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Crises au Mali et en Guinée Bissau : Les parlementaires veulent aller au-delà des déclarations

Publié le mercredi 22 août 2012 à 23h51min

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Crises au Mali et en Guinée Bissau : Les parlementaires veulent aller au-delà des déclarations

Face aux situations de crise qui prévalent au Mali et particulièrement au nord du pays, et en Guinée Bissau, les membres du Comité Interparlementaire de l’Union économique et monétaire ouest africaine (CIP-UEMOA) ont décidé d’envoyer des missions dans les deux pays. L’annonce de l’envoi de ces missions sur le terrain a été faite ce 22 août 2012 à Ouagadougou, à la clôture des travaux de la 30e session ordinaire du CIP qui marque, à en croire son président togolais, Dama Dramani, une étape importante du parcours dudit Comité.

Elle consacre, dit-il, la détermination des députés à s’assumer pleinement en tant qu’élus et surtout à assumer sans complaisance la mission démocratique à eux dévolue par les traités de l’Union. « L’engagement pris par les différents groupes nationaux pour faire un lobbying actif en vue d’accélérer le processus de mise en place du parlement est également un signe d’engagement et d’esprit de responsabilité assez significatif enregistré par la session », a encore précisé le président Dramani.
« Nous avons effectué une bonne session qui s’est soldée par une déclaration à l’endroit de nos pays frères en crise, notamment le Mali et la Guinée Bissau. Nous avons saisi l’occasion pour appeler les belligérants, les parties armées à la raison. On va également envoyer une mission du Comité pour la paix (CPP), un organe du CIP-UEMOA qui ira sur le terrain pour évaluer la situation et appeler à l’apaisement », a résumé pour sa part, son compatriote, le député Bakali Yobaté Kolani du Groupe de la majorité parlementaire.
Et son homologue malien de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), Ousmane Sagara, de renchérir : ‘’ La 30e session ordinaire du CIP UMOA s’est longuement appesantie sur la situation au Mali et en particulier sur celle qui prévaut au nord du pays. Aujourd’hui, le Mali a besoin de la collaboration des pays frères pour venir à bout de ses problèmes ».

Mais, que feront-elles concrètement les deux missions parlementaires ? Il s’agira pour ce qui concerne le Mali et son nord, selon l’honorable Sagara qui se réjouit visiblement des résolutions de la rencontre, de rencontrer toutes les forces vives afin de voir avec elles les solutions idoines pour reconquérir la partie septentrionale du pays. A Bissau, où la situation politique est moins dramatique, il est question de mieux s’imprégner des difficultés sur le terrain afin de voir ce qu’il y a lieu de faire. En tout cas, c’est aussi la lecture de l’ancien président de l’Assemblée nationale et ex-ministre de la Défense de la Guinée Bissau, Francisco Benante, député du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap- Vert (PAIGC).
Au-delà du Mali et de la Guinée-Bissau, certains pays de l’espace communautaire, à l’image de la Côte d’Ivoire et du Togo, ont connu ces derniers temps des turbulences avec respectivement, des successives attaques armées et de persistantes manifestations de rue. Mais sur le cas togolais, évidemment incomparable aux situations malienne et bissau-guinéenne, Bakali Yobaté Kolani se veut rassurante : « Je vous rassure que le Togo se porte bien. Ne vous fiez pas aux récentes manifestations de l’opposition qui n’a fait que son travail. Les manifestations sont normales. C’est une manière pour l’opposition de s’exprimer. C’est la démocratie ».
Par ailleurs, le CIP/UEMOA dans sa déclaration relative aux crises au Mali et en Guinée Bissau a fermement condamné la partition de fait du territoire malien et l’utilisation de la violence pour accéder au pouvoir d’Etat. Le Comité Interparlementaire a réaffirmé son attachement au respect imprescriptible de l’intégrité territoriale et de l’unité du Mali et a apporté son soutien aux décisions de la CEDEAO visant le respect scrupuleux de la normalité constitutionnelle. Il a en outre exhorté les Autorités de transition en Guinée-Bissau et au Mali à créer les conditions de retour rapide à un ordre constitutionnel normal, à travers l’organisation d’élections générales libres, transparentes et démocratiques.

Grégoire B. BAZIE

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