l’enseigner aux populations. Au lieu de s’attarder comme parfois dans le Rapport ICG sur l’élite notamment musulmane et son intégration dans un État qu’elle-même sait ou devrait savoir laïque, ce sont plutôt la pratique et les représentations populaires de la religion notamment musulmane qui doivent être éclairées : là est la tâche première de l’Etat en accord et intelligence avec les responsables religieux musulmans
    C’est un fait que le Burkina n’est pas un Etat musulman, même si les musulmans sont majoritaires, nous ne sommes pas en Arabie Saoudite, en Iran ni même au Sénégal : or les attitudes et propos de certains musulmans burkinabè même de l’élite censée en éclairer les croyants de base deviennent des revendications qui accusent l’Etat laïque de ne pas être au fond un Etat musulman de lois musulmanes comme dans les pays ci-cités :

    L’exemple de la journée continue évoqué dans le Rapport ICG le montre et prouve que les musulmans sont incapables d’adapter leurs pratiques religieuses aux règles d’un Etat non islamique, la loi et les droits de Dieu étant pour eux au-dessus des lois des Etats. Conséquence : le pouvoir public est vite soupçonné ou même taxé d’anti-islam(isme) dès lors que les musulmans attendent que ce soit à l’Etat et pas à eux de s’adapter...

    Du coup une certaine conception de la laïcité, présente aussi dans le Rapport ICG, se transforme en chantage, avec cette menace plus ou moins implicite : si l’Etat ne s’adapte pas à l’islam, alors il y aura extrémisme et terrorisme jihadiste. Renversant alors ainsi l’ordre des raisons
    Mais en réalité, chacun le sait, le projet jihadiste n’est pas que soient reconnus l’islam et les les musulmans par les Etats (dans quel État libre ne le sont-ils pas, y compris au Burkina ?), mais de faire prévaloir et régner l’islam, un islam de leurs cru et invention

    C’est donc une grosse et dangereuse illusion de penser qu’en engageant et impliquant davantage l’Etat dans le religieux autrement que pour contrôler les religions, au non d’une prétendue égalité entre religions qui n’a d’ailleurs jamais existé au Burkina entre les religions importées et les croyances traditionnelles ou l’animisme, le Burkina en particulier va prévenir et contenir le jihadisme et l’extrémisme religieux musulman ; car cet extrémisme n’a aucun rapport avec une persécution ou un martyre des musulmans

    Donc : au lieu de combattre l’extrémisme là où il couve, le discours pseudo-laïc, au nom de l’égalité supposée des religions (mais je demande encore : les animistes qui sont plus nombreux que les chrétiens sont-ils plus et mieux représentés et visibles au Burkina ?? Non), la pseudo-laïcité appelle l’Etat à abonder exactement dans le sens de l’extrémisme pour, au final, se transformer en Etat islamique où ne régnerait que la seule loi d’Allah...

    Le ressenti des musulmans quand on leur tend le micro comme dans le Rapport ICG est souvent revendicatif de plus d’islam et pas de plus de laïcité : cela devrait en alerter et inquiéter plus d’un. Il y a comme un mimétisme du sentiment de persécution de l’islam et des musulmans sur lequel couve l’extrémisme. Si au Burkina on abandonne l’égalité des citoyens pour l’égalité des croyants de toutes croyances et religions, c’est-à-dire la tolérance religieuse sans limites, on est "foutu". Or l’une des caractéristiques fondamentales de la laïcité est précisément de mettre des limites au ( règne du) religieux dans un État qui n’est pas fondé dans et sur la religion... (Il nous faudra peut-être y revenir, tôt ou tard...)... CDKD

    • Le 24 octobre 2016 à 16:30, par LAÏCARD En réponse à : La négritude pour résister à la séduction totalitaire

      .
      "Le pouvoir politique, dans chaque pays de la sous-région, “devrait” pouvoir affranchir l’ensemble de la sphère publique de toute emprise exercée au nom d’une religion ou d’une idéologie particulière, c’est-à-dire pratiquer une laïcité franche et effective". Voillà une définition on ne peut plus claire de la laïcité, mais en effet elle n’est claire que pour très peu de Burkinabè et il faudrait qu’elle leur soit enseignée, que les Burkinabè soit instruits d’une éducation laïque puisque l’école publique prétend l’être mais sans en transmettre le fond libérateur, affranchissant.

      Concernant l’Etat, dans le rapport 240 de l’ICG International Crisis Group on trouve cette recommandation "Adopter l’avant-projet de loi sur la liberté religieuse préparé par le Matdsi, puis communiquer sur la nouvelle loi auprès du public." Mais quel est le contenu de cette loi dont personne ne sait rien, sur lequel ce rapport ne s’épanche pas, mais qui excite d’autant la curiosité par le vide et l’absence qu’elle suggère ? Il serait temps que les autorités nous renseignent sur cet avant-projet "secret" qu’il ne faudrait communiquer qu’après son adoption !

      Merci CDKD pour votre apport, et nous entendons par la parenthèse finale que vous ne manquerez pas de revenir sur le sujet de la laïcité. Ne manquez surtout pas de le faire, et plutôt tôt que tard ! Nous ne débattrons jamais suffisamment de laïcité, jusqu’à ce que chacun comprenne que seule la laïcité peut englober les projets de sociétés que sont les religions importées.

  • Le 24 octobre 2016 à 15:18, par TANGA En réponse à : La négritude pour résister à la séduction totalitaire

    Par traditions, notre pays Burkina Faso est stable. Nous n’avons pas besoin de le démontrer ; il suffit d’ouvrir les yeux pour constater que toutes les bonnes médiations ont été menées par les coutumiers.
    Quand vous dites : ’’les fous de dieu’’, vous tombez dans le jeu des bandits car ce ne sont pas des fous de dieu ; dieu n’a pas besoin de quelqu’un pour réaliser ce qu’il veut sur qui ou quoi qu’il voudra. Ce sont des vaut rien conscients ou inconscients à la solde de vaut rien.
    Nous n’allons pas utiliser la ’’négritude’’ comme vous l’avez dit par ce que la négritude elle même est née morte. Cela par ce que l’un des plus grands chantre de la négritude Mr SENGHOR, avait renié (renvoyé) sa femme nègre noire et se remarier avec une blanche. Ils eurent un seul fils qui malheureusement mourut dans un accident de moto. SENGHOR le SENEGALIEN puisque pour lui le nom Burkina Faso n’a pas de sens, se permettait comme je l’ai dit, de critiquer dans le mauvais sens ce que la France et le français n’aimaient pas. Comment voulez vous défendre la beauté noire dans tous les sens quand vous êtes comme cela ? Donc la négritude de Senghor c’était du m’as tu vu !!!
    Parlant des religions, tous savons qu’une religions arrive avec tout son cortège de systèmes parmi lequel l’économie, le droit etc...et un lieu de cultes n’est pas fait seulement pour prier, mais aussi pour le social de la religion.
    L’islam est arrivée au Mali 50 ans après sa naissance et cela pacifiquement. Au Burkina Faso en pays Mossi, c’est par acclamation chez le Moogho naaba qu’a commencé l’Islam. Acclamation par ce que dans cette religion, il n’y a pas de contraintes d’aucun ordre, plus de sacrifices etc...(Vous pouvez toujours vous renseigner chez le Moogho Naaba sur l’arrivée des Yarcés et de l’Islam).
    L’église catholique arrivée avec les colons qui voulaient ’’donner une âme à chaque Africain’’ instaura cette religion. Des fétiches furent brulés, d’autres transportés en France, des guérisseurs furent éliminés pour forcer les malades à se rendre à l’église où il y avait aussi le dispensaire ; Bref.
    Les Protestantisme lui n’était pas developpé. Il y en avaient des protestant (connu sous le nom de : Merca pour Américains). Ces derniers ont tenté et tente toujours des percées pour avoir du monde avec la fameuse : TU VIENS CHEZ NOUS ET TU IRAS AUX USA, TES AFFAIRES MARCHERONS (recherche de marchés par les frères en christ pour les frères en christ) ; même Donald Trump l’a dit sur un de ces discours sur les Africains.
    L’expérience du Burkina pour la résolution des crises nous donne à réfléchir. Il n’ y a que les traditionnalistes qui acceptent tout le monde. Nous devons nous appuyer sur ça pour nous solidifier et construire notre pays.
    Quand je disais bandits vaut rien, pensez un peu à qui profite tous les crimes au Mali, c’est à la France puisqu’elle a toujours voulu le désert pour s’installer pour des raisons ’’que nous Africains ne savons pas’’ ; Au Niger et au Burkina, c’est la même chose. C’est toujours à la France et maintenant aux USA que cela profite. Surtout qu’il y a l’or partout, ils exploitent et nous utiliserons nos sous pour acheter des armes. Quand il n’était pas question d’or, on vivait en paix. ET puis c’est la prise de positions pour une éventuelle guerre contre la Russie ou la Chine.
    Mon cher COULIBALY, cela ne vous a t il pas semblé bizarre que la France et le QATAR étaient tous ensemble pour désorganiser la Lybie et armer les Touaregs ? La France Chrétienne et le QATAR Musulman ; c’est pour des intérêts un point et basta. C’est eux une partie des bandits vaux rien . L’Armée Tchadienne a découvert que les armes utilisée par boko haram étaient françaises ; qu’à t on fait ? Rien. C’est eux les bandits vaux rien.
    Ce n’est pas une religion, mais c’est un système qui englobe des gens de toutes les religions qui constituent les bandits vaux rien.
    Mon frère pendant la crise en Cote d’Ivoire, des Musulmans qui faisaient la prière de vendredi ont reçu des grenades à main ; est que c’étaient des musulmans ? NON, c’étaient des protestants qui tuaient des musulmans. Ils étaient à la solde de qui ? Les français ont attendu désespérément que la guerre commence et ont dû commencé la guerre eux même en côte d’Ivoire. Vous voyez que le système est plus complexe que ce que vous pensez.
    Attrapons bien notre système traditionnel que même le blanc ne sait pas trop comment faire pour ébranler ; même en envoyant des traitres jouer aux amis de nos chefs.
    PEUPLE DU BURKINA, NI L’ARABE NI L’AMERICAIN NI LE FRANCAIS ne nous aime ; il nous faut nous regarder nous donner nous de l’Importance et dire non au système néocolonialiste. IL N’Y A RIEN A FAIRE C’EST EUX !!!

    • Le 24 octobre 2016 à 17:02, par CJ En réponse à : La négritude pour résister à la séduction totalitaire

      .
      Notre pays est si stable que son histoire n’est faite pour ainsi dire que de coups d’Etats ! Et désormais d’attaques qui ont quel but sinon de déstabiliser, et dont une partie seulement sont revendiquées par des mouvements jihadistes armés ! Alors, stable, notre pays ? Dans quel monde vivez-vous sinon un monde qui cherche à excuser vos frères musulmans qui vous trahissent ?

      Les Almoravides, les salafistes ne sont-ils pas des fous qui se revendiquent de Dieu ? Certains de ces vauriens sont à la solde de groupes islamistes armés. Vous les dites vauriens quand ils savent par leurs actes faire valoir leur extrêmisme !

      Quant à la négritude elle n’est pas réductible à la négritude prônée par Senghor, et n’est pas destructible à la seule force d’une anecdote désolante qui ne peut et ne doit à elle mettre en péril la force d’une pensée salvatrice. Quand la négritude atteint un être, il se reconstruit, il n’est pas tenu de répudier mais oui, de se défaire d’engagements acculturants et dévastateurs.
      Il s’agit de revitaliser notre négritude, de lui donner un sens moderne, non plus face au colonialisme, mais face à l’islamisme et au christianisme, et c’est davantage grâce à la pensée d’hommes de la trempe de Sankara que nous pouvons y parvenir.

      L’islam est arrivé par les armes, puis, bien longtemps après s’être étendu pacifiquement par les commerçants, des mouvements rigoristes armés sont revenus, au XIe siècle, jusqu’au Mali redresser un islam jugé trop mou par "ceux-là" qui, bien que Dieu n’ait pas besoin d’eux, parlent et agissent en son nom, et avec force et par la terreur. Et ils reviennent encore, et c’est de ceux-là qui’il faut se défendre.

      Je ne vous donne raison que sur un point : ni l’Arabe, ni le Blanc (Américains protestants, français de culture judéo-chrétienne) ne veulent l’intérêt des Africains. Ils ne sont là que pour leurs (sales) intérêts déguisés derrière des protectionnismes inefficaces.

    • Le 24 octobre 2016 à 17:10, par Electron_Libre En réponse à : La négritude pour résister à la séduction totalitaire

      "Donc la négritude de Senghor c’était du m’as tu vu !!!"

      La négritude ne se résume pas à la "négritude de Senghor".

      "La France Chrétienne et le QATAR Musulman ; c’est pour des intérêts un point et basta".

      En effet, et le texte va dans le même sens. Ce que j’ai compris du texte c’est que nous ne devrons pas rentrer dans ces guerres de Chrétiens vs Musulmans mais plutôt mettre ne valeur ce que nous avons toujours eu : la traditionalisme.

      "Attrapons bien notre système traditionnel"

      C’est bien là la conclusion de l’article : laissons tomber ce qui a été importé et vivons africains car "c’est la seule façon de vivre libre et de vivre digne" (Thomas SANKARA).

    • Le 7 novembre 2016 à 19:52, par SOME En réponse à : La négritude pour résister à la séduction totalitaire

      Oh mon frere tanga a te lire je lme dis que le burkina existze encore BISOUS BISOUS Tu es formidable
      SOME

  • Le 24 octobre 2016 à 20:15, par Animiste En réponse à : La négritude pour résister à la séduction totalitaire

    .
    J’ai lu ce post avec grand intérêt. J’ai remarqué que l’auteur ne définissait pas la négritude et j’ai d’abord voulu lui en faire le reproche. Mais je suis revenu sur cette première réaction parce que ça nous incite à réfléchir et à la définir tous ensemble.
    Et voici la définition que je propose : la négritude est, de nos jours, une conscience civique panafricaine et laïque.
    Face à cette définition, nous pouvons remarquer que la plupart des manifestations publiques religieuses sont non seulement ant-laïques, mais inciviques. Elles s’arrogent des droits qui vont au-delà de la liberté indeviduelle et collective, si on définit la liberté comme "ce qui s’arrête où commence la liberté de l’autre".
    Voilà, moi ça me va comme définition d’une négritude moderne : une conscience civique panafricaine et laïque.
    Et merci à Mr Coulibaly pour son écrit.

  • Le 24 octobre 2016 à 20:25, par TANGA En réponse à : La négritude pour résister à la séduction totalitaire

    Mr C.J., nous somme dans un cadre bien déterminé ; on parle de djihadistes.
    Dans quel monde nous vivons, c’est un monde où il y a des personnes qui ont lu le coran à l’envers comme le disait THOMAS SANKARA. Croyez vous que ceux dont vous parlez connaissent la religion, NON ! Si vous vous rappelez les commentaires que les occidentaux faisaient à propos de la bibliothèque d’Égypte quand elle était sous les feux des extrémistes, chacun jugulait. Par ce qu’ils se disaient : Elle brulera et on aura la paix ! Juste par ce que elle est la première et la plus riche de l’Islam.Si ces Salafistes et autres dont vous parlez étaient tous de bons musulmans, ils n’allaient pas faire ça. Tous savons que même les saoudiens y vont pour s’instruire. Vos salafiste et autres ont eu l’appui de l’occident (nuitamment) mais n’ont pas été à bout de la bâtisse.
    Mr CJ, il faut que vous sachiez que ce n’est pas par ce que l’on est de tel ou tel autre pays ou courant que l’on connait l’Islam. Non, L’Islam est paix. A ce propos, des experts Américains ont introduit les trois livres (des Juifs, des Chrétiens et des Musulmans) dans un programme et ce sont rendu compte que celui qui prône le plus de violence était celui des Juifs, suivit par celui des Chrétiens ; le livre des musulmans prône moins de violence. Alors sur quoi tiennent vos fous de dieu ?
    Comme je vous l’ai dit, ils appartiennent à un autre monde qui vise à effacer celui dans lequel nous vivons pour un NOUVEL ORDRE MONDIAL. c’est des bandits qui ne valent rien, eux et tous ceux qui pensent comme eux. Ils appliquent la théorie de HITLER sur le terrorisme :"Le terrorisme est la meilleure arme politique, puisque rien ne fait réagir davantage les gens que la peur d’une mort soudaine.". Au Burkina, on ne va pas les laisser faire. Puisqu’ils ont commencé par les armes, ils finirons par les armes !!!

  • Le 25 octobre 2016 à 09:07, par koala En réponse à : La négritude pour résister à la séduction totalitaire

    En effet ni l arabe raciste et esclavagiste (il y a toujours de l esclavage en Mauritanie du racisme dans la plupart des pays arabes maghrebins) ni l européen ni l’américain ne nous considèrent.Nous devons nous battre pour rester africain avoir des valeurs et une identité comme les japonnais les chinois etc.
    Merci à l auteur de l article.

  • Le 25 octobre 2016 à 10:09, par Yero Barry En réponse à : La négritude pour résister à la séduction totalitaire

    Il est illusoire de croire a un possible retour a une "negritue" dont la definition va plus nous diviser que ne l’ont fait les religions. Sur les valeurs essentielles telles que la paix, le respect de la vie, etc., il n’ya pas de divergence fondamentale entre les religions. La solution consiste a creer un cadre equitable d’expression de toutes les sensibilites et l’application juste de la loi par un Etat fort a tous ceux qui remettraient le vivre-eensemble en cause, quelle que soit leur bord politique ou religieux. Le reste n’est que la promotion d’agendas caches que les auteurs masquent derriere la pseudo lutte anti-terrorite. Que la paix soit sur ceux qui suivent le droit chemin !

    • Le 25 octobre 2016 à 23:42, par Négritude En réponse à : La négritude pour résister à la séduction totalitaire

      .
      Il ne s’agit pas d’un retour en arrière, mais d’une prise de conscience de ce que signifie, de nos jours, la négritude, et comme la décrite un internaute : une conscience civique ferme, et laïque, pour se prémunir des radicalismes et des rigorismes de tous bords.
      S’il n’y a pas de divergences fondamentales entre les religions sur les valeurs essentielles, il y a divergences sur des valeurs fondamentales : ainsi par exemple l’intolérance se cache derrière une tolérance hypocrite.
      Un "cadre équitable" suppose de l’équité, mais les radicaux n’en veulent pas, ils déconsidèrent les modérés et toute forme de syncrétisme.

      Une application juste de la loi par un Etat fort, mais l’Etat n’est pas fort et la loi, pour ne prendre comme exemple que la laïcité, n’est pas appliquée, et les conséquences sont des incivismes aggravés par lesquels ne se manifeste nullement le respect des autres !

      Votre "bénédiction" finale exprime bien le paradoxe qui vous définit : Paix pour ceux qui sont dans le "droit chemin", c’est-à-dire celui d’Allah, et quoi pourceux qui ont choisi une autre voie, si ce n’est pas la paix réservée à ceux qui sont dans le droit chemin ? Le mépris, la déconsidération, le rejet, la haine, autant de sentiments masqués derrière un sourire hypocrite.

  • Le 25 octobre 2016 à 10:52, par Salam En réponse à : La négritude pour résister à la séduction totalitaire

    De quel rapport 240 de ICG parlez-vous ? Vous voulez dire "La question Juive" ou plutôt, "La question Chrétienne au Burkina" de Rinaldo Depagne et consorts ? Car ce rapport fait de la statistique identitaire son référent, tout en sachant que cela est interdite et passible de condamnation surtout en France. Allez-y donc savoir les mobiles d’une telle étude dévoyée, ça s’appelle tout simplement faire le mal par procuration.
    Mais à l’allure où vont les choses, il est temps que l’État burkinabé ait un œil vigilant sur les écoles franco-arabes : qu’est-ce qui y est enseigné, par qui ? Que deviennent plus tard les enfants issues de ces écoles ?

  • Le 25 octobre 2016 à 11:43, par Toutdemême En réponse à : La négritude pour résister à la séduction totalitaire

    Belle réflexion, M. Coulibaly. Le mouvement irréversible de libération des consciences des dogmes grâce aux performances de la recherche, à un plus grand accès à l’instruction et au développement des moyens de communication, conduira, à terme, à l’évaporation des duperies (qu’elles soient idéologiques, religieuses ou politiques) qui tiennent encore de grandes masses en Afrique dans l’immobilisme, les incantations stériles, les extrémismes mimétiques. La manipulation des masses, talent de plus en plus développé dans certains milieux, permet d’amplifier des psychoses et de canaliser des populations vers des objectifs qui sont généralement la détention du pouvoir politique, l’accumulation matérielle, le leadership. L’Afrique est mal préparée pour un monde aussi prédateur. Le modèle burkinabè de cohésion religieuse et sociale peut susciter des jalousies et des actes inamicaux. A nous d’être vigilants pour ne pas nous laisser entraîner dans des conflits imaginaires. On sait quelles sont les religions qui font l’exclusion (sur terre et dans les cieux) : elles ne sont pas africaines. Les pouvoirs religieux seront toujours nostalgiques du temps où ils faisaient la loi ; au pouvoir étatique moderne de les discipliner. Retrouver nos valeurs perdues est possible, à certaines conditions.

  • Le 7 novembre 2016 à 19:58, par SOME En réponse à : La négritude pour résister à la séduction totalitaire

    senghor n’a pas créé la negritude : il l’a recupeére pour mieux la tuer. C’est cesaire et gontran damas qui l’ont initiée et theorisée. On a mis en avant senghor parce que il servait les interets des colons. Senghor n’a rien d’un africain : c’est la catastrophe de l’afrique, au meme titre que les Blaise, mobutu et houphouet
    SOME

  • Le 7 novembre 2016 à 20:24, par SOME En réponse à : La négritude pour résister à la séduction totalitaire

    Certes, il ne faut point voir le mal partout et en tout, mais il ne faut pas rester naif dans ce monde actuel, de predateurs sans foi ni loi. Je ne donnerai pas le bon dieu a tout le monde sans confession, fut-il catholique ?

    C’est dire que cette affirmation du crisis group et de son catholique de dirigeant doivent critiquéée et nous devons rester vigilant quant aux motivations profondes qui les meuvent. D’autant plus que de par l’histoire, le catholicisme n’a pas toujours été si catholique que ca ! Je ne remonterai pas jusque loin dans l’histoire : je rappellerai tout proche de nous le Rwanda.

    Ce que l’on dit n’est l’apanage du catholicisme ! Ce n’est pas necessairement un syndrome de victimisation ; il faut rester vigilant car de nos jours la meilleure arme, c’est la manipulation. Et cette arme est d’autant plus efficace et plus redoutable qu’en afrique les gens ont l’habitude de tout gober surtout quand ca vient du blanc et… du religieux. Le monde a changé, le monde a grandement changé…

    Parce que justement le burkina reste une exception que c’est devenu un danger. Les tetes felées, il y en a partout et a tous les niveaux, y compris un ablassé ouedraogo qui est mossi du centre et musulman et qui se dit un intellectuel.

    Je regrette mais tu ne dis rien de ce cancer reel qui tue notre société que constituent les sectes religieuses integristes chretiennes d’obedience protestante americaine qui sont en train de tuer les fondements memes de la societe africaine traditionnelle. Cette guerre insidieuse dont personne ne parle, mais qui est bien reelle, est plus destructrice tel un cancer qui couve et il devient trop tard lorsque l’on s’en rend compte. Les barbus sont certes plus visibles, car plus primaires.

    Plus on va, plus le religeux classique perdra de son aura, et alors plus ce religieux se cachera derriere le politique pour tenter de preserver ce pouvoir politique qu’il a perdu depuis . Cela est valable pour toutes les religions. Or cette reaction, c’est là la fin du religieux.

    La seule solution dans notre cas (j’ose le dire) se trouve au sein de l’islam burkinabe, qui comme aimait a le dire une amie (musulmane) des Iles comores, est un "islam exotique". La seule resistance se situe là : la responsabilité africaine des musulmans africains et c’est alors que j’adhere a ton paradigme afro negre.

    Contrairement a toi, le loup n’est pas dans la bergerie : on tente d’imposer le loup dans la bergerie (si les bergers l’acceptent). Les courbettes de l’etat burkinabe au quatar et arabie saoudite sont des accolades a satan. L’intervention de l’état ne peut etre directe car ce serait faire le jeu attendu ; car souvenons nous toujours que nous évoluons dans des stratégies de guerre.

    Il ne sert a rien de prier quand dans nos cœurs nous ne nourrissons pas le moindre amour de paix, d’amour et de sincerité envers le prochain.

    Quand nous vivrons africain, c’est alors que nous vivrons libres et dignes (thomas sankara) dieu n’est pas plus blanc que noir
    SOME

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