Mémoire de MASTER2 : Amadou CISSOKO analyse « les enjeux de la finance islamique au Burkina Faso »
« Les enjeux de la finance islamique au Burkina Faso », un pays laïc. C’est le sujet autour duquel se sont concentrées les réflexions de l’étudiant burkinabè Amadou CISSOKO. Un travail mené et sanctionné par l’obtention d’un Master 2 en management et stratégie financière à Casablanca au Maroc ; plus précisément à la Fédération Européenne des Ecoles. A l’analyse c’est un travail très enrichissant qui est proposé sur ces ‘’nouvelles’’ formes d’échanges qui apparaissent dans la sphère économique.
Face aux multiples crises que traverse le monde dit globalisé ou les économies vivent au rythme d’une interdépendance porteuse à la fois d’espoir mais aussi de craintes, comme ce fut le cas avec la crise de 2008, de nouvelles voies de sortie sont explorées ; avec leur côté positif et négatif.
Dans cette perspective « la finance islamique est-elle une solution palliative ou une alternative complémentaire à la finance classique ? »
A cette interrogation l’impétrant a offert une grille de lecture fournie et précise dont on retiendra deux aspects
Primo la définition et l’origine de la finance islamique
Sur ce point la définition qui en est donnée est celle selon laquelle « la finance islamique se présente comme l’efficience qui repose sur des principes éthiques et moraux inspirés de la charia ». Notamment en ses aspects liés aux profits, aux intérêts ou encore à la spéculation.
En termes d’historique le phénomène tire ses origines depuis 1930 à une époque où les oulémas s’inspiraient de la charia pour régler les problèmes socio-économiques.
Une décennie plus tard le théologien pakistanais Sayid Abdul Ala Mauduli en établissait les principes théoriques. Toutefois il faudra attendre entre 1962 et 1963 pour voir la création de la première banque islamique à Ghani en Egypte.
Et depuis lors le mouvement n’a cessé de prendre de l’ampleur. Au point de s’affirmer de nos jours sur tous les continents ; à ce propos l’une des institutions les plus médiatiques demeure sans conteste la Banque Islamique de Développement, la BID dont le Burkina est membre depuis 1978 et qui a son siège à Djeddah en Arabie Saoudite.
A l’heure actuelle souligne l’étude, 40% des actifs à caractère islamique seraient portés par les banques conventionnelles selon le Sénat français.
Secundo le Burkina, entre méfiance et besoin d’ouverture
Pour ce qui est du Burkina Faso la finance islamique y apparait comme un « concept nouveau ». Il présente des aspects positifs (une population majoritairement musulmane et des indicateurs sociaux faibles) ; cependant il présente également des points négatifs selon l’étude. Il s’agit par exemple de l’hostilité d’une partie des acteurs économique et sociaux qui voient d’un mauvais œil la concurrence faite aux banque classiques ;
En conclusion de ses recherches, Amadou CISSOKO plaide pour une expérimentation de la finance islamique au Burkina Faso. En se basant notamment sur le modèle sénégalais.
En tout état de cause il s’agit d’une contribution intéressante au débat économique et social ; ce d’autant plus qu’elle vient éclairer la lanterne de ceux qui se posaient bien de questions à propos de la finance islamique.
Du reste il est souhaitable que dans ce domaine comme dans bien d’autres d’ailleurs que les études puissent être poussées encore plus loin. Ceci afin de permettre à des spécialistes et experts de donner leurs contributions qui ne seront que les bienvenues.
Juvénal SOME
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 26 décembre 2013 à 17:08, par tenga En réponse à : Mémoire de MASTER2 : Amadou CISSOKO analyse « les enjeux de la finance islamique au Burkina Faso »
Ce serait une alternative sérieuse quand on sait que les banques classiques ont des taux des plus élevées
2. Le 27 décembre 2013 à 09:06, par le citoyen En réponse à : Mémoire de MASTER2 : Amadou CISSOKO analyse « les enjeux de la finance islamique au Burkina Faso »
Félicitation pour cette recherche.
en fait la fiance islamique n’est pas extraordinaire mais c’est une question de principes et de règles. le taux n’est pas une référence en matière de finance islamique.
sa mise en oeuvre est principalement liée à la sincérité des acteurs
3. Le 27 décembre 2013 à 09:32, par Jah bless En réponse à : Mémoire de MASTER2 : Amadou CISSOKO analyse « les enjeux de la finance islamique au Burkina Faso »
Pourvu que les clients ne soient pas choisis sur la base de leur appartenance religieuse, politique ou ethnique ?
Si ce sont des fonds pour le développement, on est partant mais si c’est pour l’aliénation comme la plus part des banques actuelles, inutile de nous fatiguer !
4. Le 27 décembre 2013 à 09:33, par Vinseh En réponse à : Mémoire de MASTER2 : Amadou CISSOKO analyse « les enjeux de la finance islamique au Burkina Faso »
Le seul problème avec les finances islamiques c’est que cela se termine souvent par l apparition de l’intégrisme islamique aussi et nous voilà dans la charia.
Le 27 décembre 2013 à 09:59, par saga En réponse à : Mémoire de MASTER2 : Amadou CISSOKO analyse « les enjeux de la finance islamique au Burkina Faso »
Avant de parler de charia, cherchez à savoir ce que c’est. C’est un ensemble de mesures aux plans social, économique et spirituel pour renforcer la solidarité humaine, lutter contre les inégalités sociale, le pillage, l’injustice, renforcer les liens de parenté, éviter ce qui est nuisible à l’homme et à la société. C’est ça que vous ne voulez pas ? c’est le contraire que vs voulez ?
de grace, cherchons à connaître les choses dans leur sens réel avant de fustiger.
5. Le 27 décembre 2013 à 10:26, par Joujou En réponse à : Mémoire de MASTER2 : Amadou CISSOKO analyse « les enjeux de la finance islamique au Burkina Faso »
Bravo. Mais la finance islamique comme la BID ou les autres banques classiques sont des banques d’exportation de capitaux de puissances qui ont toutes des visées impérialistes. L’exportation des capitaux est un des 5 traits caractéristiques de l’impérialisme Ce qui est certain cette finance qui s’inspire de la charia vise à instaurer à long terme la charia dans les pays qui se feront acheter. L’objectif de l’islam qui n’est pas une religion mais une doctrine militaire c’est d’asseoir la domination, la soumission du monde aux arabes. Les sénégalais sont devenus des noirs arabisés Ce faisant nous devont être vigilants au Burkina car les islamistes ont infiltré les organes de communication dans le pays et les bureaux de certaines organisations politiques et l’armée.
Vigilance.
Le 27 décembre 2013 à 18:54, par SOUGUE En réponse à : Mémoire de MASTER2 : Amadou CISSOKO analyse « les enjeux de la finance islamique au Burkina Faso »
On n’impose pas la charia, elle s’impose d’elle même. les gens ont une mauvaise lecture de l’islam. Il ya beaucoup d’enseignements que notre société doit tirer des valeurs de l’islam
6. Le 27 décembre 2013 à 18:28 En réponse à : Mémoire de MASTER2 : Amadou CISSOKO analyse « les enjeux de la finance islamique au Burkina Faso »
En lisant les commentaires precedents , on voit que les gens sont pas objectif, c ’est pas parce que cette Banque porte un caractère islamique qu’on doit le rejeter à tort et à travers ; Nous sommes aujourd’hui dans un monde d’interet ; donc tout pays conscient doit adopter un systeme financier efficicace ; pourquoi pas la Banque islamique qui a fait ses preuves. Une grande economiste americaine a reconnu que tous les systemes bancaires se drigent vers le chaos sauf les banques islamiques. Laissons le fanatisme de cote et analysons les choses avec objectivité.
7. Le 28 décembre 2013 à 13:54, par abdourasme En réponse à : Mémoire de MASTER2 : Amadou CISSOKO analyse « les enjeux de la finance islamique au Burkina Faso »
Alhamdoulillah ! félicitations a l’étudiant pour ce noble recherche allant dans sens de permetre aux investisseurs burkinabé musulman d’investir licite !
8. Le 28 décembre 2013 à 18:39, par Inoussa verite USA En réponse à : Mémoire de MASTER2 : Amadou CISSOKO analyse « les enjeux de la finance islamique au Burkina Faso »
Soyons tres vigilants. La finance Islamique est souvent une voie pour exporter la charia et l’integrisme religieux. Attention, on ne veux pas de boko haram au Faso. Le Qatar et l’Arabie Saoudite sont des grands exportateurs de capitaux , d’integrisme religieux et de terrorisme.