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1er mai à Bobo-Dioulasso : Show, marche et meeting à la bourse du travail

Publié le mercredi 1er mai 2013 à 22h57min

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1er mai à Bobo-Dioulasso : Show, marche et meeting à la bourse du travail

Des milliers de travailleurs de la ville de Bobo-Dioulasso se sont retrouvés à la bourse du travail de la ville, dans la matinée du 1er mai 2013. En cette journée, fête du travail, ils ont tenu à dire aux autorités et au monde « ce qui ne va pas » dans une ambiance bon enfant.

« Le gaz à augmenté, l’essence a augmenté, le savon a augmenté. Même les putes vont augmenter parce qu’elles utilisent beaucoup de savon. Trop c’est trop, on a l’impression que l’Etat et les patrons prennent du plaisir à nous faire souffrir. Et le pire, c’est que si tu fais le bilan à la fin tu te rends compte que tu n’a rien gagné de la souffrance physique et mentale dont tu es victime au service ». Propos tenus par un syndicaliste lors du rassemblement à la Bourse du travail de Bobo-Dioulasso. En ce mercredi 1er mai 2013, fête du travail, les travailleurs de la ville ont exprimé leur joie et peine, leur force et faiblesse durant des heures. Parti de la bourse du travail, ils ont marché, arpenté différentes rues de la ville jusqu’ au gouvernorat, où à quelques mètres de là, Joachim Somda, secrétaire général du gouvernorat des Hauts-Bassins, Alfred Sanou, président du conseil régional, Salia Sanou maire de la ville de Bobo-Dioulasso… les attendaient. Aux autorités, Bakary Millogo (CGTB), coordonnateur des syndicats/Hauts-Bassins a remis la plate forme revendicative du 1er mai des centrales syndicales et syndicats autonomes de la région des Hauts-Bassins pour examen et résolution. Après la remise de la plateforme revendicative, les « camarades » se sont retrouvés à la bourse du travail. Pour écouter le message des organisations syndicales et syndicats autonomes des Hauts-Bassins.

Message des organisations syndicales des Hauts-Bassins

Avant d’être fériée, chômée, et payée - ont rappelé les syndicalistes à leurs camarades- la fête du travail, à l’origine, était une demande des ouvriers de Chicago (USA) pour obtenir la journée de 08 heures de travail. Ils ont été sommés de revoir leurs positions suite à une manifestation le 1er mai 1886. Une fois l’histoire rappelée, les centrales syndicales et syndicats autonome de la région des Hauts-Bassins ont livré leur message, en listant les maux qui minent le monde.

Le sale tableau de Bobo-Dioulasso

Bobo-Dioulasso est probablement la ville burkinabè qui a le plus souffert des plans de restructurations entamé en 1994. Depuis, la zone industrielle de la ville a vu des industries fermées pour de multiples raisons. Si elles ne ferment pas, les sociétés licencient. A titre d’exemple, à elle seule, la Société du Chemin de Fer (SCFB) a licencié 600 travailleurs depuis 1989, la Société africaine de pneumatique (SAP) 130 personnes en 1991, la Société des piles du Faso (SOFAPIL) 69 personnes, le 16 juillet 1993… S’ils ne sont pas licenciés, les travailleurs disent être victimes des comportements dignes du 19ème siècle de certains patrons dont le plus illustre, le plus interpellé reste Abdoulaye Nabolé, directeur général de la Filature du Sahel (FILSAH). Au meeting, comme face aux autorités, Bakary Millogo (CGTB), coordonnateur des syndicats/Hauts-Bassins a demandé à Abdoulaye Nabolé de revoir sa copie au risque d’avoir les syndicats sur sa trousse.

Au niveau national

Au Burkina Faso, les centrales syndicales et syndicats autonomes des Hauts-Bassins ont félicité l’entrée en lutte massive des populations, toutes catégories confondues. Et tout comme à Bobo-Dioulasso, il y a des problèmes un peu partout au Burkina selon les syndicats. Les crimes de sang, les crimes économiques, les détournements de parcelles, l’absence de service social acceptable sont entre autres des maux que les syndicats aimeraient bien s’en passer avec l’aide du gouvernement. Au premier ministre Luc Adolphe Tiao, ils lui ont demandé d’avoir la mémoire pour se rappeler des conditions de son arrivée à la tête du gouvernement. Pour eux, les mêmes causes produisent les mêmes effets.

A l’international

A l’international, les syndicalistes demandent le retrait pur et simple de la France, de la CEDEAO et du Tchad du Nord Mali. Pour eux, l’intervention française n’est plus ni moins qu’un retour en force de l’impérialiste en quête de matière première. A l’image de la France, le système capitaliste international est en faillite selon eux. Et pour se maintenir, ils sont prêts à tout notamment à faire des guerres. D’où le nécessaire sursaut d’orgueil des peuples du monde.

Ousséni Bancé

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 2 mai 2013 à 05:55 En réponse à : 1er mai à Bobo-Dioulasso : Show, marche et meeting à la bourse du travail

    Que les syndicats se préoccupent des conditions de vie des populations. Pour ce qui, est de la guerre au MALI, ça c’est militaro politique et au delà de leur compétence. Que chacun s’occupe de ses oignons.

    • Le 2 mai 2013 à 07:31, par lejeune En réponse à : 1er mai à Bobo-Dioulasso : Show, marche et meeting à la bourse du travail

      Là tu te trompe ! Car la guerre au Mali autant qu’elle préoccupe les militaires et les membres du gouvernement, elle doit préoccuper l’ensemble du peuple burkinabé, c’est ainsi que les organisations de la société civile responsables doivent avoir un œil dessus.

    • Le 2 mai 2013 à 09:28, par Thom Sank En réponse à : 1er mai à Bobo-Dioulasso : Show, marche et meeting à la bourse du travail

      T’es très limité toi ! De toutes les façons, tu ne vas rien comprendre même si l’on t’explique. Seulement, saches que cette guerre a fait beaucoup de victimes au sein des travailleurs maliens.

      • Le 2 mai 2013 à 12:22 En réponse à : 1er mai à Bobo-Dioulasso : Show, marche et meeting à la bourse du travail

        Il faut ajouter que la guerre du Mali a beaucoup de répercussion sur les travailleurs du Burkina Faso. Savez-vous combien d’auberges, de restaurants et d’ateliers d’artisans ont fermé boutique ou vivotent ? Faites un peu d’enquêtes. Savez-vous comment nos compatriotes qui sont dans les régions du Nord et du Sahel ont la peur au ventre dans leurs déplacements etc. ? Je crois que c’est en acteurs avertis que les syndicats ont fait mention de cette guerre !

  • Le 2 mai 2013 à 06:14, par karamba En réponse à : 1er mai à Bobo-Dioulasso : Show, marche et meeting à la bourse du travail

    Bonne lecture de la situation. les augmentations des prix du gaz et celles annoncées pour d’autres produits de grandes consommations constituent une provocation de la part du gouvernement. la population burkinabé doit se mobiliser pour barrer la route au gouvernement de LAT qui se met au service du monde des affaires au détriment de l’intérêt général des populations

  • Le 2 mai 2013 à 06:56 En réponse à : 1er mai à Bobo-Dioulasso : Show, marche et meeting à la bourse du travail

    sachons faire la part des choses, lutter pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et une meilleur gouvernance d’accord mais avez vous deja vu des syndicats actifs dans des pays ou sevissent des mouvements du genre de ceux qui s’installaient au MALI ?SI ces gens là arrivent ici, plus de syndicats, plus de marche et en plus..........

  • Le 2 mai 2013 à 07:34, par GO En réponse à : 1er mai à Bobo-Dioulasso : Show, marche et meeting à la bourse du travail

    OUI, Le gaz à augmenté. IL FAUT PAYER LES TEE SHIRTS ET AUTRES GADGETS QUE LE CDP VOUS A DONNER L’OR DE CES CAMPAGNES.
    DE TOUTES LES FAçONS, C’EST LA VIE EN GÉNÉRALE QUI SE COMPLIQUE DE PLUS EN PLUS.
    CE N’EST PAS PARCE QU’ON va porter un TEE SHIRT cdp qu’on va continuer à payer sa bouteille de gaz à 4000f.

  • Le 2 mai 2013 à 07:53, par tampo En réponse à : 1er mai à Bobo-Dioulasso : Show, marche et meeting à la bourse du travail

    voilà le problème des syndicats au lieu de songer aux problèmes des burkinabè qui travaillent à l’etranger c’est le retrait des troupe au nord du Mali qui les préoccupe. il faut se poser à savoir que sera l’afrique de l’ouest sans cette intervention ?

  • Le 2 mai 2013 à 08:18 En réponse à : 1er mai à Bobo-Dioulasso : Show, marche et meeting à la bourse du travail

    la seule chose au Burkina incompréhensible c’est l’évasion des capitaux vers les paradis fiscaux .le pays est cité parmi les pays dont les dirigeants expatrient leurs richesses vers l’extérieur .

  • Le 2 mai 2013 à 08:32, par RAT-NERE En réponse à : 1er mai à Bobo-Dioulasso : Show, marche et meeting à la bourse du travail

    Vraiment on te comprend pas. la guerre au Mali c’est autre chose. Et puis et puis quel est le lien entre syndicalisme et le savon que les putes utilisent ?

    • Le 2 mai 2013 à 12:10, par sam En réponse à : 1er mai à Bobo-Dioulasso : Show, marche et meeting à la bourse du travail

      Les travailleurs du Burkina ont marre de la chereté de la vie.Il faut baisser les prix des produits de première necessité et augmenter les taxes des belles voitures comme les Hammers et les v8 qui pilullent au Burkina Faso.Il faut taxer les duplexes et les F3,4,5 et plus car ce sont les plus riches.Mais pour l’affaire du mali,il faut chassser les djihadistes parceque s’ils arrivent au Burkina,on ne pourra plus travailler et revendiquer des meilleurs conditions de vie.

    • Le 2 mai 2013 à 17:03, par vision En réponse à : 1er mai à Bobo-Dioulasso : Show, marche et meeting à la bourse du travail

      Mais qu’est-ce qui rend la vie chère ? D’abord c’est la mal gouvernance et ensuite les guerres qui empêchent les produits de circuler librement. Donc ce n’est ding de souligner le problème du Nord-Mali parlant de la vie chère.

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