LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

Publié le mercredi 24 novembre 2010 à 01h28min

PARTAGER :                          

Blaise Compaoré le 21 novembre 2010

La question mérite d’être posée. Elle semblera abracadabrante à ceux qui me lisent régulièrement et, plus encore, à ceux qui ne cessent de dénoncer ma « proximité » avec le Burkina Faso.

Mais entre un deuxième tour de la présidentielle guinéenne et un deuxième tour de la présidentielle ivoirienne, l’un et l’autre porteurs de tous les dangers (et de bien des surprises : Alpha Condé vainqueur en Guinée et Alassane Ouattara qualifié pour le second tour en Côte d’Ivoire), le déroulement sans heurt, mais aussi sans éclat, de la présidentielle burkinabé (21 novembre 2010) et la quasi certitude de tous les commentateurs que Blaise Compaoré sera reconduit à la présidence du Faso, pourrait laisser penser que la démocratie, au Burkina Faso, a été « confisquée » par le pouvoir.

Près de 15 millions d’habitants (la diaspora ne vote pas) ; 3.239.774 d’inscrits sur les listes électorales ; en gros, 50 % d’électeurs se seraient rendus aux urnes et environ 85 % des voix seraient pour Compaoré. Le calcul est simple : Compaoré serait réélu par moins de 10 % de la population burkinabè. Mais, pour autant, l’opposition a joué le jeu ; et si quelques têtes d’affiche n’ont pas souhaité participer à la « confrontation », des personnalités non négligeables (cf. LDD Burkina Faso 0235 à 0237/Mardi 5 à Jeudi 7 octobre 2010) ont eu le courage de s’engager dans une campagne électorale nécessairement coûteuse. Par ailleurs, la présidentielle s’est, pour l’essentiel, déroulée sans entraves ; et la population ne défile pas dans les rues pour dénoncer une « mascarade » électorale même si la majorité des Burkinabè (enfin, plus exactement, la majorité des Burkinabè des centres urbains) pense que c’était une élection sans enjeu. D’abord, parce que la victoire de Compaoré était annoncée ; ensuite parce qu’il n’y a pas grand monde pour contester le bilan de l’équipe en place et penser que les « autres » pourraient faire mieux.

Quand on constate la violence qui règne ailleurs, en Guinée et en Côte d’Ivoire, la nécessité de l’irruption de l’armée dans le jeu politique au Niger, les tensions souvent exacerbées entre l’opposition et le pouvoir au Sénégal, au Bénin, au Togo…, on ne peut que se réjouir que tout aille bien au Burkina Faso ; enfin, que tout semble aller bien puisque le chef de l’Etat est réélu sans contestation et que la population n’a pas organisé de manifestations de grande ampleur (ce que les Burkinabè savent très bien faire).

On peut s’étonner, bien sûr, que dans un pays qui, depuis la « rectification » de la « révolution » s’est donné les moyens de se structurer en « démocratie », l’alternance politique ne soit jamais à l’ordre du jour. Est-ce à dire que la démocratie burkinabè est un leurre et que les institutions mises en place ne sont que des cadres vides. Je ne le pense pas. Dans ce pays, je ne cesse de le dire parce que je ne cesse de le constater, la présidence préside, le gouvernement gouverne, l’administration administre, les entrepreneurs entreprennent, les étudiants étudient, etc. Sans oublier que la presse n’est pas incompétente, loin de là, ni même inactive ; que les syndicats savent jusqu’où ils peuvent aller ; que les Burkinabè ne sont pas dépourvus de conscience politique et sociale et que les partis politiques d’opposition savent, tout à la fois, ce qu’est un parti et ce que c’est que l’opposition.

Mais, vu de l’extérieur comme de l’intérieur, un président au pouvoir depuis… 1987, cela fait non pas désordre mais un peu trop « ordre stalinien » ou « totalitaire ». C’est sans doute là que le bât blesse : au Burkina Faso, l’homme a tué la fonction présidentielle ; ce n’est plus un job politique, c’est une activité tutélaire. Blaise Compaoré n’est pas perçu comme le président de la République mais comme le « protecteur » du Burkina Faso. Plus présent sur le terrain politique et pourtant moins omniprésent que les autres chefs d’Etat d’Afrique noire francophone, il a su faire évoluer la fonction de Premier ministre, chef du gouvernement, rendre l’administration plus performante qu’elle n’avait vocation à l’être, l’armée plus républicaine qu’elle ne l’avait été par le passé, etc. Ce n’est pas que tout baigne, loin de là, mais le bilan est visible et les performances sont mesurables. C’est le point faible de l’opposition : elle a une vision trop classique de sa fonction ; Compaoré est inattaquable pour ce qui est de l’histoire du dernier quart de siècle ; enfin, inattaquable compte tenu des résultats qui sont ceux du Burkina Faso aujourd’hui. Un pays totalement métamorphosé dans une sous-région où tout a implosé et où, justement, c’est Ouaga qui s’efforce (non sans mérite mais pas sans arrière-pensée non plus) de recoller les morceaux.

On peut considérer que le système fonctionne dès lors que la population s’en accommode. Sauf que, pour une grande majorité d’entre elle, elle n’aura connu, à « l’âge d’homme », que la démocratie politique et le libéralisme économique (autrement dit « l’après-révolution ») mais sans en être véritablement l’acteur ; tout au plus le spectateur.

On me rétorquera (en tout premier lieu mes amis ivoiriens) qu’il vaut mieux être spectateur d’une « émergence » (aussi limitée soit-elle) que d’une désintégration politique, économique, sociale, ethnique. Sauf qu’il faut que le système « vive » pour évoluer et que, aujourd’hui, il semble figé. C’est le résultat de l’évolution qui a été imprimée à la société burkinabè à la suite des errements et dérives de la « révolution » (cette « rectification », pas évidente, est à mettre à l’actif des équipes qui ont, avec Compaoré, métamorphosé le pays) ; c’est aussi une résultante de l’évolution de la sous-région : les relations extérieures, dans un contexte diplomatique d’autant plus difficile qu’il avait des implications économiques et sociales graves, sont devenues la variable d’ajustement de la société burkinabè. Non sans effets induits, positifs et négatifs. Ouverture sur l’extérieur, visibilité continentale et internationale, primauté dans les relations Nord-Sud, diversification des partenaires, etc. Mais, aussi, de plus en plus d’ambitions alors que le pays ne dispose guère de plus de moyens.

D’où des frustrations de plus en plus notables et des fractures de plus en plus irréparables. Les campagnes par rapport aux villes ; les enfants par rapport aux parents ; le monde réel par rapport au monde virtuel. Les étudiants, cellulaire dans une main, ordinateur portable dans l’autre, sont en connexion, via internet, avec les problématiques du monde entier ; jusqu’au moment où ils reviennent à la maison, dans des quartiers sans eau potable, sans électricité, sans « goudron », sans services publics de transport, etc. Et, à la limite, sans perspective d’avenir.

Le Burkina Faso a une technostructure plutôt efficace et performante. Mais c’est une démocratie qui n’est, véritablement, ni participative ni représentative ; c’est une démocratie « confisquée » où une élite sait ce qu’elle doit faire et le fait plutôt bien mais sans toujours prendre conscience que la structure, quant à elle, a aussi… conscience de ce qu’elle veut faire et de ce qu’elle peut faire, qui voit Ouaga 2000 illustrer l’évolution du pays quand Ouagadougou a trop souvent les pieds dans la boue, qui s’agace de la montée en puissance de personnalités ou de groupes sociaux qui sont, eux, dans les « bons réseaux » d’influence (et, parfois même, de mauvaise influence).

Plutôt socialement homogène par le passé, le Burkina Faso tend à devenir hétérogène. C’est l’expression de son évolution historique. Mais cette évolution doit pouvoir s’exprimer dans des institutions démocratiques représentatives et/ou participatives. Or, l’évolution politique du pays tend à laisser penser que le bonheur d’un peuple est dans « l’émergence » alors que ce peuple souhaite, semble-t-il, la prise en compte de sa « différence » ; pas de son indifférence.

Jean-pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 24 novembre 2010 à 01:37, par boudounona En réponse à : Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

    Cet ecrit me fait rappeler de l’ecrit Mr Aly ouedraogo de New york en 2005.Apparu dans l’observateur.

    (Présidentielle 2005}

    " Mon père avait raison "

  • Le 24 novembre 2010 à 01:58, par Inoussa Verite En réponse à : Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

    Vous etes un excellent thureferaire mais ne vous fiez pas au calme de ce peuple. C’est le calme avant la tempete si toutefois l’article 37 venait à etre modifié

  • Le 24 novembre 2010 à 03:25 En réponse à : Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

    sachez cher monsieur bejot que tout ce que vous dites ne pourra nous distraire.le peuple du burkina est calme et attend son heure pour sonner le glas de ce regime corrompu.nous ne sommes pas calme parce que nous sommes satisfaits,bien au contraire c’est parce que nous avons faim et avons perdu tout espoir de recevoir quoi que ce soit de compaore et de ses macaques de servants.la politique nous ennuit parce qu’elle est animee par des ex communistes malfrats qui nous proposent une democratie et un liberalisme qui leur permettent de jouir a ouaga 2000 pendant que le peuple meurt de paludisme,de cholera,de meningite oun juste de faim. monsieur bejot permettez moi de vous donner des sujets sur le burkina qui peuvent interesser le monde. savez vous combien de personnes ont ete truandees,meurtries,brimees ou assassinees par ce regime,de la rectification a l’election 2010 ?ce serait une belle enquete pour un journaliste de votre pertinence.ca vous permettra aussi de laisser reposer votre vuvuzela qui nous agace et de realiser,que nous ne voulons pas de crimminels comme dirrigeants,et que la paix n’est pas seulemnt l’absence de guerre.dans notre cas au burkina,ce calme social que vous attribuez au merite de blaise,n’est en realite q’une crainte revancharde tapie dans nos ames.tant que nous aurons faim et froid et qu’il nous distribuera des habits et du riz,bcp d’entre nous voterons pour lui,d’autres ne voteront pas du tout.mais qu’il ne se meprenne jamais,quand nous serons prets,nous lui demanderons des comptes sans etats d’ame.le salaire du peche,c’est la mort.

    • Le 24 novembre 2010 à 10:28, par Tapsoba En réponse à : Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

      Bien vu mon cher anonyme.Mais seulement si leur libéralisme ne rimait pas avec patrimonialisation de l Etat.s ils n avaient pas fait confusion entre bien de l Etat et patrimoine famillial,s ils n avaient pas libéralisé la justice qui ne s abat que sur des pauvres qui volent des poulets par instinct de survie que d autre chose en fermant les yeux sur les vrais prédateurs . Ils ont tellement libéralisé que le délit d apparence ,l enrichissement illicite sont devenus un droit et non un crime.C est cela la réalité que l (im)pertinent Bejot pouvait y jeter un coup d oeil.

  • Le 24 novembre 2010 à 05:00 En réponse à : Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

    Vive BlaiseCOMPAORE, n’en déplaise aux aigris.

    • Le 24 novembre 2010 à 08:43, par T.T.T En réponse à : Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

      Va loin, regarde comment t’es minoritaire.
      Ah on attend tapi dans l’ombre, notre heure viendra et tous ces "béné oui oui" seront balayés..

    • Le 24 novembre 2010 à 08:46, par passingpinda En réponse à : Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

      Je joins ma voix à celle de mes prédécesseurs pour me prononcer sur les élections du 21 novembre 2010.
      Au vu et au su de tout ce qui s’est déroulé pour ces présidentiels :
      - la première leçon que je tire est que le président de la CENI doit démissionner sinon il engage lamentablement le pays vers un recul démocratique(On se rappelle c’est lui qui avait déclaré que même avec 10 électeurs on ira au scrutin parlant des inscriptions sur les listes électorales,aussi dans les colonnes de RFI la situation du Burkina n’est pas comme les autres pays et qu’on est libre d’aller s’inscrire ou pas sur les listes électorales.) . Pour un pays qui se veut un exemple de démocratie en Afrique, c’est très lamentable qu’un responsable en charge d’organiser les élections raisonne de la sorte. Mais en fin, nous sommes au Burkina où la médiocrité sert de règle.
      - la deuxième leçon et au vu des résultats non officiels communiqués est que l’opposition doit encore s’organiser si elle tient à l’alternance qu’elle appelle de tous ces ces voeux.Avec plus de regroupements, elle pourra faire des résultats honorables devant la mouvance présidentielle. Malheureusement notre opposition reste minée par des clivages internes marqués par des intérêts partisans qui constituent un coup dur pour la démocratie.

    • Le 24 novembre 2010 à 08:54, par Hamane En réponse à : Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

      Cher Anonyme et incapable de te trouver le moindre pseudo, tu te trompes. c’est plutôt les aigris qui suivent le Blaiso. ceux qui sont aigris contre la démocratie, la justice sociale, le développement du pays. ce sont les égoïstes qui le suivent ceux qui ne veulent que leur propre intérêt individuels, etc. comme l’ont déjà si bien dit beaucoup de forumistes, on aura la peau de tout ces gens en 2015. vous n’avez que 5 ans au pouvoir beaucoup plus que comme Gbagbo qui n’a que 5 jours au pouvoir en RCI. vous 5 derniers arriveront en 2015. Toute chose même les dictature vernies par la démocratie a une fin. même le mot "fin" à une fin donc les aigris que vous êtes vous allez finir un jour et la justice sociale triomphera.

      • Le 24 novembre 2010 à 18:24, par Zeys Bill En réponse à : Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

        Je ne suis pas d’accord avec ceux qui disent que c’est parce que l’opposition est divisée qu’elle n’arrive pas au pouvoir, je pense plutôt que le burkinabè n’est plus ce qu’il était. quelqu’un avait dit qu’il était mouton mais maintenant je pense qu’il est même devenu l’herbe que le mouton broute. Les mêmes qui sortaient crié contre le régime sont aujourd’hui ceux qui ne peuvent même plus parlé du régime et même tape sur ceux qui ose critiquer le régime. Ils sont aujourd’hui des magistrats, des financiers, des gendarmes ... bref ils sont partout dans l’administration et quand tu veux leur dire que rien ne va, ils te disent que c’est parce que tu ne comprends rien et tu refuse de rentrer dans le système sinon en côte d’ivoire, le nombre de candidat était beaucoup mais il y a eut un second tour et cela obligerait les vrais opposant à soutenir l’opposant qui ira au second tour. Vous ne voté pas et vous voulez que l’opposition gagne comment ?

      • Le 24 novembre 2010 à 21:29 En réponse à : Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

        Ce sont de tels propos pleins de haines qui font de l’Afrique le bon dernier de grâce il faut construire pas déduire. C’est fou.

    • Le 24 novembre 2010 à 13:27 En réponse à : Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

      Vous n’avez pas d’arguments plus explicites ? Juste pour nous permettre d’apprecier.

  • Le 24 novembre 2010 à 10:56 En réponse à : Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

    Comme vous parlez de la presse, Norbet ZONGO était compétent, l’étudiant Michel aussi ; mais au Faso la compétence est toujours conjuguée au passé parce qu’elle dérange le présent.
    On vote le présent de peur de se retrouvez au passé, l’opposition le sait très bien.

  • Le 24 novembre 2010 à 10:59, par dakyo En réponse à : Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

    Votre analyse et claire , saine , objective et impartiale.
    Maintenant, en tant que burkinabè, je pense que les choses vont changer d’elles mêmes.
    L’apogée annonce toujours un déclin.
    Dans combien de temps ?
    Pisse venir le règne de la prospérité pour ce peuple volontaire et traditionnellement juste.

  • Le 24 novembre 2010 à 12:37, par pascale En réponse à : Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

    Celui qui Dit :«  Vive BlaiseCOMPAORE, n’en déplaise aux aigris.  »est indigne et fait partie de ses macaques.

  • Le 24 novembre 2010 à 13:22, par mogho En réponse à : Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

    ce monsieur a voulu attirer le lecteur. bien joué, pourrait-on dire sauf que ceux qui le connaissent savaient déjà où il allait en venir. faut continuer à bouffer, seulement ! et que la monarchie s’instaure une bonne fois pour toutes avec la caution du Mogho naaba qui avait donné des consignes de vote d’ailleurs pour son dauphin !

  • Le 24 novembre 2010 à 18:57 En réponse à : Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

    je supplie Arba Diallo , Maître Sankara et Diephirin de se regrouper et présenter un candidat unique contre le CDP. je parie qu’à ce prix ils remporteront la victoire. Ayez pitié de ce peuple et oubliez les petits problèmes de personnes. si vous ne parvenaient pas à cela c’est que vous n’aimé ce peuple et vous ne mériter pas sa confiance. Au nom de Dieu je vous supplie.

    • Le 24 novembre 2010 à 23:14, par TRUTH En réponse à : Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

      que toute lopposition meme se regorupe contre le candidat du CDP, il ne gagnera pas.
      En effet, toutes ces personne qui parlent, qui critiquent le regime en place je me demande meme si ces personnes là, iraient vraiment voter pour l’opposition si elle était réunie.
      Le peuple ne voit en aucun de ces candidats de l’opposition, la potentialité de diriger le pays, sinon elle se serait inscrite en grand nombre aux élections, et serait partie voter en grand nombre pour l’opposition. Donc pour si Blaise Compaoré à remporter ces élections, c’est qu’il l’a mérité.
      Vous qui critiquez ces élections et remettez en cause la fiabilité de ces résultats,si vous sérieux dans vos propos et etes convaincu de ce que vous racontez, et bien, sortez manifester votre opinion, car c’est ce que un vrai peuple mécontent ferait.

      Quand meme ! soyons serieux !!!

    • Le 25 novembre 2010 à 11:24, par westkouss En réponse à : Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

      Il ne faut pas les supplier, il faut leur remonter les bretelles. Je ne peux pas comprendre que des gens qui se disent exemple, qui disent aimer le peuple et ils sont incapables de mettre de coté leur égoïsme et voler au secours du peuple. S’ils ne peuvent pas s’unir alors qu’ils se cassent. Un chef de fil qui croupit avec des morceaux de pourcentage doit se poser des questions. M Sankara, tu as des idées, tu es bon mais tu n’arrive pas à convaincre les gens et cela est dangereux pour un opposant de longue date (vieil opposant). Je pense que « opposition » c’est un seul mot et les opposants doivent savoir le prononcer ensemble. Unissez-vous un jour bon sang de wendé

  • Le 25 novembre 2010 à 02:00 En réponse à : Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

    Que ces torpilleurs du peuple sachent que le peuple du Burkina est dans l’attente pour l’article 37.On verra qui va secourir le sapeur pompier de la cote d’ivoire et de la guinnee."Au Rendez de L’histoire tout les Temoins Seront a La Barre"

  • Le 25 novembre 2010 à 11:13, par Joukov En réponse à : Blaise Compaoré vainqueur : une démocratie « confisquée » ?

    La candidature unique n’est pas le problème mais la ventilation des programmes et des idées et des idées nouvelles. Je m’explique :
    La plupart des programmes des partis de l’opposition sont inconnus du Burkina Profond. Ces programmes ne proposent pour la plupart rien de nouveaux qui ne soit faisable par ceux qui sont là. Il y manque de la créativité artistique qui fera rêver les gens. A celà on ajoutera le manque de punch pour parler comme les boxeurs. Dans cette campagne, personne n’a parlé de ce qui fait mal, à savoir les crimes de sang et économiques. Le candidat présentiel a presqu’été caressé dans le sens des poils. Le marketting politique n’a pas été à la hauteur faute de marketteur populaire et populiste du style ’YES WE CAN’. Et puis disons nous une chose, la politique est très dangereuse dans ce pays si bien que beaucoup font attention. Chez notre voisin du sud, beaucoup de jeunes au background universitaire bien remplis sont impliqués dans les débats publiques. Içi, la plupart des jeunes, une fois dans la vie active, sachant ce qui se cache derrière le jeu politique qui est d’une violence inouïe avec des cloches pied partout aussi bien dans l’opposition comme dans la majorité font très très attention. Donnons du temps au temps, et ça va aller

 LeFaso TV