Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Elle a travaillé deux années à la présidence du Faso sous le magistère de Thomas Sankara. De 1985 à 1987, Elle a côtoyé le président au bureau, au sport et lors des réceptions. Elle a accepté se confier, tout en gardant une partie de son anonymat pour des raisons que nous comprenons aisément vue sa position actuelle dans son service.
En 1985, Sankara entreprend le renforcement de l’effectif du personnel de la présidence. Il veut bâtir une administration forte qui impulse une dynamique au reste de l’administration publique. Il fait venir de partout des cadres et agents d’appui réputés pour leurs compétences. De nombreux agents des ministères et institutions se retrouvèrent alors à la présidence.
C’est ainsi que Mme Sanou a été proposée pour affectation à la présidence. Elles n’étaient pas nombreuses, les secrétaires, à accepter la proposition. « Les femmes avaient peur, elles redoutaient la rigueur et la fermeté du président Sankara ». Et puis ce que les gens ne disaient pas, mais présent dans les esprits, c’est l’absence d’avantages particuliers pour les collaborateurs de Thomas Sankara. « Vous savez, je suis comme un cocotier ; mon ombre, c’est pour ceux qui sont loin de moi ; et puis, que recherchez-vous encore ?
Vous êtes avec moi et vous jouissez pour cela d’une grande considération sociale. Cela devrait vous suffire. », avait tranché le président lors d’une réunion où le sujet se murmurait. Il estimait que les agents sous sa responsabilité étaient déjà des privilégiés. Ils tirent un prestige social du seul fait de travailler avec lui. Mme Sanou est affectée au département agriculture de la présidence dirigé à l’époque par Hypolitte Ouédraogo, actuel ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal. Elle touchait son salaire de secrétaire sans plus. Mais elle garde de bons souvenirs de son passage à la présidence.
Pour elle, le matériel est périssable alors que les rapports humains qu’elle a tirés pendant les deux années à la présidence sont riches et inoubliables. Sankara l’a particulièrement marqué, même si elle n’était pas sous sa responsabilité directe. « Je n’ai jamais vu un homme aussi simple que lui. », avoue-t-elle vingt-cinq après la disparition de celui qu’elle appelle affectueusement Thom Sank.
Les femmes et les anniversaires de Sankara
Les femmes de la présidence avaient trouvé en Sankara leur avocat défenseur. Son penchant féministe l’amenait à trancher en faveur des femmes quand celles-ci se butaient aux hommes, même sur des questions jugées secondaires. « Je me souviens un jour, on a acheté un ventilateur au niveau du service. Notre bureau le disputait avec un autre bureau occupé seulement par des hommes. Quand le président a appris le différend, il s’est rangé de notre côté. Finalement, nous avons eu le ventilateur et les hommes ont attendu une autre dotation. », se souvient encore Mme Sanou. Cette attention de Sankara pour les femmes, ces dernières la lui rendaient bien également. C’est ainsi qu’elles ont décidé de célébrer, même de façon soft, ses anniversaires.
« On avait retenu sa date anniversaire, le 21 décembre, et on se débrouillait, nous les femmes de la présidence, pour lui faire une surprise. On cotisait pour acheter un cadeau pour lui. Ce qu’il appréciait surtout, ce sont les petits mets, les gâteaux et cacahouètes. Il aimait grignoter ça dans son bureau. Quand tout était prêt, on se regroupait dans le couloir avant de monter au premier étage où se trouvait le bureau de Sankara. En complicité bien sûr avec sa secrétaire particulière, on rentrait par surprise dans son bureau et on entonnait « joyeux anniversaire camarade président, joyeux anniversaire Thomas Sankara ». Il était particulièrement content et on le sentait par son large sourire. » Mme Sanou se souvient de la dernière rencontre entre Sankara et les femmes de la présidence. Il avait organisé une soirée spéciale uniquement pour les femmes de la présidence.
Elle a eu lieu dans la cour du palais. Sankara a fait préparer des mets par un hôtel de la place, ce qui était rare chez lui, car même à l’occasion des dîners offerts aux grandes personnalités comme les chefs de l’Etat en visite au Burkina, les plats étaient préparés par les femmes des institutions. Quand tout était prêt, le chef du département Maison du Faso, Kambou, qui gère les affaires du palais présidentiel et du parc automobile de l’Etat, est venu à la présidence faire le point au président Sankara. « Il est lui-même allé vérifier. Les tables étaient bien rangées, les plats bien disposés avec des fleurs tout alentour. Il nous a fait appeler.
On a fait le trajet entre la présidence et le palais à pied sous les regards jaloux des hommes. Sankara nous a accueillies avec un large sourire pour nous souhaiter un bon appétit. Il n’y avait aucun homme, même pas Kambou qui a tout supervisé. Entre temps, un des enfants de Sankara est venu se joindre à nous. Son papa l’a rabroué en ces termes : tu n’es pas le bienvenu ici, c’est une réception pour femmes. L’enfant a refusé de s’en aller, il est resté avec nous sous les éclats de rires. Sankara est resté avec nous pendant plus d’une heure. On causait et riait avec lui comme dans un groupe de copains ou de copines. Il abordait plusieurs sujets, y compris celui de la vie des couples. C’est une soirée que je ne vais jamais oublier. »
Au sport avec le président
Le sport de masse, une des mesures phares de la révolution, était particulièrement respecté à la présidence. Chaque lundi et jeudi, le président et ses collaborateurs et collaboratrices arpentaient le boulevard de la Révolution sous les regards du personnel de l’ambassade de France perché dans les balcons de leur immeuble qui jouxte le palais présidentiel. « On imaginait qu’ils étaient impressionnés de voir un président courir avec ses collaborateurs deux fois dans la semaine et sans une armada de sécurité derrière », note la secrétaire, tout aussi impressionnée à ses débuts. Elle avoue qu’elle n’aimait pas particulièrement le sport et elle cherchait souvent des prétextes pour se soustraire. Mais le président l’a remarquée.
« La stratégie de certaines femmes était de traîner un peu dans les bureaux ou bien de prendre le départ, se laisser distancer pour finalement avoir à marcher au lieu de courir. Pour mobiliser les récalcitrants, Sankara, du haut de son balcon du premier étage, se mettait à exhorter les gens de sortir en criant qu’il est l’heure du sport. Quand il est assuré que tout le monde est dehors, il se met devant. Il lui arrive néanmoins d’être à l’arrière pour encourager les plus lourds à ne pas abandonner. Très souvent, il me tenait la main et on courait ensemble. Il me disait que j’ai intérêt à faire du sport au vue de ma corpulence. », se souvient Mme Sanou.
« Le 15 octobre, j’ai pleuré toute la nuit »
Mme Sanou avait rejoint son service d’origine des semaines avant le 15 octobre 1987. Mais elle n’avait pas totalement rompu avec la présidence. Elle s’y rendait régulièrement. Elle continuait de pratiquer le sport de masse avec ses ex-collègues de la présidence. Ce jeudi soir, elle a peu traîné avant de prendre sa moto pour rejoindre la présidence. Elle n’avait rien entendu des coups de feu qui avaient commencé à tonner quelques minutes avant. « Arrivée au niveau de la barrière, j’ai contourné pour rejoindre le terrain. C’est là que des collègues femmes qui étaient dans la cour de la présidence ont crié mon nom ; elles me demandaient de faire demi-tour. Je ne comprenais rien à leur interpellation. Mais comme elles insistaient, je les ai rejoints pour comprendre.
C’est là qu’elles m’ont dit qu’il y a eu des coups de feu au Conseil et qu’on demande aux civils de la présidence de rejoindre leur domicile. Elles ont ajouté qu’il parait que le président est touché. J’ai dit qu’il faut que je parte voir. J’ai voulu enfourcher ma moto pour aller au Conseil. J’étais devenue comme une folle. Je voulais forcément me rendre au Conseil. Mais les femmes m’ont retenue par force et on a fini par quitter la présidence. On m’a conduit chez une collègue à Koulouba et c’est à 19h que j’ai pu rejoindre la cour familiale à Dapoya. Ma famille était morte de peur. Les parents ont appelé la présidence, mais c’est le standard du Conseil qui répondait, exhortant les gens à rejoindre leur domicile.
Pour mes parents, c’est sûr que j’étais morte avec Sankara comme on disait qu’il aimait me tenir la main lors des séances de footing du sport. »
Après le soulagement de ses parents de la voir vivante, Mme Sanou a continué chez son frère. Elle est restée toute la nuit, inconsolable à l’idée qu’on ait tué Sankara. La rumeur avait déjà commencé à circuler en effet sur la mort du président. Elle croyait faire un cauchemar. « Pour me consoler, mes parents sont venus me dire que ce ne sont que des rumeurs, il se peut que Sankara ait survécu. Ils m’ont dit de cesser de pleurer et de dormir, le matin, ils vont m’accompagner à la présidence et on saura si Sankara est mort ou pas. Mais c’était peine perdue. Pour moi, l’idée même de la mort de Sankara m’était insupportable et me rendait hystérique.
Je n’ai donc pas dormi toute la nuit. Le lendemain matin, on a eu sur des ondes étrangères la confirmation de sa mort et pour la première fois, j’ai retenu le nom du cimetière de Dagnoen. Avec des collègues, on est allé voir si c’est réellement vrai. Ce que nous avons vu m’a dégouté… » La conversation s’est arrêtée quelques instants. Nous l’avons tirée de son silence profond qui en disait long sur sa souffrance pour lui demander ce qu’elle a retenu de fondamental chez Sankara. Sans hésiter, elle répond : « C’est son humanisme. Sankara était quelqu’un de très humain. Il défendait surtout la cause des femmes. Je ne l’oublierai jamais. »
Abdoulaye Ly
MUTATIONS N° 15 du 15 octobre 2012. Bimensuel burkinabé paraissant le 1er et le 15 du mois (contact :mutations.bf@gmail.com)
Vos commentaires
1. Le 14 novembre 2012 à 01:51, par Tapsoba En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
« Si de jeunes générations ,peut-être vos petits enfants ,cultivent avec émotion votre souvenir et votre enseignement,votre coeur et votre esprit survivront à votre corps ,votre vie se poursuivra dans la leur » Romain Guillaumes n a t-il pas vu juste ? Sankara n est pas mort et ne mourra jamais.
2. Le 14 novembre 2012 à 05:10, par damson_b En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Ne vous faites plus de la peine de revoir le prophète. Vous vous chagrinerez d’avantage en faisant le lien entre le temps de Tom Sank et aujourd’hui. C’est le jour et la nuit. Effacez l’esprit de l’homme de votre tête pour mieux vivre Tout ce qu’on, sait ,on n’en aura plus jamais un pareil au monde . Pardon oubliez et on continue. Le retour sera impossible J’ai pas espoir . Heureux sont ceux qui ne l’ont pas connu
3. Le 14 novembre 2012 à 06:20, par drissa En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Je pense qu’il ya un peu de confusion dans les propos de Mme Sanou. Elle dit avoir rejoint son domicile à 19h le jour du coup d’état et que sa famille était inquiète car elle pensait qu’elle était morte avec Sankara. Or il se trouve qu’à 19h, très peu de gens étaient déjà au courant du décès du Capitaine Sankara...Même les mieux informés ne l’ont appris que tard dans la nuit. Comment la famille de Mme Sanou a t elle eu cette primeur au point de s’inquieter ??
De plus Mme Sanou affirme être arrivée à la présidence et que l’on l aurait informé que ca tirait au conseil. Très étrange...tous ceux et celles qui étaient même à 5 -10 km du conseil de l’entente le 15 octobre 87 ont entendu les tout 1er coup de feu ! La débanadade a bel et bien commencé dès ces fameux coup de feu c’est à dire dès 16h environ ! Bref ce témoignage est assez surprenant....
Le 14 novembre 2012 à 12:07 En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Mon ami Drissa la chaine Française France 2 a annoncé la mort de Tom Sank dans son journal de 20h (il était 19h à ouaga)
Le 14 novembre 2012 à 13:23, par Tapsoba En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
18 heures TU plutot puisqu on n était pas encore à l heure d hiver qui intervient au dernier dimanche du mois d octobre.
Le 14 novembre 2012 à 13:32, par sara En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Nous l’avons appris au journal de 19h à la radio. On était petit mais je me souviens très bien.
Le 14 novembre 2012 à 16:05, par drissa En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
La rumeur de sa mort a effectivement courue très tôt. Et à partir du moment ou la suite des événements l’a confirmée, je me range donc entièrement derrière vous.
Le 14 novembre 2012 à 13:25, par Darvadore En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Faux, J avais 10 ans à l’époque mais j ai appris le décès de Thom Sank vers 17h00. après un foot avec les copain. Il faisait encore jour. Je me souviens comme si c’était hier.
Le 14 novembre 2012 à 18:34, par Fbbbbbbbbbbbbb En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
comment l’as tu appris ? radio, télé ? ou la radio de ton quartier ?
4. Le 14 novembre 2012 à 07:53 En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
jai des larmes aux yeux
Le 14 novembre 2012 à 13:31, par synetik En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Comme moi mon ami.
5. Le 14 novembre 2012 à 07:59 En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Camarade le president,moi aussi je t’oublierai jamais.Paix à ton àme.
Sankara était un don de DIEU pour notre pays,
6. Le 14 novembre 2012 à 07:59, par barbou En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Emouvant !!!
7. Le 14 novembre 2012 à 08:54, par Shahid En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
C’est l’homme Thom Sank ; toujours dans sa grandeur d’âme qui a pour caractéristiques entre autres la simplicité, l’humanisme, la cordialité, l’intégrité...., l’abnégation. Mais comme dirait l’autre, il n’est pas facile qu’on puisse encore avoir pareil au Burkina ; si ce n’est la grâce divine. On comprend qu’il ne puisse pas survivre au sein de la bande de pillards boulimiques, avides du luxe et peu soucieux du développement qui nous dirigent aujourd’hui. Nous pouvons pardonner mais jamais oublier.
Que ton âme repose en paix mon président
8. Le 14 novembre 2012 à 08:59, par tinto En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Moi j’ai été particulièrement choqué lorsque j’ai entendu la déclaration d’une femme à la radio le traitant de renégat !!!
Le 31 mars 2014 à 18:42, par oeil de loupe En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
oh,meme Dieu qui est parfait la n’est pas aimé de tous hein,a plus forte raison un homme meme si ce dernier a des qualités humaines intrinsèques.
9. Le 14 novembre 2012 à 09:14, par shiva En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
très émouvant, j’ai eu presque les larmes aux yeux, aucune mort n’est quantité négligeable.
Le 14 novembre 2012 à 09:38, par Adama Sawadogo En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
moi j’ai des larmes aux yeux.je vous assure.paix à son ame.
10. Le 14 novembre 2012 à 09:17, par Tapsoba En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Toujours la même émotion comme si c était hier.Merci pour ces différents témoignages ,des souvenirs qui le font survivre.Romain Guillaumes n -a-t-il pas dit que « Si de jeunes générations,peut-être vos petits-enfants, cultivent avec émotion votre souvenir et votre enseignement ,votre coeur et votre esprit survivront à votre corps ,votre vie se poursuivra dans la leur » ?Thom Sank n est jamais mort et ne mourra jamais.
11. Le 14 novembre 2012 à 09:30 En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
jai les larmes aux yeux.
12. Le 14 novembre 2012 à 09:34, par bendatoega En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
De quoi elle a t-elle peur à garder l’anonymat ? Elle n’a rien dit de mal, juste un reportage avec ses propres émotions sincères ou ironistes.
Je crois que cette dame SANOU se moque des gens. Elle aurait dû militer dans un parti sankariste pour être plus crédible. Sinon pourquoi attendre depuis plus de 25 ans pour verser des larmes et raconter des ragots.
Elle a peur pour son poste, c’est de l’hypocrisie, vouloir une chose et son contraire, oui aimer Sankara et voter Blaise !
Le 14 novembre 2012 à 09:57, par Wassa En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Repose en paix capitaine THOM SANK, mais saache que nous te portons toujours dans nos coeurs et ne cessons de pleurer ta disparition
Le 14 novembre 2012 à 10:03, par Shahid En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Mon frère tu fais com si tu ne connais pas ce régime avec ses complots, ses règlements de comptes et j’en passe. Nous ne som pas dans une démocratie mais dans une démocrature (dictature qoi !) machiavélique. La dame a bien raison d’avoir peur pour sa sécurité. Elle ne fait donc pas dans l’hypocrisie mais c’est en toute connaissance de cause qu’elle se méfie. Combien sont-ils d’ailleurs qui sont dans ce machin de CDP, pas par conviction encore moins pour une inimitié pour Thom Sank mais juste pour s’assurer que ’’tabaski leur trouvera vivant’’ ?
Le 14 novembre 2012 à 11:32, par wendpag En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
je suis parfaitement de votre avis cette dame doit être une opportuniste qui pense que son heure à sonné pour se faire voir tout en voulant rester en retrait de la scène
13. Le 14 novembre 2012 à 09:37, par Conscience du Faso En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Depuis ce jour-là, je me méfie toujours de mes amis. Cette leçon est restée gravée dans ma mémoire. Je l’ai nommée la leçon Blaise-Thomas. Je préfère avoir affaire à mon meilleur ennemi qu’à mon pire ami. Cette leçon Blaise-Thomas, vous l’aviez sans doute experimentée ou l’aviez vecue dans votre vie. Alors, attention, elle universelle.
Pour rien, pour un pouvoir dans un pays pauvre et endetté. Sechez vos larmes, Dieu n’abandonne pas facilement ses dignes enfants. Le bout du tunnel n’est plus loin.
14. Le 14 novembre 2012 à 09:42, par Wassa En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Repose en paix capitaine THOM SANK, mais sache que nous te portons toujours sur nos coeur et ne cessons de pleurer ta disparition.
15. Le 14 novembre 2012 à 09:43, par PRESIDENT FONDATEUR En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
L’humilité, l’intégrité, l’amour pour sa patrie et son profond respect pour l’homme resteront unique. J’ai les larmes aux yeux quand je lis un tel témoignage et je ne comprendrais jamais ceux qui ont pu lâchement assassiner un tel patrimoine que Dieu nous a confié pour guider notre pays. Damson, c’est vrai que nous souffrons de l’avoir connu à travers les archives sonores et visuels et aussi par la magie du net. Mais ne pas connaitre une telle grandeur d’âme serai de manquer une opportunité de savoir qu’un homme s’est battu pour nous. Gloire éternel, amour éternel, honneur éternel camarade président.
16. Le 14 novembre 2012 à 09:45, par Simpliste En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
IL appartient à chacun d’entre nous aujourd’hui de prendre son exemple. Que chacun soit intègre là où il est. Pour les vanpires qui sont en train de boire le sang du peuple depuis le 15 octobre 87, ils rendront compte bientôt. ça y a rien à faire. 2015 c’est dans 3 ans, et après ? Wait and see
17. Le 14 novembre 2012 à 09:50, par PRESIDENT FONDATEUR En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
L’humilité, l’intégrité, l’amour pour sa patrie et son profond respect pour l’homme resteront unique. J’ai les larmes aux yeux quand je lis un tel témoignage et je ne comprendrais jamais ceux qui ont pu lâchement assassiner un tel patrimoine que Dieu nous a confié pour guider notre pays. Damson, c’est vrai que nous souffrons de l’avoir connu à travers les archives sonores et visuels et aussi par la magie du net. Mais ne pas connaitre une telle grandeur d’âme serai de manquer une opportunité de savoir qu’un homme s’est battu pour nous. Gloire éternel, amour éternel, honneur éternel camarade président.
18. Le 14 novembre 2012 à 09:53, par Wassa En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Repose en paix capitaine THOM SANK, mais sache que nous te portons toujours sur nos coeur et ne cessons de pleurer ta disparition.
19. Le 14 novembre 2012 à 10:32 En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
puis ton ame repose en paix .et oui les grands hommes ne durent pas,et cette perte est eternelle pour le Burkina Faso,car ces dirigeants inconscients et depuis la disparition du capticain ne font que pietiner la verite du juste.Bref comme lui meme l’a dit:la maladie se guerrit pas en prononçant le nom du medicament mais en le prenant.Pensons en ?
20. Le 14 novembre 2012 à 10:38, par Filsdupaysan En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Récit pathétique et émouvant.
Je me rends compte que ce n’est pas nous seulement qui aimions le Camarade Capitaine Président SANKARA.
Le 15/10/1987 je dormais dans mon village à plus de 482 Km de Ouaga avec des céphalées quand j’ai entendu des pleurs ! Des vieux, des vieilles, des jeunes sur le terrain de l’école pleuraient.
Mon papa était absent, mes frères en brousse et moi malade couché.
De l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, tout le monde a pleuré ce jour.
Mais je ne sais plus,je n’ai jamais vu SANKARA, j’ai eu une volonté élevée de devenir militaire mais après j’ai fui et je suis dans mon champs.
Burkinabè, prenons notre mal en patience et pour toujours.
21. Le 14 novembre 2012 à 10:46 En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Possible qu’il y’ait eu des coups de feu, mais je doute fort qu’il soit mort. Qui était là le jour de son enterrement ?
Le 14 novembre 2012 à 18:06, par Faso de nous tous En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
J’aimerais bien que ce soit faux tout ça. Mais les faits sont têtus. Sankara a été tué par son meilleur ami. On remue dans une plaie nationale mais c’est pas grave. Cette plaie là, elle ne guérira jamais. Toutes les générations burkinabé remueront et chercheront à comprendre. En attendant que ceux qui l’ont tué le confessent sur le lit de la mort, espérant un repos calme.
22. Le 14 novembre 2012 à 10:48 En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
j’ai toujours des larmes au yeux ; il appartient à chacun de nous d’être intègre, humain, loyal, c’est le plus beau cadeau que nous puissions lui donner
il etait le defenseur des marginalisés
que ton âme repose en paix
23. Le 14 novembre 2012 à 11:07, par VIVA En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Tu nous manqueras.Grâce à Sankara, le burkinabé avait eu toutes les raisons d’être fier d’être Burkinabé. Malheureusement, nos rêves et nos espoirs se sont envolés avec toi. Mais je préfère encore ta mort en héros que la vie de certains. Je crois bien que Mobutu, Gnasimgbé Eyadema, même Oumar BONGO et .... suivez mon regard doivent envier la place que tu continues d’occuper dans la mémoire collective. paix à ton âme SANKARA. Paix, héros ; Paix à jamais !
24. Le 14 novembre 2012 à 11:11, par davidnana64@yahoo.fr En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
chaque peuple a connu des moments très douloureux au cours de son histoire. la mort de cet éminent homme constitue la phase douloureuse de notre histoire. Hobbes disait : "l’homme est un loup pour l’homme". son homo Sankara l’appprend à ses dépens que BC "est un loup" pour lui.
chers Thomas Hobbes et Thomas Sankara, que vos os se désagrègent paisiblement dans la poussière de notre globe.
25. Le 14 novembre 2012 à 11:28, par wendpag En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
bonjour je pense que les lecteurs n’ont pas besoin de ce type de témoignage qui n’apporte rien de nouveau sur la vie de l’homme qu’est feu THOMAS SANKARA ,JE PENSE QUE LA DAME EN QUESTION VEUT JUSTE SE FAIRE VOIR ET CE N’est sérieux
Le 14 novembre 2012 à 13:40, par synetik En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
JE PENSE QUE LA DAME EN QUESTION VEUT JUSTE SE FAIRE VOIR.... mon frère tu parles comme si toi tu as vu cette dame là !
Si elle voulait se faire voir, elle irait à la télé !
26. Le 14 novembre 2012 à 11:43, par Wendmi En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
une fois de plus, l’homme n’est pas aussi reconnaissance mais il faut accepter même quand on aime le lièvre reconnaissez qu’il est rapide.ce n’est seulement les moyens qui construisent un pays mais la volonté des différents acteurs. on aurait beau salir la révolution en la justifiant comme une erreur mais les sont aussi remarquable qu’on a pas besoin d’un charlatan pour les déceler.paix à son âme et que la volonté avec lequel il voulait voir son Afrique devenir ressuscite dans la jeunesse actuelle.seulement si le peuple savait réellement ce qu’il voulait en ayant dans leur esprit qu’il n’y a pas de pouvoir sans le peuple les gouvernants africains n’auront pas le choix de faire ce qu’ils veulent mais plutôt verrons la volonté de peuple l’a amené au pouvoir. abat l’impérialisme, et tout ces marionnettes dites présidents qui ne font que enfoncent le clou du néocolonialisme.abat tous ces dictateurs maquiller comme bon gouvernants
27. Le 14 novembre 2012 à 11:43 En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
J’ai pas connu TOM SANK mais ce que j’ai lu et vu sur lui me permettent de savoir qu’il était vraiment quelqu’un de bien. S’il avait été Président pendant 10 ans c’est clair qu’a l’heure là le Burkina Faso était très loin en terme de développement. Mieux, il allait entrainer les autres pays africains dans sa lancée. C’est toute l’Afrique qui aurait gagné. Mais dommage ! Ceux qui l’ont tué n’aiment pas l’Afrique encore moins le Burkina Faso. Ce sont des égoïstes, hypocrites et égocentriques. c’est vraiment dommage qu’on sacrifie l’avenir d’une nation au profit de quelques individus. Que Dieu aies pitié de notre chère patrie et de notre cher continent. Et qu’il rende à chacun selon ses œuvres.
28. Le 14 novembre 2012 à 11:44, par Wendmi En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
une fois de plus, l’homme n’est pas aussi reconnaissance mais il faut accepter même quand on aime le lièvre reconnaissez qu’il est rapide.ce n’est seulement les moyens qui construisent un pays mais la volonté des différents acteurs. on aurait beau salir la révolution en la justifiant comme une erreur mais les sont aussi remarquable qu’on a pas besoin d’un charlatan pour les déceler.paix à son âme et que la volonté avec lequel il voulait voir son Afrique devenir ressuscite dans la jeunesse actuelle.seulement si le peuple savait réellement ce qu’il voulait en ayant dans leur esprit qu’il n’y a pas de pouvoir sans le peuple les gouvernants africains n’auront pas le choix de faire ce qu’ils veulent mais plutôt verrons la volonté de peuple l’a amené au pouvoir. abat l’impérialisme, et tout ces marionnettes dites présidents qui ne font que enfoncent le clou du néocolonialisme.abat tous ces dictateurs maquiller comme bon gouvernants
29. Le 14 novembre 2012 à 11:50, par douna En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Tôt ou tard notre passé finit toujours par nous rattraper. L’auteur de ce crime sera payé au centuple de son forfait. Quand Thom Sank mourait j’avais 11 ans, mais aujourd’hui je ne peux pas mesuer la douleur de cette disparution. Je milliterai dans un parti sankarites si et seulement si tous les partis sankaristes s’unissaient pour faire un seul parti
30. Le 14 novembre 2012 à 12:01, par douna En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Tôt ou tard notre passé finit toujours par nous rattraper. L’auteur de ce crime sera payé au centuple de son forfait. Quand Thom Sank mourait j’avais 11 ans, mais aujourd’hui je ne peux pas mesuer la douleur de cette disparution. Je milliterai dans un parti sankarites si et seulement si tous les partis sankaristes s’unissaient pour faire un seul parti
31. Le 14 novembre 2012 à 15:55, par la verité En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
moi aussi j ai pleuré même si j etais petit.eh tonton tu nous manques
32. Le 14 novembre 2012 à 15:59, par Le citoyen En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Une graine qu’on sème doit mourir pour devenir une plante. Sankara s’est sacrifié en graine, que faites nous pour ressembler à une plante et pouvoir produire d’éventuelles graines ? Il n’est sert à rien de se critiquer, soyons tout simplement des témoins.
Parce qu’il suffit qu’on parle de Sankara et chacun verse de larme, pourtant le vote montre autre chose... paradoxe ???!!! Pensez vous qu’on puisse souiller l’âme et le laver après ? Impossible. Alors choisissez votre chemin et battez vous pour le meilleur.
33. Le 14 novembre 2012 à 16:25, par le riche En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Nous regrettons tous la mort de Sankara mais c’est dommage que cette dame ne dise pas un seul mot sur Blaise de la révolution et Blaise de l’époque de la construction démocratique qui va de 1987 à nos jours.
Le 14 novembre 2012 à 17:32, par anta En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Si ton Blaise a construit quelque chose, c’est pour lui et pour sa famille ;même ses amis ramassent les miettes tombées de la table.
Le 14 novembre 2012 à 18:13, par Le Pharaon Atta En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
Pourquoi évoquer seulement ton nom nous donne des frissons ? Ah Thom Sank reviens nous sinon ton Faso est entrain de foncer tout droit dans les gouffres, les profondeurs abyssales........................Pitié pour le Blasodougou !!!
34. Le 7 novembre 2014 à 04:42, par Au nom du peuple En réponse à : Témoignage - Mme Sanou, ancienne secrétaire à la présidence : Sankara était l’avocat des femmes »
L’histoire mondiale de l’émancipation et de la participation des femmes au développement comme actrices à part entière tant au niveau citadin que rural ne peut occulter la lutte qui avait été engagée au Burkina Faso.