Koundjoro Gabriel Kambou, Journaliste blogueur : « Les médias sociaux sont incontournables pour la démocratie burkinabè »
Au Burkina Faso comme dans les autres pays du monde, l’utilisation d’Internet dans presque tous les domaines progresse considérablement. Facebook, twitter, blogs, etc. la jeunesse de notre pays est connectée de la meilleure manière et s’illustre parfaitement hors des frontières africaines. Notre compatriote Koundjoro Gabriel Kambou, journaliste reporter d’images et blogueur a porté haut le drapeau national à la Mission des Nations unies à Genève et aussi aux Etats- Unis. Sélectionné par la Mission des Etats- Unis auprès des Nations unies à Genève comme jeune activiste d’internet pour les droits humains et la liberté d’expression, nous l’avons rencontré à son retour de voyage. Il nous en dit davantage sur cette distinction et également ses ambitions.
Vous revenez de la Suisse et des Etats- Unis où vous avez pris part à un programme, de quoi s’agit- il exactement ?
Avant de répondre à votre question, permettez- moi de rendre grâces à Dieu qui a permis que tout se déroule bien, je remercie aussi l’Ambassade des Etats- Unis à Ouagadougou pour l’accompagnement.
Pour répondre à votre question, il s’agit d’un programme pour jeunes activistes d’internet pour les droits humains et la liberté d’expression, appelé en anglais Internet Freedom Fellows. La défense et la promotion des droits humains par internet est une priorité pour l’administration Obama. C’est dans ce cadre que le Secrétariat d’Etat américain a initié ce programme qui est conduit par la Mission des Etats- Unis auprès de la Mission des Nations Unies à Genève.
Ce programme est à sa deuxième édition cette année et j’ai eu la chance de faire partie des six (6) jeunes sélectionnés à travers le monde. Le programme s’est déroulé en trois phases du 19 au 30 juin 2012 : la première phase à Genève en Suisse, la deuxième à Washington DC et la troisième phase à San Francisco aux Etats- Unis. J’étais fier de représenter mon pays et l’ensemble du continent africain. Les participants venaient de l’Inde, de la Syrie, de l’Azerbaïdjan, du Venezuela du Cambodge et bien sûr du Burkina Faso.
Justement, comment avez- vous été sélectionné ?
C’est l’Ambassade des Etats- Unis ici à Ouaga, connaissant ce que je fais en tant que blogueur (http// :gabilyd.blog4ever.com ; je fais remarquer que j’anime plusieurs blogs), et journaliste reporter d’images pour les droits humains et la liberté d’expression à www.droitlibre.tv, a proposé ma candidature à cette compétition d’envergure mondiale, laquelle candidature a été retenue par la Mission des Etats- Unis à Genève. Je considère ma sélection à ce programme comme un honneur fait au combat et aux sacrifices de tous les jeunes, hommes et femmes du Burkina qui ont donné de leur temps et même de leur vie pour que notre pays soit un pays de démocratie, d’égalité et de libertés pour tous et toutes. Nous devons être fiers de tous ces combats et nous engager à les poursuivre pour le bonheur des générations actuelles et de celles à venir. C’est notre devoir, c’est notre responsabilité.
Quel a été le contenu du programme ?
A Genève nous avons eu plusieurs rencontres avec des ambassadeurs, des spécialistes des questions de droits et d’internet. Nous avons aussi animé une conférence de presse, une conférence par webcast à la Mission des Nations unies, des visites d’échanges avec des organisations affiliées aux Nations unies, etc. L’objectif de ces rencontres est de nous permettre de faire des plaidoyers et de nouer des contacts avec les spécialistes et des organisations du domaine. Sur ce plan l’agenda a été très bien rempli.
La deuxième phase du programme qui s’est déroulé à Washington DC nous a permis d’avoir une séance de travail au Département d’Etat américain, des visites d’échanges et de plaidoyers avec d’autres organisations gouvernementales et non gouvernementales, une visite touristique pour découvrir la capitale américaine.
A San Francisco qui était la dernière étape de notre tournée, en plus des différentes rencontres, nous avons eu l’occasion de visiter les locaux de deux géants de l’informatique à savoir Google et Yahoo, sans oublier la conférence que nous avons animée à l’université de Standford.
Donc vous revenez bien outillé alors ?
En tout cas sur le plan de l’expérience et des échanges on peut le dire ! C’était une très belle tribune pour parler des efforts, de l’engagement et des espoirs des Burkinabè pour un pays de démocratie réelle et de libertés. Les médias sociaux sont un moyen incontournable pour y arriver.
Qu’est-ce que vous prévoyez faire après ce voyage ?
Mon ardent désir est de partager mon expérience avec la jeunesse burkinabè. Je prévois organiser les prochains mois à venir, des sessions de formations à l’utilisation des médias sociaux et surtout à l’animation des blogs. Mais il nous faut pour cela un accompagnement nécessaire. La jeunesse a l’engouement d’apprendre et d’utiliser ces nouveaux outils, il ne reste que la formation et l’accès à l’outil informatique. Nous devons travailler à montrer à la jeunesse le meilleur usage d’internet. Internet est une arme, il est donc important de savoir comment manipuler cette arme pour ne pas faire des victimes mais plutôt construire des sociétés démocratiques, libres et prospères.
Propos recueillis par Grégoire B. BAZIE
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 17 juillet 2012 à 07:07 En réponse à : Koundjoro Gabriel Kambou, Journaliste blogueur : « Les médias sociaux sont incontournables pour la démocratie burkinabè »
Il devrait faire un tour dans les villages car les médias sociaux ne sont pas incontournables car n’existent pas ! (pas d’électricité, pas d’ordinateur, pas....). La priorité reste d’abord d’alphabétiser tout le monde et d’éduquer tous les enfants en âge d’être scolarisé. Il ne faut pas se tromper de priorité et croire que les TIC vont résoudre les problèmes de développement dans ce pays.
Le 23 novembre 2017 à 22:15, par alpha diallo En réponse à : Koundjoro Gabriel Kambou, Journaliste blogueur : « Les médias sociaux sont incontournables pour la démocratie burkinabè »
salut mr gabriel kambou mon est alpha je suis un guineen qui vit a montreal au canada,j,ai vu le reportage que vous aviez realise sur le guerrisseur qui s,occupe de soigner les pathologies liees a limpuissance sexuelle et cela m,a beaucoup interesse j,aimerai entrer en contact avec vous s,il vous plait si cela n,est pas trop vous prendre votre temps merci
2. Le 17 juillet 2012 à 17:47, par kamjon En réponse à : Koundjoro Gabriel Kambou, Journaliste blogueur : « Les médias sociaux sont incontournables pour la démocratie burkinabè »
Félicitations à Monsieur Kambou pour sa brillante sélection à ce programme aussi prestigieux dont le but est d’encourager la jeunesse dans sa lutte pour la liberté et la démocratie. Je crois que ce jeune mérite d’être soutenu dans son élan et dans sa vision. Sa sélection à ce programme doit être source d’inspiration pour les millions de jeunes Burkinabè. Je crois aussi qu’il a besoin du soutien des autorités qui ont aussi cette même vision, à savoir le renforcement de la liberté et de la démocratie.
3. Le 18 juillet 2012 à 16:38, par Françoisef En réponse à : Koundjoro Gabriel Kambou, Journaliste blogueur : « Les médias sociaux sont incontournables pour la démocratie burkinabè »
Bravo pour l’engagement et la sincérité de Gabi. Je comprends sa fierté. Mais qu’il sache qu’il est un fer de lance de la propagande politique américaine. Cette démocratie est très imparfaite à l’intérieur, et carrément trompeuse et cynique à l’extérieur. Un bon journaliste veille à ne pas se laisser manipuler...
Le 5 août 2012 à 23:54 En réponse à : Koundjoro Gabriel Kambou, Journaliste blogueur : « Les médias sociaux sont incontournables pour la démocratie burkinabè »
Felicitation, djon denni. J’aurais aussi aime qu’ il qualifie cette democratie encore balbutiante que celle de ouagadougou. La democratie, si elle est un processus, la notre n’est encore qu’a ses debuts et est prise en otage par la famile du president. Je ne vous demandais pa de dire les choses de facon crue comme moi je le fais, mais il faut apprendre a nuancer meme si tu es du cdp. On comprend. Qui n’est pas cdp sous le soleil de Blaise ? Mais cover your ass, young slave men. Le futur est trs complexe et il faut sortir de ton dagarisme carre qui ne sait pas jouer entre le chaud et le froid.
Hebie Hermann