Maisons à moitié démolies, camions de déménagements par-ci et par-là, visages interrogatifs tel est le décor sur le site de la zone Zaca ce lundi 17 novembre 2003. Bon nombre d’habitants reviennent à la raison et sont satisfaits de la tournure que prennent les choses.

Une mère de famille s’exprime en ces termes : "C’est pour la bonne cause. Si on veut arranger, c’est pour nous tous’’. Cela nous fait pousser un "ouf’’ de soulagement. Des habitants beaucoup plus âpres sont déjà partis prenant le soin de laisser leurs nouvelles adresses sur des écriteaux accrochés à des poteaux électriques ou gravés sur ce qu’on peut encore appeler murs.

La volonté de partir y est mais des obstacles constituent un frein. Les occupants du marché de Zangouétin s’expriment par le biais de leur porte-parole, M. Congo Adama mais il y a toujours un problème de place qui se pose. On nous a dit de trouver un endroit de notre choix ; mais jusqu’à présent, les lieux que nous avons trouvés ne relèvent pas de l’arrondissement de Baskuy. Ce qui pose un problème majeur et on attend qu’une solution soit trouvée.

Hormis ces commerçants, quelques familles sont encore présents sur le site Zaca pour la simple raison que leurs nouvelles demeures sont encore en cours de chantier et ils souhaitent voir des infrastructures sanitaires sur leurs nouveaux sites, une réduction de prix pour l’installation de l’électricité.

Cependant, ils réitèrent leurs promesses de partir dans les délais prévus pour fin décembre 2003 au plus tard.

Les impressions du chef du Projet Zaca

M. Alain S. Bagré, chef du Projet Zaca est satisfait de l’ensemble du déroulement du projet. C’est un projet à valeur nationale. Les indemnités ont été versées en bonne et due forme et les occupants accélèrent les déménagements.

Lui aussi soulève le problème apparent du marché de Zangouétin. Dans de brefs délais, des mesures ont été prises pour enlever "cette mouche dans la soupe’’ a-t-il laissé entendre.

En attendant, le marché de Zangouétin se tient chaque jour que Dieu fait. On peut encore y trouver les bonnes pattes de bœufs, les langues, les têtes des petits et gros ruminants abattus dans les abattoirs alentours. Plus que décembre 2003 et ces quartiers populaires de Zangouetin, Tiedpalogo seront de bons vieux souvenirs.

Déjà, plus de Lido bar, plus de soupe de viande sauvage de la vieille Tipoko dont la concession était adossée côté Est de l’immeuble de la SONATUR (Société nationale d’aménagement du territoire urbain).

Rasmata GNONGUENEBA<BR<
Seydou COMPAORE
(Stagiaires)