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SIAO 2012 : Opération de charme à Paris

Publié le mardi 19 juin 2012 à 01h36min

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Après le Niger, le Cameroun, le Congo-Brazzaville et le Japon, une délégation du SIAO est venue assurer la promotion internationale de la prochaine édition à Paris

Crée en 1984, puis institutionnalisé en 1990, le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) est devenu au fil des ans un rendez-vous incontournable aussi bien pour producteurs africains que pour les acheteurs nationaux et internationaux.
Sous l’impulsion du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, le SIAO a su s’imposer au-delà des frontières burkinabè comme un cadre de promotion des produits artisanaux du continent et un lieu de réflexion sur les perspectives économiques du secteur artisanal.

Organisé tous les deux ans, la 13eme édition du SIAO se déroulera du 26 octobre au 04 novembre 2012, sous le thème « Artisanat africain et émergence économique », l’émergence économique étant devenu, au « Pays des hommes intègres », la référence pour toute manifestation commerciale ou économique depuis la réélection du président Blaise Compaoré en novembre 2010 et dont le projet de société était intitulé, « Bâtir ensemble un Burkina émergent ». C’est en vue d’assurer la promotion de cette biennale de l’artisanat africain qu’une délégation du SIAO composée du directeur général, Abdoulaye Zongo, nommé en novembre 2011, du Président du conseil d’administration du SIAO, Ambroise Balima et la directrice de la communication, Stella Tapsoba, a animé le 14 juin une conférence de presse dans les locaux de l’ambassade du Burkina à Paris.

Face aux journalistes, partenaires institutionnels et aux professionnels du secteur de l’artisanat (promoteurs, galeristes, etc.), ils ont expliqué les objectifs de leur présence dans la capitale française : informer sur le contenu du SIAO 2012, susciter l’attention des acheteurs professionnels et renforcer les relations avec les partenaires européens.

L’artisanat contribuant pour près de 34% du PIB dans certains pays, l’édition de cette année sera l’occasion de mener des réflexions sur la problématique de l’émergence d’artisans entrepreneurs, de la mécanisation de la production afin de satisfaire rapidement aux grosses commandes sans pour autant nuire au caractère artisanal des produits, et l’intégration de la démarche qualité dans le processus de production. A ceux qui l’auraient oublié, le DG a rappelé que seuls les produits artisanaux, c’est-à-dire, soit fabriqués entièrement à la main, ou que la composante manuelle est la plus importante dans le produit fini. Cette mise au point fort à propos suffira t-elle à éviter que le SIAO se transforme en foire commerciale comme on a eu le sentiment dans le passé ?

Outre le renforcement du positionnement international du SIAO, la 13eme édition vise aussi à accroitre la diversification des produits proposés, l’amélioration des prestations offertes aux acteurs et la conquête de nouveaux marchés grâce aux Nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Le SIAO, c’est 5 pavillons dont 2 climatisés de 110 stands, 2 pavillons ventilés de 165 stands, 1 pavillon d’exposition des œuvres en compétition, un magasin sous douanes, un espace restauration et une aire de jeux pour enfants. Sa capacité d’accueil devrait toutefois augmenter cette année avec la construction d’un nouveau pavillon d’exposition financé par le pays invité d’honneur, le Japon. « Le chantier a déjà démarré, nous suivons l’avancement des travaux au jour le jour et je peux vous dire que tout sera terminé le 8 septembre », a promis le DG du SIAO. Le Japon s’est engagé aussi à financer l’acquisition d’un groupe électrogène de 500 KVA relai, ce qui devrait mettre la biennale de l’artisanat africain à l’abri des récurrents délestages que subissent les habitants de la capitale burkinabè.

Comme à chaque édition, celle de cette année comporte des innovations, notamment la mise en place d’un système de communication unique grand public sur le site, l’installation de vidéo surveillance et la présence sur le site d’un bureau d’assistance pour faciliter les transactions. Il est également prévu la création d’un espace BtoB pour faciliter les négociations directes entre exposants et acheteurs et surtout, la mise en concurrence des stands bien positionnés moyennant un paiement supplémentaire de 50 000 F CFA pour les pavillons climatisés et 25 000 F CFA pour les pavillons ventilés.

Sur les critères d’attribution des stands, le DG du SIAO se veut strict : « La priorité sera réservée à ceux qui paieront les premiers, le délai d’inscription étant fixé fin juillet et le paiement fin août. » Chaque exposant pourra choisir son emplacement au moment du paiement et ceux qui sont à l’extérieur pourront en faire autant à partir du schéma d’aménagement disponible sur le site web du SIAO (www.siao.bf). Le DG espère d’ailleurs que les inscriptions vont vite arriver, ce qui lui permettra de boucler son budget de 500 millions dont 300 financés par l’Etat.

En marge de la fête, se tiendra la réunion des experts du Comité de coordination pour le développement et la promotion de l’artisanat (CODEPA), mais fort curieusement, à 4 mois de l’ouverture du SIAO on ignore le sujet de leurs débats. « Nous avons proposé un débat sur l’artisanat africain, concurrence et protection des œuvres », mais il appartient aux experts de l’accepter ou pas », explique le DG du SIAO. Ce qui, en revanche est certain, c’est le décrochage de secrétariat général du CODEPA de la direction du SIAO à l’occasion de cette édition. Créé en 1990 lors de la deuxième édition du SIAO, le CODEPA regroupe les ministres en charge de l’artisanat de 27 pays et vise, entre autres à assurer la formation des artisans africains, à mieux organiser la distribution de leurs produits. Reste que peu de pays s’acquittent de leurs cotisations, à peine une dizaine, d’où un budget s’élevant à 50 millions de F CFA contre 200 millions prévus. L’un des projets phares du COPEPA adopté depuis longtemps, la création d’une galerie virtuelle comme support de promotion des œuvres des artisans africains n’est pas près de voir le jour.

Joachim Vokouma, Lefaso.net


Prix des stands

- Pavillon climatisé
Stands individuels : 700 000 F CFA (1067 euros)
Stand pays zone Afrique : 1 000 000 F CFA (1524 euros)
Reste du monde : 1 500 000 F CFA (2286 euros)
Institutions financières et portuaires : 2 000 000 F CFA (3048 euros)

- Pavillon ventilé
Stands individuels : 300 000 F CFA (457 euros)
Prix d’accès aux pavillons pour le public
Pavillons ventilés et l’espace Arts et métiers : 500 F CFA (76 cents d’euros)
Pavillons climatisés, et pavillons de la créativité : 1000 F CFA (1,52 euro)
Accès permanent au site pour la durée du SIAO : 10 000 F CFA (15 euros)

- Espace restaurants : Catégorie A : 350 000 F CFA (533 euros)
Catégorie B : 300 000 F CFA (457 euros)

- Espace buvettes : 500 000 F CFA (762 euros)

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