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Billetage de septembre 2004 au MEBA : Les instituteurs palpent enfin leurs sous

Publié le mercredi 6 octobre 2004 à 07h33min

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Les besoins du chargé du billetage n’ont certes pas été satisfaits mais les Instituteurs adjoints certifiés (IAC) des promotions 2003 et 2004 ont commencé à percevoir leurs salaires de septembre dans la mi-journée du lundi 4 octobre après quatre jours d’attente.

La galère des milliers d’Instituteurs adjoints certifiés (IAC) des promotions 2003 et 2004 a commencé à prendre fin lundi 4 octobre dernier aux environs de 12 h 30 mn. Des centaines d’enseignants ont déjà perçu leurs salaires après quatre jours d’attente à la Direction de la promotion de l’éducation des filles (DPEF) où se tient l’opération de billetage. La fin de cette longue attente des instituteurs intervient sans que les préoccupations exprimées au départ par le chargé du billetage au ministère de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (MEBA), M. Marie Paul Bamouni ne connaissent une quelconque satisfaction .

Commis à cette tâche en 2002, celui-ci a adressé un mémorandum à sa hiérarchie notamment au Directeur de l’administration des finances (DAF) du MEBA. Ce document fait ressortir un certain nombre de problèmes dont la résolution s’avérait nécessaire pour offrir des opérations de billetage de qualité. Ceux-ci portaient sur l’acquisition d’un coffre-fort de grande capacité, de cantines appropriées et de sacs pour le stockage de fonds.

Selon M. Bamouni, ces besoins nécessaires aux missions de comptable public étaient urgents car son matériel de travail se détériorait. Aussi, le coffre-fort à sa disposition ne pouvait plus contenir la masse salariale des enseignants mandatés dont le nombre croissait au fil des années. Pour lui, sa hiérarchie a accordé une oreille attentive à sa demande car elle lui a demandé de fournir des factures proforma pour l’achat du matériel.

Ce qui a été fait mais le contrôle financier a estimé que les prix étaient trop élevés et les factures ont été rejetées. Il pense que le problème se trouve ailleurs au niveau des structures chargées de décider des dépenses. C’est le cambriolage dont M. Marie Paul Bamouni a été victime en décembre 2003 qui a ramené cette doléance sur la table. "Mon matériel de transfert de fonds est obsolète. Mon coffre-fort endommagé par le cambriolage ne peut pas contenir les salaires que je dois payer.

Les mesures de sécurité ne sont pas également réunies pour stocker de telles sommes à la DPEF", avoue M. Bamouni visiblement perturbé de prendre un si grand risque à chaque fin du mois. En entendant, le Trésor public lui a fourni une cantine et un nouveau sac de transfert de fonds pour s’acquitter de sa délicate tâche. Les choses semblent rentrer dans l’ordre et l’on exécute au mieux le programme initial de paiement au grand bonheur des "braves" maîtres. Ils montrent déjà une certaine nostalgie pour leurs classes. Les instituteurs ont reconnu que leur calvaire n’incombait pas au billeteur.

Malgré le préjudice que ce retard de paiement leur a causé, les enseignants ont mesuré le risque que leur payeur encourt et ont salué son courage. Ainsi, les IAC ont interpellé les autorités habilitées à se pencher urgemment sur les difficultés qu’ils rencontrent pour toucher leurs salaires à chaque fin de mois. Ils ont suggéré la dotation rapide de matériel sécuritaire au service de billetage du MEBA.

Mieux, les maîtres recommandent que des mesures diligentes soient prises pour un traitement sans délai de leurs dossiers de virement de salaires. Car se sont-ils inquiétés : "Se déplacer chaque fin du mois à Ouagadougou et abandonner sa classe entravent la bonne conduite des programmes scolaires et partant, de l’éducation même des enfants".

Jolivet Emmaüs Sidibé
PAG BELEGUEM

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