Afin de présenter les grandes articulations et innovations de cette biennale africaine, l’équipe dirigeante du SIAO a rencontré les hommes de médias, le jeudi 26 avril 2012 à Ouagadougou.

Pour la 13e fois, la capitale burkinabè va abriter du 26 octobre au 4 novembre 2012, le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou. Selon le directeur général du SIAO, Abdoulaye Zongo, beaucoup d’innovations vont marquer cette édition 2012.

Il s’agit entre autres de la mise en oeuvre d’un espace « B to B » afin de créer un cadre de négociation directe entre acheteurs professionnels et artisans, de la mise en place d’un système de vidéo surveillance et de l’attribution des stands selon l’ordre d’acquittement des frais d’inscription.

Chaque artisan pourra choisir son stand au moment du règlement des frais. Ceux de l’extérieur qui procèdent par virement pourront choisir leur stand à partir du schéma d’aménagement dans le site web du SIAO.

M. Zongo a également noté qu’il y aura une mise en concurrence des stands des allées principales moyennant un paiement supplémentaire de 50 000 F CFA pour les pavillons climatisées et 25 000 F CFA pour les pavillons ventilés. Quant aux conditions d’accès, il a déclaré qu’il n’ y a pas trop de changements.

L’accès au site, aux pavillons ventilés et à l’espace Arts et Métiers est de 500 F CFA, tandis que l’accès au site, aux pavillons climatisés et au pavillon de la créativité est de 1000 F CFA. Par contre, l’accès permanent au site pour toute la durée du salon est de 10 000 F CFA.

A propos des conditions de participation des artisans, le directeur général du SIAO, Abdoulaye Zongo, a précisé qu’au niveau du pavillon climatisé, la participation individuelle est de 700 000 F CFA, le stand-pays zone Afrique est de 1 000 000 de FCFA et le reste du monde 1 500 000 F CFA.

Au niveau du pavillon ventilé, la participation individuelle est de 300 000 F CFA, le stand-pays zone Afrique est de 1 000 000 de FCFA et le reste du monde 1 500 000 F CFA.

En ce qui concerne les restaurants, la catégorie A se loue à 350 000 F CFA, la catégorie B, 300 000 F CFA et les espaces buvettes à 500 000 FCFA.

En outre, le directeur général du SIAO est revenu sur le thème de cette 13ème édition : « Artisanat africain et émergence économique ».

Le Japon comme invité d’honneur

Pour lui, c’est au regard du rôle important que doit jouer le secteur de l’artisanat dans le processus de la croissance accélérée et de développement durable des pays africains en général et du Burkina en particulier, que le SIAO a souhaité soutenir la 13ème édition par une réflexion autour de la problématique de la naissance et/ou de l’émergence d’une race d’artisans entrepreneurs de référence, créateurs de richesses véritables.

L’une des particularités également de cette édition 2012 est le choix du Japon comme invité d’honneur. Selon le secrétaire général du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Bernard Zougouri, ce choix se justifie par les bonnes relations diplomatiques qu’entretiennent les deux pays et le fait que le SIAO veuille promouvoir l’artisanat dans le continent asiatique et susciter la participation des artisans et acheteurs japonais aux différentes éditions.

Et l’ambassadeur du Japon au Burkina, Tsutomu Sugiura d’ajouter que le japon mérite bel et bien cette place car elle a toujours été et continue d’être un pays d’artisanat depuis des siècles.

« Ce SIAO sera l’occasion pour nous de faire conna&icircetre les potentialités artistiques et culturelles du Japon », a-t-il dit. Pour marquer leur participation, le Japon a financé la construction et l’équipement d’un pavillon d’exposition et l’acquisition d’un groupe électrogène de relais de 500 KVA dont le chantier a été visité par les journalistes.

A cela, il faut ajouter le prix du président du Faso, d’une valeur de 5 000 000 F CFA, réservé aux stands-pays. Le SIAO, institué en 1990, est devenu un véritable marché international de l’artisanat africain où artisans et acheteurs d’horizons divers se rencontrent pour non seulement échanger les expériences, mais aussi et surtout vendre leurs productions.

Le salon n’admet que des produits artisanaux, c’est-à-dire des produits fabriqués par des artisans, soit entièrement à la main, soit à l’aide d’outils à main ou même de moyens mécaniques, pourvu que la contribution manuelle directe de l’artisan demeure la composante la plus importante du produit fini.

PAR RAPHAEL KAFANDO, SIDWAYA