Selon le quotidien pro-gouvernemental ivoirien "Fraternité-Matin", cette rencontre entre les deux protagonistes de la crise ivoirienne vise à "aplanir les divergences et harmoniser les positions avant Accra".

Ce journal a également annoncé que M. Bédié, qui dirige le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ancien parti unique), a rencontré dimanche à Daoukro (centre, sa ville natale) le ministre des Affaires étrangères du Gabon Jean Ping, émissaire du président Omar Bongo Odimba, qui s’est impliqué récemment dans la crise.

Le sommet d’Accra, organisé à l’initiative de l’ONU, doit réunir pendant deux jours (29 et 30 juillet) tous les protagonistes ivoiriens de la crise, ainsi que le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan et plusieurs présidents africains.

Côté ivoirien, on attend notamment la venue d’Alassane Ouattara, président du RDR (Rassemblement des Républicains), de Henri Konan Bédié, et celle de la direction politique des Forces nouvelles dont le secrétaire général est Guillaume Soro.

Depuis la fin mars, à la suite de la répression sanglante d’une manifestation d’opposition à Abidjan, pratiquement tous les partis politiques ainsi que les ministres issus de l’ex-rébellion ont claqué la porte du gouvernement de réconciliation nationale du Premier ministre Seydou Diarra.

Début juillet, un mini-sommet sur la Côte d’Ivoire en marge du troisième sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba avait fixé plusieurs objectifs avant la réunion d’Accra, notamment une rencontre entre le président Gbagbo et les principales forces politiques ivoiriennes.

Le sommet d’Accra vise à relancer le processus de paix en Côte d’Ivoire en réactivant les accords inter-ivoiriens de Marcoussis signés le 23 janvier 2003 en région parisienne pour tenter de mettre fin à la crise déclenchée le 19 septembre 2002 par une rébellion armée.

Depuis lors le pays est toujours coupé en deux.

AFP