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Diaspora : Des Burkinabè de France rendent hommage aux Etalons

Publié le lundi 12 août 2013 à 15h29min

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Diaspora : Des Burkinabè de France rendent hommage aux Etalons

La soirée avait été spécialement imaginée pour eux, histoire de leur rendre hommage après la performance qu’ils ont réalisée en se qualifiant pour la finale lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football en Afrique du Sud.

Organisée par le Comité de soutien aux Etalons (CSE) section France le 10 août, cette soirée dont Lefaso.net était partenaire, visait également, selon son président Alexis Sawadogo, à « rendre hommage aussi à nos anciennes gloires, qui sont jetées aux oubliettes, en tout cas, pour ceux qui sont en France » (Voir Lefaso.net du 13 juin).

Annoncée depuis deux mois, le CSE avait mis les petits plats dans les grands afin de garantir une soirée digne de la joie que les Etalons ont procurée au peuple burkinabè. Par voie d’affiches, des réseaux sociaux et du bouche à oreille, la communication avait bien circulée dans la communauté burkinabè de France et auprès de ceux qui s’intéressent au Burkina. Des bus avaient été mis en place depuis Paris pour convoyer ceux qui souhaitaient s’y rendre en transports communs.

La Fédération burkinabè de football (FBF) avait dépêché une délégation conduite par son premier vice-président, Mathias Tia et comprenant Gabriel Belemgourgou, plus connu sous le sobriquet de « Sang Chaud  », conseiller technique, et de Léonce Diarra, président de la commission statuts et transferts, par ailleurs directeur de « Elite Voyages  ». Une équipe de la télévision burkinabè, conduite par le journaliste sportif Victorien Marie Hien était aussi là.

Malgré la distance qui sépare Paris de la salle des fêtes de Bessancourt, dans le Val d’Oise, où avait lieu la soirée, il y avait du monde et très vite, les tables ont été prises d’assaut, y compris celles qui avaient été réservées au nom des illustres acteurs de la chevauchée de Nelspruit. Ils ont eu le nez creux, car à l’arrivée, la fête a bel et bien eu lieu, mais sans les principaux concernés. Les Etalons étaient les grands absents de la soirée organisée en leur honneur. Aucun d’eux, encore en activité n’était là. La faute à une malheureuse coïncide avec la reprise ce week-end du 10 août du championnat français de première et deuxième division. Au moment où on les attendait, ceux qui évoluent en première division étaient encore en train de jouer. « On savait qu’ils sont occupés, mais on croyait qu’on allait voir au moins 2 ou 3 joueurs de deuxième division ou même de National puisqu’ils ont joué vendredi soir ; là, je suis vraiment déçu », confie, quelque peu amer, un Burkinabè pas très footeux venu faire la fête.

Quant aux anciennes gloires, seulement trois avaient répondu présents : Boubakar Fofana, Armel Ouédraogo et Dieudonné Minoungou. Ils ont donc reçu chacun un trophée. Un quatrième trophée a été remis à l’athlète Judoka franco-burkinabè Sévérine Nébié, championne d’Afrique en 2011, championne et seule médaillée burkinabè aux Jeux Africains de Maputo, vice-championne du monde aux Jeux mondiaux en Colombie.

Au total, quatre (4) des 19 trophées spécialement conçus par le CSE ont été remis à leurs destinataires en attendant de « faire parvenir à chacun son trophée puisque c’est nominatif  », promet Alexis Sawadogo, pas du déçu qu’aucun Etalon en activité ne soit présent, lorsqu’on lui pose la question. D’ailleurs, explique t-il, « il n’a jamais été question d’organiser une soirée dédiée aux Etalons, mais de rendre hommage aux anciennes gloires du football burkinabè ». On n’avait donc pas bien le message !

Le 17 mars dernier, Alexis Sawadogo et ses camarades avaient organisé dans la salle des fêtes de l’ambassade du Burkina à Paris, une cérémonie pour saluer le parcours du onze national en Afrique du Sud, en présence de quatre Etalons. Mais une manifestation de la taille de celle du 10 août était une première qu’il faut saluer, sans pour autant occulter les nombreuses insuffisances, parfois fâcheuses, qu’on a pu constater, au nombre desquelles la mauvaise exécution de l’hymne national, le Ditanyè, littéralement charcuté pendant sa diffusion.

Certes, le défilé de mode a permis d’apprécier les modèles des créateurs burkinabè installés en France, Georges de Baziri et Frank Zongo, mais à l’avenir, le CSE devrait être beaucoup plus rigoureux dans le choix des artistes musiciens invités à se produire, d’autant plus qu’ils sont, à leur manière, les porte-drapeaux de la culture burkinabè en France. Par sa voix puissante et sa parfaite maitrise de la scène, Ousmenez a bien procuré des frissons au public et mis la salle débout, mais pour le reste, on a eu droit à des Couper-décaler de piètre facture ! Sans être partisan d’un nationalisme ringard, on peut regretter qu’au cours d’une soirée dédiée aussi à la culture burkinabè, les productions de nos artistes soient jouées de façon exceptionnelle, la rège étant de passer la musique non « burkinabè ».

Egalement partenaires, Brussels Airlines, Coris Bank et Sahel Voyages ont profité de la soirée pour proposer leurs produits et services à la diaspora.

Joachim Vokouma

Lefaso.net (France)

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