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Affaire Norbert Zongo : 12e anniversaire du drame de Sapouy

Publié le mardi 14 décembre 2010 à 02h30min

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La lutte continue ! C’est le message principalement véhiculé par le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) à l’occasion de la commémoration, le lundi 13 décembre 2010, du 12e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses compagnons (le drame de Sapouy). Après le dépôt d’une gerbe de fleurs au cimetière de Dagnoën, un panel sur la lutte du Collectif a réuni militants et sympathisants à la Bourse du travail de Ouagadougou.

"La lutte du Collectif contre l’impunité au Burkina Faso : une importante contribution à la lutte de notre pays pour les libertés politiques et son émancipation nationale !".

C’est le thème du panel organisé, le lundi 13 décembre 2010, à la Bourse du travail de Ouagadougou par le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP).

Les militants et sympathisants n’ont pas marchandé leur déplacement pour commémorer le 12e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses compagnons (le drame de Sapouy).

Ils ont effectivement fait massivement le déplacement à la Bourse du travail sur le coup de 9h après le dépôt de gerbes de fleurs sur les tombes des défunts au cimetière de Dagnoën. Foulard noir autour du cou pour les hommes et sur la tête pour les femmes, ils ont pris place tout autour de la tribune où étaient assis les panelistes autour d’une table drapée de noir.

Aux deux extrémités de la cour sont étendues deux banderoles portant le même message. "Touche pas, touche pas, touche pas à ma Constitution". Au dos des tee-shirts qu’arborent certains et qui est à l’effigie du journaliste assassiné, un autre message : "Dossier Norbert-Zongo, non au non-lieu".

Et le président du Collectif, Chrysogone Zougmoré, de prendre la parole pour rappeler les "12 années de lutte et de répression d’un peuple mobilisé, assoiffé de justice. 12 années de fuite en avant du pouvoir de la IVe République. 12 années de tripatouillage par une justice aux ordres d’un dossier pourtant clair. 12 années d’une soif de justice jamais étanchée".

Leitmotiv de la lutte, la vérité sur l’assassinat de Norbert Zongo, de son frère Ernest Zongo, de son ami Blaise Ilboudo et de son chauffeur Ablassé Abdoulaye Nikiéma, le 13 décembre 1998. Tout en exprimant leur solidarité avec le peuple de Côte d’Ivoire "meurtri par toutes ces années de crise et par l’incurie de dirigeants politiques", M. Zougmoré soulignera que pour le Collectif, aussi bien la célébration du cinquantenaire que la réélection de Blaise Compaoré, sont une invite à la poursuite de la lutte contre l’impunité et pour les libertés démocratiques :

"C’est pourquoi il a décidé de faire de ce 12e anniversaire une occasion de bilan rétrospectif, une occasion de réflexion sur la question des indépendances en lien avec sa lutte pour les libertés politiques et la lutte de notre peuple pour son émancipation politique et sociale à travers diverses activités dont une conférence publique à Ouagadougou".

A l’en croire, aujourd’hui plus que jamais, la lutte contre l’impunité et pour les libertés est dans sa phase consciente et le dossier Norbert-Zongo est devenu une cause nationale.

Aussi a-t-il invité les militants à poursuivre le long et patient travail d’information, de sensibilisation, d’éducation civique et de mobilisation des populations autour de la question de l’impunité, de la corruption, de la vie chère et des libertés démocratiques.

"N’an laara, an saara !" (1) alors, a scandé la foule. Des "artistes engagés" comme Nat Remy Konkret, 53 (Obscur Jaffa et Basta Guiga) et surtout l’inénarrable Sana Bob ont apporté une touche musicale à la commémoration.

Hyacinthe Sanou

Note : (1) Traduit du dioula, ce slogan signifie littéralement : si nous nous couchons, nous sommes morts et est tiré à l’origine du Manifeste du Mouvement de libération nationale (MLN) dirigé à l’époque par feu le Pr Ki-Zerbo.

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 14 décembre 2010 à 12:21, par BOOBA En réponse à : Affaire Norbert Zongo : 12e anniversaire du drame de Sapouy

    rectificatif : Norbert ZONGO a été enterré au cimetière de Gounghin !Pourquoi parlez vous de depot de gerbe au cimetière de Dagnoën ?

    • Le 15 décembre 2010 à 05:08 En réponse à : Affaire Norbert Zongo : 12e anniversaire du drame de Sapouy

      T’as raison !...je me souviens comme si c’etait hier...j’etais en 3eme au Mixte de Gounghin...J’habitais non loin du cimetiere de Gounghin et j’ai meme assiste a l’enterrement.Il faudra qu’il donne une information correct...

  • Le 14 décembre 2010 à 20:48, par kabore felix En réponse à : Affaire Norbert Zongo : 12e anniversaire du drame de Sapouy

    Un salut à tous les militants du pays réel.La lumière sur la mort de Norbert Zongo tarde à venir.Mais sa venue est inéluctable.Un jour,les exécutants et les commenditaires de cet acte abominable seront demasqués et reponderont de leur forfaiture.Pinochet,hussein habré et compagnie ont été rattrapés par leur passé après des dizaines d’années.Au Faso,certains pensent faire exception à la règle revent.Tot ou tard,ils reponderont.Tot ou tard..............

    • Le 15 décembre 2010 à 19:24 En réponse à : Affaire Norbert Zongo : 12e anniversaire du drame de Sapouy

      Merci Mr KABORE pour cette vision.Tot ou tard les uns et les autres repondront,tot ou tard.Malheuresement pour eux ils pensent que cette affaire est close.On entend souvent certaines personnes proches de ce regime qui le disent.On est patient,c’est l’Homme qui est pressé,DIEU n’est pas pressé.Ils ont tellement pensé à la cloture de ce dossier qu’ils veulent revenir encore sur nos textes(constitution) en son article 37.Avec cette mascarade de cinquantenaire qu’ils ont organisé avec l’argent du peuple(sans son consentement),ils croient avoir obtenu le moutonnement de ce peuple,mais ils se trompent enormement.Ce peuple a soif de l’alternance ou de la democratie tout court.Les peuples africains ont commencé a dire non aux pouvoirs à vie.Actuellement nos dirigeants n’ont qu’à tirer des leçons avant qu’il ne soit trop tard pour eux.Ils n’ont qu’à se dire que ça n’arrive pas qu’aux autres,ça peut nous arriver aussi.On peut bénéficier du moutonnement d’un peuple pour un temps donné,mais pas à tout moment.Ils n’ont qu’à réaliser leur propre sondage et ils verront que les burkinabé ne sont pas d’accord dans leur majorité avec cett e revision de l’article37. Ils le savent très bien malheuresement ils croient detenir de la force pour l’imposer.ca ne marchera pas.Levons-nous sinon........

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