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Portrait : Boureima Badini, ministre de la Justice, Garde des Sceaux

Publié le jeudi 14 avril 2005 à 00h00min

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Magistrat de formation et féru de football devant l’Eternel, Boureima Badini est un homme qui ne s’embarrasse pas de fioritures quand il parle. La langue de bois, ce n’est pas son fort. Le verbe rapide, il parle comme il pense, sans toujours s’entourer de précautions politiques ou politiciennes.

Bref, c’est un homme qui ne manque pas de sincérité et que les lourdes charges politiques ont surpris, comme savent le faire les humeurs du destin. Trapu et bien sur ses deux pieds, Badini gère l’un des plus difficiles départements ministériels de la République.

C’est une patate chaude qu’il a constamment entre les mains, et il peut se féliciter de ne s’être pas jusqu’à présent brûlé les doigts. L’un de ses plus grands mérites, c’est d’avoir créé au sein même du ministère une structure de lutte contre la corruption, même s’il n’est pas évident qu’on puisse un jour, en mesurer l’efficacité.

Homme de contact, on dit de ce fils du Yatenga qu’il est fidèle en amitié et on rappelle volontiers que c’est l’un des très rares ministres du gouvernement, qui ne change pas de numéro de cellulaire tous les trois mois. Son numéro de portable est resté le même que celui qu’il avait depuis le temps où il était Directeur général de la CNSS. C’est un ancien CDR apaisé et assagi, attaché aux valeurs cardinales de la loyauté et du devoir bien accompli.

Sans grande ambition politique, il ne se sent pas concerné par les querelles de leadership. C’est plutôt un homme particulièrement à l’aise face à tout thème touchant au football. C’est une passion qui lui colle à la peau depuis le lycée et ses condisciples se souviennent de lui comme d’un footballeur très au-dessus de la moyenne.

Homme de principe, il renie très difficilement ses engagements et on comprend aisément que, sans jouer les cassandres, il ait claqué sans appel la porte de la FBF, quelques mois seulement après sa brillante élection à la tête de cette super-structure footballistique.

Le Pays

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