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Mois de solidarité 2008 : 45 millions dépensés, 74 récoltés

Publié le vendredi 17 juillet 2009 à 13h53min

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Du 6 novembre au 5 décembre 2008 s’est déroulée la 4e édition du Mois de solidarité au Burkina Faso. Pour informer l’opinion publique et tous les contribuables des dons reçus en nature et en espèces ainsi que l’utilisation qui en a été faite, le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale (MASSN) a organisé, hier jeudi 16 juillet 2009 à Ouagadougou, un point de presse. Pour plus de 45 millions de F CFA injectés dans l’organisation, le ministère fait un bilan de plus de 74 millions de FCFA collectés, en plus de dons en nature d’une valeur de 5 millions, pour venir en aide à 814 personnes à travers le pays.

La solidarité est une valeur cardinale, un facteur de cohésion sociale. Elle contribue à l’édification d’une société de paix, d’entraide, d’équité et d’espérance pour tous. Depuis 2005, le gouvernement burkinabè œuvre donc à la promotion de cet acte d’humanisme et de citoyenneté, à travers le Mois de solidarité. Sa 4e édition s’est tenue du 6 novembre au 5 décembre 2008.

Pour faire le bilan de ses acquis et de ce qui en a été fait, le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale (MASSN) a rencontré la presse le jeudi 16 juillet dernier. Pour la ministre Pascaline Tamini, « Cette 4e édition a enregistré de meilleurs résultats, à tous points de vue, mais plus particulièrement à son volet mobilisation financière qui a atteint un niveau record. En effet, 74 014 955 de FCFA ont été mobilisés, ainsi que des dons en nature d’une valeur de 5 000 000 de FCFA, et les contributions se poursuivent ».

La répartition des recettes s’est faite, poursuit-elle, selon les 4 axes principaux du Fonds national de solidarité (FNS) qui en assure la gestion. Il s’agit de l’axe 1 qui concerne l’assistance courante aux personnes et groupes défavorisés, marginalisés et en détresse, avec plus de 33 millions de F CFA pour 497 bénéficiaires. Ce volet regroupe l’appui financier aux hôpitaux pour les malades indigents, l’appui aux élèves nécessiteux et l’appui aux personnes handicapées.

L’axe 2 concerne, lui, l’appui aux initiatives des groupes vulnérables et défavorisés en matière de promotion socioéconomique, avec 30 millions de F CFA dont ont bénéficié 100 personnes sous forme de microcrédits ou de subventions pour mener des activités génératrices de revenus. Le 3e axe s’occupe de la réhabilitation qui consiste en un appui en matériaux de construction octroyés à 28 familles et en la construction d’une auberge de la solidarité au secteur 23 de Ouagadougou pour une somme totale de plus de 10 millions de F CFA.

Le 4e axe concerne les dons en nature, affectés au CONASUR pour qu’il vienne en aide aux personnes victimes de catastrophes naturelles, à 14 orphelinats, à 3 cours de solidarité et aux 13 directions régionales du ministère. Ces dons sont constitués de fournitures scolaires, de vivres, de nattes, de savon, de couvertures, de chaussures, de vêtements, de matériel de mobilité, etc. Pour Pascaline Tamini, le ministère emploie une stratégie qui nécessite un travail de fond pour définir les critères d’indigence à travers une sorte d’enquête sociale primaire faite par les services sociaux.

A cette stratégie s’ajoutent les références faites par les services d’urgence et enfin les saisines directes des sinistrés eux-mêmes. Pour la suivie des actions du Fonds et la promptitude des interventions en cas de catastrophe, la présidente du FNS, Fatoumata Ouattara, précise qu’ « un document de stratégie d’intervention est en cours pour une action beaucoup plus rationnelle et efficace à travers la mise en œuvre de programmes régionaux ».

Dans tous les cas, cette 4e édition du Mois de solidarité aurait été une réussite. Selon le président du Conseil de gestion du Fonds (COGES/FNS), Mahamoudou Bamboné, 45 millions de F CFA ont été utilisés à l’organisation du Mois et 74 millions en espèces, 5 millions en nature et les nombreux avantages et assistances apportés aux personnes nécessiteuses sont le résultat du Mois de solidarité 2008. Une occasion donc pour la ministre Tamini de remercier tous ceux qui ont laissé parler leur cœur et de les inviter à toujours cultiver cette solidarité agissante en faveur des indigents.

Jean-Marie Toé (Collaborateur)

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 18 juillet 2009 à 14:35, par Hombak En réponse à : Mois de solidarité 2008 : 45 millions dépensés, 74 récoltés

    Economiquemnt parlant, c’est 29 millions qui ont été recoltés. Parceque les 45 millions qui ont été injectés sont des depenses à compenser. Si on tient compte de tout celà, je crois qu’il vaut mieux faire le point des des depenses effectuées afin de soustraitre de l’organisation le superflux qui grossit le budget.

    Sinon, les recettes n’atteindront même pas les depenses prochainement à cause de la chereté de la vie.

    La solidarité est une valeur cardinale certes, mais la rationnalité est une valeur optimale en ce temps de crise.

    Alors braves gensdu pays, soyons rigoureux dans nos projets pour plus d’efficatité avec ce que notre pays a comme ressources.

  • Le 19 juillet 2009 à 11:51 En réponse à : Mois de solidarité 2008 : 45 millions dépensés, 74 récoltés

    Pas de quoi se réjouir ! A quoi sert dépenser 45 millions pour organiser une maigre collecte de 74 millions soit un maigre bénéfice de 29 millions pour les déshérités. Visiblement, les 45 millions ont profité à ceux qui gravitent autour de cette organisation (agence de pub, com...). Et, puis, le ridicule ne tue pas car je me rappelle la souscription des étalons pour une CAN il y a quelques années où on avait collecté plus d’un milliard pour un seul but marqué soit au bas mot 10 à 15 fois plus que pour le mois de la solidarité. Bref, autant demander directement au gouvernement de mettre les 45 millions pour les plus pauvres au lieu de casser les oreilles des burkinabè pendant un mois pour très peu de choses.

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