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Journée des communautés religieuses et coutumières : Blaise Compaoré invite les acteurs à persévérer dans la lutte contre les maladies

Publié le lundi 20 juillet 2009 à 00h25min

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La IIe édition des "Journées des communautés religieuses et coutumières contre le Sida, la tuberculose et le paludisme" a connu son apothéose, samedi 18 juillet 2009 à Ziniaré où le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, a rencontré l’Union des religieux et coutumiers du Burkina contre le Sida (URCB) et les acteurs de la lutte contre les maladies.

Les religieux et coutumiers du Burkina Faso s’affirment de plus en plus pour le bien-être et l’épanouissement des populations. Fédérés en Union des religieux et coutumiers du Burkina contre le Sida (URCB) en 2007, ils ont commencé à célébrer "les Journées des communautés religieuses et coutumières contre le Sida, la tuberculose et le paludisme", l’an passé. Pour l’édition 2009 parrainée par le Mogho Naaba Baongo, l’URCB a choisi de la célébrer du 16 au 18 juillet 2009 sous le thème " Dynamique communautaire dans la promotion de la santé : l’exemple de l’URCB dans la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme". C’est dans ce cadre que le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, président du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST (CNLS-IST) a accepté rencontrer les coutumiers et religieux et les autres acteurs de la lutte contre les maladies, notamment le Sida, la tuberculose et le paludisme le samedi 18 juillet 2009 à Ziniaré, chef-lieu de la région du Plateau central.
Cette rencontre a permis au Président du Faso d’affirmer que la pandémie du Sida demeure une préoccupation majeure pour l’Afrique de par son impact destructeur pour les vies, la cohésion sociale et la production économique.

"L’adoption de politiques sanitaires énergiques par de nombreux pays visant à endiguer la propagation du fléau, permet de réduire progressivement l’ampleur des infections sur le continent. Au Burkina Faso, la baisse du taux de prévalence, qui est passé de 7,17% en 1997 à moins de 2% en fin 2008, est fort encourageante.
Ces résultats appréciables ont été obtenus grâce à l’implication effective de toutes les couches sociales de notre pays et à l’appui résolu des partenaires techniques et financiers", a indiqué le Président du Faso. En effet, les coutumiers et religieux ont su briser les préjugés longtemps entretenus sur le Sida et les IST et se sont distingués par une responsabilité déterminante dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre le Sida. Blaise Compaoré a félicité toutes les organisations faîtières de l’URCB pour leur engagement en faveur de l’éradication des maladies.

Un engagement encourageant

Il a reconnu que la création de l’URCB a révélé la détermination de ces couches sociales à œuvrer, à travers cette structure originale, pour une société burkinabè débarrassée du fléau du Sida, et apte à relever les défis du développement économique et social. "Votre initiative conforte la solidarité nationale et renforce l’efficacité de l’action du gouvernement. Fidèles aux principes moraux qui fondent leur credo, la religion et la tradition ont toujours marqué un intérêt particulier pour la sécurité humaine.

J’apprécie particulièrement les acquis de votre combat contre la stigmatisation des malades et la discrimination envers les personnes infectées," a affirmé le président du CNLS-IST. En tous les cas, il a invité les coutumiers et religieux à nouveau sur le front de la lutte contre le paludisme et la tuberculose. "Faites en sorte que les cours royales, les églises, les mosquées et les temples constituent de véritables écoles de formation humaine et de respect de la vie", a-t-il exhorté. Le parrain de l’édition 2009, le Mogho Naaba Baongo, a, par la voix de son ministre, le Larlé Naaba Tigré et au nom des chefs coutumiers et des leaders religieux musulmans, catholiques et protestants, remercié le chef de l’Etat Blaise Compaoré "pour son écoute permanente et sa constante disponibilité à notre égard et pour toutes nos préoccupations, nos soucis et nos espoirs". Le Mogho Naaba Baongo a renouvelé l’engagement solennel des coutumiers et religieux à s’impliquer davantage dans la lutte contre les maladies, en collaboration avec l’Etat pour le développement.

"Nous prions pour que ces journées des communautés religieuses et coutumières s’inscrivent en lettres d’or dans les annales de la lutte contre le Sida comme un signal majeur vers la victoire sur les maladies et pour l’épanouissement de nos populations", a dit le Mogho Naaba. Le président de l’URCB, David Lompo a également exprimé toute sa gratitude au chef de l’Etat pour avoir accepté présider la cérémonie commémorative des présentes journées. Il a aussi exprimé sa gratitude au Mogho Naaba Baongo et aux autorités religieuses, coutumières, politiques et administratives qui ont fait le déplacement de Ziniaré. M. Lompo a égréné un chapelet d’acquis de l’URCB depuis sa mise en place en 2007. Pour autant, il a reconnu que de nombreux défis restent à relever par l’URCB. Renforcer les capacités, faire des journées des communautés un cadre de réflexion et d’interaction pour une synergie d’actions communautaires et durables au sein des communautés, poursuive l’élaboration des documents normatifs devant guider les interventions sur le terrain sont entre autres défis.

Le Secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST, Joseph André Tiendrébéogo, a, quant à lui, rappelé qu’en deux ans d’existence, l’URCB a su capitaliser et mettre à profit l’engagement des communautés coutumières et religieuses dans ses actions. "C’est pourquoi, elle a déjà acquis une renommée tant au niveau national qu’international", a souligné M. Tiendrébéogo. Au demeurant, il reste convaincu que cette IIe journée vient davantage renforcer les liens qui unissent les communautés et leur permettent d’aller de l’avant.

Charles OUEDRAOGO

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 20 juillet 2009 à 11:33, par SETIGUI 2 En réponse à : Journée des communautés religieuses et coutumières : Blaise Compaoré invite les acteurs à persévérer dans la lutte contre les maladies

    cette rencontre montre qu’on peut réussir à endiguer beaucoup de fléaux en impliquant toutes les tentances réligieuses et coutumières dans la lutte. Mais pourquoi ne s’impliquent-elles pas pour débarrasser le pays des crimes, de l’injustice, de la corruption etc...? Il y’a de la mauvaise foi quelque part. On espère que réligion,coutume et politique feront bon ménage pour le meilleur !

  • Le 20 juillet 2009 à 15:46, par Pagb-Naba Kan n’Ti Koabga, m’yam Kandibga En réponse à : Journée des communautés religieuses et coutumières : Blaise Compaoré invite les acteurs à persévérer dans la lutte contre les maladies

    Merci mon cher Sétigui 2. En effet quand on sait que les sources de droit sont la loi, la coutume et l’équité, on voit bien que les rôles peuvent être partagés dans notre système démocratique. Les confessions religieuses et coutumières sont (ou devrait être) également interessées par la loi (surtout divine pour la morale et l’éthique), la coutume (pour préserver notre identité culturelle)et l’équité (pour ce qui est de la justice et la paix)dans les prises des décisions politiques. Pour cela, ils n’ont pas besoin d’avoir de parti politique, le dialogue (le Burkina est le pays modèle) étant leur seule devise et crédo. Alors quand devra-t-on enfin leur reconnaitre le droit de celébrer les mariages coutumiers et religieux pour par la suite affirmer leur statut ? Chers religieux et coutumiers la balle est dans votre camp.

  • Le 20 juillet 2009 à 16:51 En réponse à : Journée des communautés religieuses et coutumières : Blaise Compaoré invite les acteurs à persévérer dans la lutte contre les maladies

    J’ai été très touchée et heureuse de constater le nombre de personnes qui s’investissent pour la lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose.
    Un peu malheureuse car les 3 maladies sont mises dans le même panier.
    Pour moi, la première pourrait être déjà grandement repoussée par la fidélité dans ls couples et par le respect de son propre corps. Nos corps sont le temple de Dieu, n’est-ce pas écrit cela dans le Livre Saint ?
    Pour ce qui est de la tuberculose, j’ai entendu parlé de la gratuité du traitement. Je m’occupe d’un enfant de 13 ans, le dépistage à coûté 15’000cfa et pour le traitement, deux médicaments sont nécessaires, un a été introuvable hors de la campagne contre la lutte de la tuberculose. Merci si quelqu’un peut aider notre enfant.
    Je souhaite à chacun de pouvoir aider par son engagement, en faisant de la prévention,
    en aidant une personne malade,
    ces gestes soulageront la souffrances humaines et contribueront au bien de l’avancement de notre humanité !

  • Le 21 juillet 2009 à 02:33 En réponse à : Journée des communautés religieuses et coutumières : Blaise Compaoré invite les acteurs à persévérer dans la lutte contre les maladies

    Salut,
    J’ai été un temoin occulaire de cette 2ème journée de lutte organisée par l’URCB que je salue en passant, présidé par le président du Faso Blaise Compaoré lui-même président national du conseil de lutte contre le SIDA-IST. Ce jour 18 juillet 2009 à Ziniaré. Ce fut une grande et douce journée et ce dont la population a répondu présente. Une securité que je vous laisse imaginer comment elle s’est faite quand il y a le prési, une population affamée de savoir le but de leur déplacement, un gouvernorat subitement transformé en un quartier général. bref, une journée de couleurs et de rencontre. Je vous assure que les couleurs du drapeau national a fait sa une le jour. Mais revenons aux moutons, 3 maladies ans un même sac à combattre jusqu’au bout mais jusqu’à quand, SIDA, PALUDISME, TUBERCULOSE.
    C’est très facile de combattre ces maux par des paroles, de beaux discours ou par des poèmes en le commandant...mais est ce qu’on le fait dans nos coeurs ? Est ce que le fléau au délà de ses conséquences désastreuses, n’est-il pas devenu du business ? Est ce que beaucoup croient vraiment en la pandémie ? Car déjà l’infidelité croissante dans les foyers de bcp d’amoureux des temps présents, me font inquiéter. Par le portable, tout est facilité en particulier cette infidelité. Ne doit on pas jetter un coup d’oeil sur cela ? Enfin plein de choses qui de nos jours nous égarent si bien que si on ne fait gafe, le SIDA surtout gagnera du terrain...Attention chers jeunes fasons attention car un homme averti en vaut deux....
    Bonne soirée !

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