28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
Dans ce message bien personnel, Samson Dabiré a décidé de rendre hommage à son père, décédé il y a de cela un mois. Une décision qu’il a prise pour, explique-t-il, « proposer à vos lecteurs une initiative de soulagement (le mot comme remède des maux) et l’expression d’une sagesse que la mort m’a apprise » et aussi « tout simplement partager avec vous et vos lecteurs, une lecture de la mort et une façon de se relever après de tels drames ». Un message bienvenu au lendemain de la fête des pères.
Un mois déjà que tu as été emporté par celle qu’on nomme la « grande faucheuse », l’oméga du destin de l’Homme, la seule qui a le cynique privilège de jouer des tours au Temps et à l’Histoire, celle que toutes les mythologies ont déifiée, que les contes de fée ont sacrée princesse au royaume de l’inconnu, celle qui s’est fait une place de choix dans les mystères humains, le seul rendez-vous commun du riche et du pauvre, du croyant, de l’athée et de l’impie, l’insaisissable, le néant, la puissance d’Hadès, la Mort.
« Ô nuit désastreuse ! Ô nuit effroyable, où retentit tout à coup, comme un éclat de tonnerre » cette foudroyante nouvelle : papa se meurt, papa est mort, papa n’est plus. Le Temps s’est arrêté : la douche est glaciale, le corps sue, le cœur se refuse d’infuser la douleur, l’esprit se réfugie dans le rêve, la réalité est trop fumante de sang et de chaleur, les larmes tarissent, la gorge se noue de colère, le corps est fébrile. Non ! Je n’ai pas encore l’âge de l’orphelin et lui ne mérite pas de partir, surtout pas maintenant, et de cette façon.
Et pourtant ! Alea jacta est !
Elle a profité de cette soirée du samedi 28 mai 2016 pour te confondre dans un accident de voiture qui aurait pu rester banal, et abuser de ta faiblesse physique pour t’emmener avec elle. Elle !, celle que j’ai longtemps redoutée mais tenue en respect. Oui père, par toi je viens de côtoyer la Mort, en temps réel ; mais j’établis désormais avec elle des liens d’un nouveau genre : je ne la crains plus, je la défie ; je ne doute plus de son invincibilité, j’ai désormais la certitude qu’elle est lâche et veule, parce que si la Mort avait force, elle vivifierait tout ce qu’elle touche. Mais elle en manque, elle n’a aucune énergie. Elle te nous a arraché d’une brutalité inouïe et d’une ignominie sans pareille. En bonne vulgaire, elle est passée sans noblesse, dans les traits et la cruauté d’un acte de vengeance : l’histoire du village raconte que tu avais remporté contre elle un premier duel, ce qui t’a valu, suivant la tradition, le prénom glorieux de Der – l’enfant revenu de la mort, dans notre langue maternelle dagara.
Mais je l’ai entendue pousser des cris cyniques de victoire dans les douloureux pleurs de toutes ces gens venues des contrées te rendre hommage aux funérailles. J’ai vu sa mine de jubilation sur le visage endeuillé et décomposé par les profonds sillons des cris de tristesse et les épaisses larmes de douleur d’une reine sans roi de maman. Elle a entonné son « laudate » dans le rugissement guttural de désespoir et de colère de Juste, ton benjamin qui venait d’être arraché précocement et à vie à la sève nourricière de l’affection paternelle. Mais moi je lui ai dit dans notre dialogue que sa victoire n’est que pour le temps d’un feu de paille ; qu’elle a cru te posséder sans te voir lui échapper ; que la tristesse, la peur, le deuil, le désespoir, et l’inquiétudes des lendemains qu’elle a cru faire de notre quotidien ne sont que leurre.
Ô Mort, où est ton dard venimeux ? Où est ton impuissance destructrice ? Au contraire, écoute plutôt ce que je dis à papa : je n’ai pas de mélancolie, j’ai de la nostalgie pour toi papa ; je n’ai pas cette tristesse désespérée de ton retour chimérique, mais j’ai cette conviction réelle de ton éternel retour, dans nos moments de doute, de tristesse, dans les retrouvailles familiales, dans les éclats de voix les jours de joie. Ce n’est pas que sentiment d’un croyant en prise au chagrin, c’est l’expression des réalités dans lesquelles tu t’es toujours trouvé, nous avec, et à propos desquelles la Mort n’a aucun pouvoir sur toi, parce que tu vis au plus profond de nous, et nous, c’est toi qui vis. Tu habiteras sans cesse mes songes, tu me murmureras nuit et jour tes volontés et conseils, je rirai inlassablement à tes humours toujours piquants, mieux encore, au fond des salles de classe, devant les livres, comme à l’arrière-plan de l’ordinateur, je te verrai à jamais rayonnant et déterminé en indication de ce leitmotiv, « Duc in altum », avance au large !
Je sais, ô Mort, que tu entends disposer de nos vies, par personne interposée, ou de ton initiative propre. Mais quelle prise peux-tu sur le fait même que nous avons vécu, et que cela même est un actif au compte de l’Eternité ? En s’emparant du corps, tu as toujours bu, depuis des millénaires, à ta propre condamnation, l’essentiel de l’homme survivant coup sur coup dans l’éclatante lumière de l’Être suprême qui te commande. Alors, une fois sortie de l’illusion, où est ton dard venimeux ? Une vanité.
Aussi mon père en homme de valeurs incarne à jamais sur le néant de la Mort une domination. En la transcendant ainsi après avoir fait en ce petit monde d’ici bas le nécessaire pour une famille qui ne manquera sans cesse de mots pour te traduire sa fierté, père, tu as le droit de reposer en paix : « Nunc dimittis ». Ta sérénité sera d’autant plus grande, ô père, digne fils de tes aïeux, que tu as su armer des fils de tes valeurs dont les moindres ont pour nom rigueur, abnégation au travail, courage, compassion, humour, ... C’est plus qu’un héritage, c’est un programme : la vie comme expérience et non performance, le travail comme œuvre et non un labeur, l’excellence comme un impératif et non une option.
Et même si, parce que tu as désormais une connaissance immédiate des choses, tu as moins besoin d’assurance de nous que nous de toi, je me plais, dans la simplicité filiale, à répéter l’engagement d’un fils que le père chéri connaît très bien déjà : je saurai avoir la parole d’un fils pour une mère, les conseils d’un frère ainé pour son cadet, et la sagesse d’un chef de famille imposé de force par le destin.
Ce n’est pas de la démesure, mais je ne crains ni l’avenir ni ses surprises ; ils sont des nécessités de la condition humaine. Certes, ma peine est encore lourde, ton sommeil désormais éternel et mon rêve toujours profond. Mais j’ai foi que de là-bas, mêlé au Temps et à l’Espace, tu adouciras en toutes circonstances, par ta bénédiction et ta présence, tout ce que la vie tentera de présenter comme infortune. C’est que j’ai longtemps déjà pris l’engagement qu’aucun effort ne sera à estimer pour l’éternité de ta vie et de ton nom. Sans engager forcément tous autres des tiens dont nos sentiments sont communs, je te promets, pour ce qui sont les devoirs et les responsabilités de ma personne, que je resterai et ferai ta fierté.
Et comme tout serment étant un lien, il n’autorise plus beaucoup de paroles, mais des actes. Aussi, le congé que nous nous donnons n’est qu’un commencement, un nouveau départ, par le tour à l’Alpha : l’Être suprême en qui nous croyons et dont tu m’as appris la vénération. J’ai foi en Dieu que justice te sera rendue pour tout ce que tu as fait. Qu’il t’accueille dans sa grâce et te fasse participer à sa gloire ! Repose en paix ! Tu seras à jamais en nous.
Papa, c’est l’oraison funèbre que j’aurais voulu te lire, si l’aventure et le temps n’en avaient pas décidé autrement.
Trouves-y donc mon dernier hommage pour toi.
Ton fils ainé Samson DABIRE.
Vos commentaires
1. Le 27 juin 2016 à 22:25, par Bougathi En réponse à : 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
Message d’une exceptionnelle grandeur, votre père repose déjà en paix, je vous assure, même sans vous connaitre ! Chapeau, malgré les circonstances ! Je rêve de tel enfant !
Que la terre lui soit toujours légère !
2. Le 27 juin 2016 à 23:05, par Senufo En réponse à : 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
Et Daraga là, donne moi le numéro de ton papa, je vais l’appeler pour toi.
3. Le 28 juin 2016 à 08:12, par LE YADGA En réponse à : 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
Mr DABIRE,
Courage !Que la terre libre du Burkina Faso lui soit legère et qu’il repose en paix.
Votre mesage est plein d’émotion ! Il montre également que vous aviez eu beaucoup d’amour pour votre cher père.La seule chose que vous pouviez faire pour lui c’est avec une pensée pieuse en lui dans vos prières.E t tu l’as promis dans ton serment, soit un ainé exemplaire, disponible, courtois et à l’ecoute de la famille.
4. Le 28 juin 2016 à 08:19, par Patrick SOMDA En réponse à : 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
Courage et que son âme repose en paix.
5. Le 28 juin 2016 à 08:50, par isabelle En réponse à : 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
C’est très profond et beau Samson. Tu es doué mais je comprend que devant la lâche mort on soit inspiré. Que nos chers défunts reposent dans la paix du Seigneur.
6. Le 28 juin 2016 à 09:03, par aicha En réponse à : 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
"je saurai avoir la parole d’un fils pour une mère, les conseils d’un frère ainé pour son cadet, et la sagesse d’un chef de famille imposé de force par le destin "cette phrase a tout dit. Crois moi je sais ce que tu ressens pour avoir perdu mes deux parents...
DIEU vous console
7. Le 28 juin 2016 à 09:18, par GOUIN PATRON DE DAGARA En réponse à : 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
Ne t’en fais pas petit ! sava aller.il se repose en paix déjà. beaucoup de courage à toi pour tes études en Suisse !C’est Dieu qui est le père de l’orphelin. Pour t’encourager je vais lui envoyer 3 gros chiens bien gras par la compagnie de Transports STAFF ; il va les récupérer à l’entrer du paradi ; il va émarger ; tu oras l’accusé de reception par sms dans ton rève !
que la terre soit légère à notre papa
8. Le 28 juin 2016 à 09:25, par konkobo En réponse à : 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
Bon courage mon frère et qu’il repose en paix, ainsi va la vie.
9. Le 28 juin 2016 à 09:33, par taretare En réponse à : 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
Très émouvant. en tant qu’anonyme j’ai eu des larmes aux yeux. RIP.
10. Le 28 juin 2016 à 10:25, par vrai general En réponse à : 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
message très émouvant et je me retrouve tellement dans cet ecrit que je vis ce que vous vivez actuellemnt meme si jai pas encore perdu le mien.
Soyez en surs que votre père sera très content de vous car vous etes vraiment plein dans votre tete et pret pour la vie.Et je pense que cest le meilleur heritage quil vous a légué.
RIP à notre Papa
11. Le 28 juin 2016 à 10:35, par consolatrice En réponse à : Hommage à toi papa 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
Qu’il repose en paix. Beaucoup de courage à toi mon frère.
12. Le 28 juin 2016 à 13:25, par Aris En réponse à : 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
Ô mort délinquante !Elle frappe à tout bout de champ.Nous prions toujours pour lui pour qu’il repose en paix.Beaucoup de courage à toi surtout, Coro Sam !Never say die !Resquiescat in pacem !
13. Le 28 juin 2016 à 14:03, par Mohamed En réponse à : 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
Très beau ! j’étais ému par ton texte, ivre de cette belle missive, et voila que tes parents à plaisanterie me donne le coup de grâce. Qu’il est beau ce Burkina ! Que ton papa repose en paix !
14. Le 28 juin 2016 à 14:09, par l’éteincelle En réponse à : 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
Très fort,mon frère.C’est des circonstances douloureuses certes,mais acceptes que la langue de molière n’a pas de secret pour toi. j’aurais voulu écrire ça pour le mien qui a disparu en 2011 que je n’aurai pas trouvé ces mots,ces tournures,cette profondeur etc.Courage mon frère car la vie est ainsi faite et nul ne peut échapper à ce destin fatal.RIP
15. Le 28 juin 2016 à 14:18, par Michel OUEDRAOGO. En réponse à : 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
Cher Samson DABIRE, sans pour autant vous connaître, je m’incline devant votre grandeur d’esprit et votre sens de gratitude. Je rends grâce à Dieu pour tout ce qu’a été Papa pour la famille. Sans doute qu’à l’image de toute famille, tout n’a pas toujours été rose mais exprimer de tels sentiments envers un défunt est un signe que quelque chose de beau, de grand et de bien a été intimement, sincèrement et honnêtement vécu. Bravo pour ce qu’a été la vie de la famille jusque-là. Que le départ de Papa n’ébranle en rien de cette unité et de cet esprit de solidarité et de responsabilité qu’il a lui-même construits et entretenus avec chacun d’entre vous ! La sincérité de votre message me touche énormément et je ressens combien l’amour avait de la place dans la famille. Papa a juste changé d’état de vie comme on le dit en théologie chrétienne.Humainement et physiquement parlant on comprends quand vous dites que ’’Papa n’est plus’’ mais métaphysiquement Papa EST. Un tel amour ne peut pas ne plus être Samson. Et d’auprès de Dieu, il continue d’être présent en vous, dans ce que vous vivez !!! Oui, je comprends le sens de la gratitude et de la responsabilité qui vous animent, ayant perdu mon Papa en classe de troisième et étant le seul scolarisé d’une famille de 8 enfants issus de 2 mères. Samson, vous avez rendu un très bel hommage à Papa par ce bel écrit. D’où il est, il est très fier de vous. Beaucoup de courage pour la suite et que l’Esprit de paix apaise vos coeurs et féconde vos initiatives de construire la cohésion, l’unité et la paix familiales !!! Bon courage Samson, on est ensemble !!! Et merci pour ce profond partage !!! A bientôt !!!!
Par un p’tit depuis Marseille !!!
16. Le 28 juin 2016 à 16:52, par Bark Wousgo En réponse à : 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
Très profond et très émouvant. Puisse la Terre libre du Burkina lui soit légère.
j’imagine déja cette missive entrain d’être lue tard dans la nuit sur une chaîne de radio par une voix douce et captivante. Juste pour permettre au se questionner sur le sens de la vie sur terre. La mort ? Pourquoi la Mort ? Pourquoi Moi ? ......
Chapeau.
17. Le 28 juin 2016 à 17:00 En réponse à : 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
Toutes mes condoleances les plus sinceres, Samson. Meme rase par Dalila la mort, toi Samson, tu restes fort. Nom programmatique ! Papa dans l’ au- dela soruit tranquillement parce qu’ il a laisse derriere lui un fils valeueureux qui sait ou il va. Texte d’ une tres haute portee litteraire. En fait, tout ce texte n’ est que poesie spirituelle. Toutes mes felicitations pour avoir reussi a neutraliser la mort en usant des mots pour aneantir le porteur de neant qu’ elle se veut et voila Papa plus vivant qu’ avant. Fils digne, je vai de ce pas te demander en amitie sur Face Book.
18. Le 28 juin 2016 à 17:02 En réponse à : 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
N02, Senufo, je ne rentre pas dans vos affaires de cousinage a plaisanterie. je remarque seulement que votre sortie est de mauvais gout. C’est signe que vous n’ etes pas sensible a la douleur des autres. Soyez un plus capable de compassion. Ca n’ arrive pas qu’ aux autres. Mais je te souhaite le plus grand bien.
19. Le 28 juin 2016 à 18:11, par Bakari Biengna En réponse à : 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
Cher Ami Samson les morts ne sont pas morts a dit Amadou Hampate BA. De là où il peut être sache qu’il est fier de toi.
20. Le 28 juin 2016 à 20:09, par Moi aussi En réponse à : 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
Au-delà de la beauté de ton texte Samson, il nous renseigne sur les liens forts que tu partageais avec ton défunt père.
Morceaux choisis :
« …je me plais, dans la simplicité filiale, à répéter l’engagement d’un fils que le père chéri connaît très bien déjà : je saurai avoir la parole d’un fils pour une mère, les conseils d’un frère ainé pour son cadet, et la sagesse d’un chef de famille imposé de force par le destin. »
« Mais j’ai foi que de là-bas, mêlé au Temps et à l’Espace, tu adouciras en toutes circonstances, par ta bénédiction et ta présence, tout ce que la vie tentera de présenter comme infortune. »
« … je te promets, pour ce qui sont les devoirs et les responsabilités de ma personne, que je resterai et ferai ta fierté. »
« Et comme tout serment étant un lien, il n’autorise plus beaucoup de paroles, »
Ces quelques extraits indiquent à quel point tu es un enfant digne. Ton père est certainement fier de t’avoir mis au monde, si tu n’en fais pas des paroles creuses qui n’engagent que celui qui y croit.
Bon courage Samson et que tu sois la pierre sur laquelle ton père, à l’image du Seigneur, bâtira sa famille.
21. Le 29 juin 2016 à 22:37, par Mwin-Mâalou Frédéric DABIRE En réponse à : 28 mai 2016-28 juin 2016 : Hommage à toi papa
Requiescat in pace Dei !
Devant "la grande faucheuse", c’est la violence d’un silence méditatif et "sans-habiter"
Silence qui veut cerner le mystère mais hélas !
Silence de tristesse et de deuil certes !
Mais aussi et surtout silence de force et de courage !
Espérance ? Léthargie ? Résignation ?
No, you’ve understood that we’ve to fight against it !
Plutôt lutte ? Action ? Détermination ?
Silence de victoire avec toi, Samson.....
A toi, Nietzsche répète : Deviens dur envers "la lâche" et ris d’elle !