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Fait divers : Victime de sa bonté

Publié le lundi 4 avril 2005 à 08h50min

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Une femme a été victime de deux malfrats qui lui ont fait perdre plus de 300 000 F CFA le 1er avril 2005. L’histoire s’est passée à Ouagadougou et nous ne lui aurions pas donné beaucoup de crédit si la victime n’était pas une Sœur religieuse.

En effet, le 1er avril vers 10 heures, deux jeunes gens, la trentaine environ, arrivent au lieu de travail de la Sœur en question. Après des salutations et échanges, les deux jeunes se proposent de revenir déjeuner au restaurant de la bonne Sœur puisqu’elle vend du riz.

C’est ainsi que vers 15 heures, ils effectuent leur retour. Mais trouvent que le repas était fini. Ils décident néanmoins de rester causer, surtout "du Bon Dieu". Ce qui a intéressé la Sœur qui leur offre même de l’eau à boire. Un temps après, "ils voulaient se payer quelque chose à boire mais arguaient n’avoir pas de monnaie sur eux".

Sur ces entrefaits, la Sœur (qui nous a requis l’anonymat) est rentrée dans son appartement et en est ressortie avec une pièce de 100 F CFA qu’elle tend à ses hôtes afin qu’ils aillent chercher de l’eau. Aussitôt partis qu’ils reviennent au restaurant parce qu’ils n’auraient pas trouvé ce qu’ils voulaient. "Et comme j’avais la recette du jour sur moi, j’ai demandé à une de mes collègues qui vend le riz avec moi d’entretenir les deux visiteurs, le temps que je mette mon argent dans ma caisse", explique la Sœur.

Elle garde les recettes du restaurant et son argent personnel dans une armoire, qu’elle ferme à clé. C’est quand elle est rentrée pour la seconde fois qu’elle se rendra compte que l’argent qu’elle avait entreposé (et d’où est sortie la pièce de 100 F) plus ses économies personnelles sont devenus des morceaux de papier journal enveloppés dans du sachet plastique noir. Sont aussi touchés sa montre-bracelet qu’elle portait et son chapelet dans son sac à main. La montre est dévissée et le chapelet coupé.

L’argent de la caisse est estimé à 276 000 F tandis que l’enveloppe personnelle contenait 25 000 F CFA.

Quand la Sœur a constaté les dégâts, elle est rapidement ressortie et s’est rendue compte que les deux hommes étaient partis précipitamment. Elle essaie une petite poursuite sans résultat.

"Je ne comprends rien à cette histoire", a-t-elle lancé. Cependant, elle pense que la pièce de 100 F tirée du reste de l’argent et le fait d’avoir serré la main à ces visiteurs lugubres, y sont pour quelque chose. Les deux jeunes se déplaçaient sur une mobylette "vieille, de couleur violette et étaient habillés en T-shirts. Ils s’exprimaient en langue mooré", voilà leur signalement peint par la Sœur.

Si le chapelet et la montre en morceau sont toujours entre ses mains, le sachet noir et son contenu ont été brûlés. Ce n’est pas la première fois que ces Sœurs ont affaire à des malfrats. Une fois, raconte-t-elle, un monsieur s’était présenté au restaurant, a mangé, puis a dit qu’il n’avait pas de monnaie. Il a demandé qu’une fille le suive, le temps qu’il trouve cette monnaie afin de régler sa note. Quand il s’est éloigné des lieux, il a tout fait pour semer la fille et disparaître.

Ravigsi
Sidwaya

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