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Présidentielle béninoise : Querelles picrocholines

Publié le lundi 21 février 2011 à 00h02min

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Après un premier report (initialement prévue pour le 27 février dernier), la présidentielle béninoise est maintenue pour le 6 mars prochain. En atteste son lancement vendredi par le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA). Et contre l’appel de onze candidats, sur les quatorze, pour un nouveau report de « quelques semaines ».

Réunis en collectif, les partisans d’une nouvelle date invoquent, entre autres, « l’exclusion de 1,3 millions d’électeurs ; la non-disponibilité de la liste électorale permanente informatisée (LEPI) et la non- distribution des cartes d’électeurs » ; des arguments à la fois rejetés par le parti au pouvoir dont le candidat, le président sortant, Boni Yayi, brigue le fauteuil pour la seconde fois, et par la CENA, qui promet une élection conforme aux règles de l’art.

Des querelles de picrocholine, car autant le pouvoir et l’organe chargé de l’organisation du scrutin n’offrent aucune garantie de la fiabilité des opérations électorales, autant la requête de l’opposition n’est pas dénuée d’arrières-pensées.

Car si un nouveau report de « quelques semaines » avait lieu, le président sortant serait rattrapé par le délai constitutionnel de la durée du mandat présidentiel.

Alors, on entrerait dans une période du vacance du pouvoir avec ce que tout cela impose comme bouleversement au sommet de l’Etat : le président de l’Assemblée nationale assurant la charge de premier magistrat du pays ; une éventualité qui, bien sûr, n’est pas très rassurante pour le camp présidentiel. Et pour cause.

Bien que la messe soit maintenant dite pour la revendication du Collectif, l’opposition serait mal inspirée de succomber à la tentation de boycotter le scrutin du 6 mars, la politique de la chaise vide se payant cher.

L’Observateur Paalga

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