Elections 2015 : Zéph prône la révolution industrielle à Koudougou
Le candidat de l’Union pour le changement (UPC) est allé à la conquête de l’électorat de la province du Boulkiemdé le 17 novembre 2015. Zéphirin Diabré a déroulé son programme de société en mettant l’accent sur ce qu’il a appelé “la révolution industrielle”.
Le candidat de l’Union pour le changement (UPC) veut donner à l’industrie une place de choix dans le développement du Burkina Faso. Selon lui, Koudougou est une ville industrielle par nature, malheureusement ses unités industrielles sont fermées. « Cela tombe bien parce que dans notre programme nous prévoyons une révolution industrielle. Nous voulons refaire de l’industrie un secteur porteur de notre économie. Actuellement sa part dans la création de la richesse nationale tourne autour de 20 ou 22% . Il faut monter plus haut », a déclaré Zéphirin Diabré. Cette révolution industrielle passe nécessairement par la transformation des produits locaux. « Dans cette perspective beaucoup de choses seront faites, à commencer par le textile. Nous sommes un grand pays producteur de coton. Il faut faire en sorte que ce coton soit transformé sur place, de même que certaines productions agricoles », a expliqué le candidat du parti du lion.
Une industrie numérique en perspective
Zéphirin Diabré a également parlé d’une autre industrie, celle du numérique avec la création de ce qu’ il appelle “Faso bangré”. « Je veux que cela soit comme la Silicon valley. Je connais bien le concept pour y avoir travaillé. On a beaucoup de jeunes qui sont très bons sur le plan informatique. S’ils sont encadrés, ils sont capables de créer des produits informatiques comme des logiciels, des applications ou des jeux video qui peuvent être commercialisés sur le plan international et rapporter de l’argent au pays », a soutenu Zéphirin Diabré.
S’exprimant en mooré tout au long de son discours, Zéphirin Diabré a aussi évoqué avec la population de Koudougou certains points de son programme de développement comme la création de banques destinées à financer les activités des femmes. Selon lui, les femmes souffrent beaucoup du manque de financement de leurs activités. C’est pourquoi la création de ces banques serait l’une de ses premières décisions s’il arrive à Kossyam.
Il s’est dit également préoccupé par l’emploi des jeunes. Les jeunes sont les plus nombreux de la population et auteurs des changements politiques intervenus dans le pays. Par conséquent, il faut prendre en compte leurs préoccupations notamment par la création d’emplois pour les diplômés et ceux qui ne sont pas diplômés. En matière d’éducation, Zéph souhaite introduire des changements concrets avec la maternelle pour tous les enfants, la création des internats dans les lycées et collèges et le développement des universités du Burkina Faso.
Un bilan à mi-parcours positif
Alors qu’il entame la deuxième semaine de sa campagne, le candidat de l’UPC pour la présidentielle note un bilan positif. A la date du 17 novembre 2015, il a déjà parcouru 24 provinces et des communes. « Le bilan est très positif dans les chefs- lieux de provinces et dans les communes et les villages que nous traversons. Nous sentons une adhésion spontanée, on a des regroupements qui se font. Souvent on ne sait même pas qui leur a dit que le candidat de l’UPC allait passer par là. Ils barrent la route et on est obligé de s’arrêter, de parlementer et de faire des discours », a-t-il soutenu.
Pour lui, cette mobilisation est la manifestation d’une adhésion des populations à sa politique du « vrai changement ». « Je peux vous dire que le message du vrai changement est en train d’avoir un écho très favorable à travers tout le pays », a conclu Zéphirin Diabré.
Prévu pour 16 heures, Zéphirin Diabré est finalement arrivé à la place de la nation de Koudougou aux environs de 19 heures. « Je voudrais d’abord présenter mes excuses à la population qui est sortie très nombreuse. Au milieu de l’après-midi la foule était nombreuse ici. Malheureusement ce sont des impondérables liés à la manière dont nous faisons la campagne c’est à dire que nous visitons toutes les 45 provinces du pays. Cela fait que nous sommes arrivés très en retard », s’est excusé le candidat de l’UPC avant de présenter son programme pour le développement du Burkina Faso.
En dépit du grand retard accusé par leur candidat, les partisans du parti de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) sont restés mobilisés. Pour le directeur provincial de la campagne, l’heure de l’arrivée de leur candidat importe peu. « Nous sommes mobilisés, quelle que soit l’heure à laquelle vous arrivez. Nous prenons l’engament que nous allons vous accompagner à Kosyam pour votre investiture », a déclaré André Semdé. Selon lui, pour la première fois, Koudougou aura des députés UPC.
Judicael Gael Lompo
Lefaso.net