AVORTEMENTS CLANDESTINS : Un faux docteur dans les filets de la police
Le commissariat central de police de Ouagadougou a organisé une conférence de presse le mardi 30 juin dernier pour présenter un faux docteur qui s’était spécialisé dans les avortements au secteur 24 de la capitale.
Son matériel d’intervention, exposé sur une table dans la cour du commissariat central de police, fait froid au dos. Des spéculums, des paires de ciseaux, des aiguilles, un tuyau aspirateur, etc ; en somme, monsieur Bossou, 44 ans, de nationalité étrangère, était bien équipé pour pratiquer les avortements à domicile. Le mode opératoire ? Selon ses dires rapportés par la police, " il se sert des paires de ciseaux pour découper les perfuseurs, ouvrir le vagin à l’aide de spéculum, pour inoculer le produit. Cette pratique vise à faire couler le liquide amniotique et provoquer le décollage du foetus ou de l’embryon. Il a ajouté qu’avant cette pratique, il doit consulter ses fétiches vaudou pour la réussite de l’opération".
Monsieur Bossou, qui aurait le niveau de la classe de 3e et qui n’a fait aucune étude médicale, n’a pas confirmé à la police combien d’avortements il a pratiqués durant sa carrière de faux docteur (il avait un cachet en son nom). Ce qui est sûr, O.G., 30 ans, serveuse dans un bar au secteur 24, devrait être sa dernière patiente. D’ailleurs, celle-ci a eu la chance puisqu’après avoir perdu beaucoup de sang à la suite de l’avortement, elle a été transportée à l’hôpital Yalgado Ouédraogo. Sa vie est hors de danger, selon le commissaire central, Emmanuel Ouédraogo. C’est suite à cette opération que les éléments de la brigade criminelle (prévenus par une dénonciation anonyme) en compagnie de la police secours, ont fait une descente sur les lieux.
Ayant senti le roussi, monsieur Bossou et sa petite amie, qui a démarché la victime, ont pris la poudre d’escampette. C’est au petit matin du 15 juin 2009 ( le lendemain de l’avortement) que le faux docteur a été interpellé et son matériel saisi. Selon ses dires, le prix de l’opération varie entre 15 000 F CFA et 30 000 F CFA. L’enquête de la police a permis de savoir que monsieur Bossou a déjà fait l’objet d’une interpellation par la police capverdienne en 2005. Le commissaire central, Emmanuel Ouédraogo, au cours de la conférence de presse, a émis le souhait de voir la collaboration entre les forces de l’ordre et les citoyens burkinabè, se renforcer à travers les outils comme le 1010, le numéro vert du centre national de veille et d’alerte (C.N.V.A).
Par Dayang-ne-Wendé P. SILGA
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 1er juillet 2009 à 10:24 En réponse à : AVORTEMENTS CLANDESTINS : Un faux docteur dans les filets de la police
J’ai froid au dos également de constater que malgré la disponibilité en vrac des produits contraceptifs du genre pilules, stérilets et autres préservatifs : capotes masculines et féminines que nos jeunes sœurs continuent à tomber enceinte au hasard. Excusez du terme. Et mettre leur vie en danger. Que c’est dommage ! Je ne vais pas jusqu’à condamner les rapports sexuels avant le mariage cependant, elles peuvent se protéger de tous ces risques mortels, notamment les Sida et les MST. Que diable ! elles n’ont pas peur de la mort. Pensent-elles que même une opération d’avortement réussi peut provoquer une stérilité irréversible ? Jusqu’à quand elles vont cesser d’être la proie de ces faux docteur. En tout cas, moi je garanti que je vais utiliser à bon escient le N° vert au cas où.
Le 1er juillet 2009 à 13:08, par wendbenedo En réponse à : AVORTEMENTS CLANDESTINS : Un faux docteur dans les filets de la police
Merci de cette réaction mais est-ce la faute à nos soeurs si le programme national de PF manque l’occasion de les sensibiliser, de les eduquer et de leur proposer des services de PF !
Sans cela l’avortement clandestin continuera quitte à être réalisé par des sorciers du genre nouveau !
Le 1er juillet 2009 à 22:41, par Une fille En réponse à : AVORTEMENTS CLANDESTINS : Un faux docteur dans les filets de la police
Je suis pas un fan du PF mais de grace il ya des choses, le PF n’a rien a voir la dedans...ceux sont ces filles qui sont betes et studipes..et permettez moi de vous dire qu’il ya des intellectuelles qui font cela et aussi des filles qui sont "bien assis" qui le font, des filles qui ne seront jamais reniees par les parents qui avaortent, des filles qui ont des copains responsables qui sont prets assumer la responsabilite de l’enfant qui le font...que dites vous de cela, si ce n’est que de l’irresponsabilite, de la betise, et apres ces meme personnes iront pleurer chez les guerriseurs pour chercher enfant...(j’ouvre une parenthese pour dire que femme sterile n’est pas necessairement egale femme qui a avorte...).... C’est vrai que le gouvernement ne fait pas trop mais de grace, les gens doivent prendre leur responsabilite, les parents, les enfants, les "enceinteurs"...
Salut !
2. Le 1er juillet 2009 à 11:30 En réponse à : AVORTEMENTS CLANDESTINS : Un faux docteur dans les filets de la police
vraiment nos soeurs vivent toujours dans l’incertidute avec tous ces moyens pour éviter les grossesses indésirées elles continuent de tomber enceinte et pire à risquer leurs vies pour réparer l’erreure qui cependant pourrait engendrer d’autres situations plus compliquer tout reconnaissant leurs erreures dmain elles feront encore les memes betises et s’attendront à les resoudre comme d’habitude l’IVG.jusqu’ou ira notre monde
3. Le 1er juillet 2009 à 13:36, par VENBIKASS En réponse à : AVORTEMENTS CLANDESTINS : Un faux docteur dans les filets de la police
Et si on legalisait l’avortement ? ca resoudrait bien de problèmes !
Le 2 juillet 2009 à 19:50 En réponse à : AVORTEMENTS CLANDESTINS : Un faux docteur dans les filets de la police
Avorter c’est tuer un être humain qui n’a pas chercher à venir au monde .Légaliser l’avortement, c’est dire de façon impliciye :"tu peux tuer".L’enfant est le fruit de deux amours ;
4. Le 1er juillet 2009 à 14:46, par dugu lamini sadjan En réponse à : AVORTEMENTS CLANDESTINS : Un faux docteur dans les filets de la police
Je crois qu’il faut bien prendre les précautions supplémentaires au lieu de passer le temps à proliférer des interdits et des leçons de morale. Pourquoi les personnes s’adressent-elles aux clandestins pour avorter. Parce que l’avortement thérapeutique est diabolisé et personne n’ose en parler en milieu médical quand bien même il y a des cas où il faut nécessairement faire cette pratique. (sur recommandation médicale). Mais en revanche, les avortements pour causes autre que médicale sont du domaine du secret et en la matière chacun y va par ses propres moyens. Combien de filles vont y laisser leur vie ? Personne ne peut répondre tellement l’ampleur du phénomène est important. De grâce, faisons un effort et légiférons sur ce sujet de société au lieu de passer le temps à voter pour les lois sur la protection de la couche d’ozone, ou des OGM sujet pour lesquels nous ne comptons pas du tout.
Encore, acceptons de nous regarder dans le miroir et arrêtons l’hypocrisie.
5. Le 1er juillet 2009 à 22:23 En réponse à : AVORTEMENTS CLANDESTINS : Un faux docteur dans les filets de la police
AH CET IMBECILE ! QUIL FINISSE SES JOURS EN PRISON
6. Le 1er juillet 2009 à 22:47, par yadega En réponse à : AVORTEMENTS CLANDESTINS : Un faux docteur dans les filets de la police
C’est fort regretable qu’avec le progres de la science et des moyens de sansibilisations il y a des filles qui etoufent leur tetes dans le sable pour se retrouver enfin avec un ventre gonflé , por moi le grossese est indesiré en cas de viole sauf cela on doit assimer ses responsabilé,aussi ce n’est pas en legalisant le vole qu on aura pas des voleurs’ il s agit bien de se flaté
7. Le 2 juillet 2009 à 16:43, par Cla En réponse à : AVORTEMENTS CLANDESTINS : Un faux docteur dans les filets de la police
Bonjour à tous,
Je suis plutot siderée par les propos de FILLE qui dit etre du PF et qui dit des choses pareilles concernant les filles qui se font avorter.
Cela ne m’etonne plus que les filles ne partent pas les voir si c’est pour rencontrer des agents pareils
Je pense vrai que l’Etat doit s’inclure plus en visant les couches concernées le plus par ce fléau.
C’est vrai qu’il y a des campagnes mais a mon humble avis les principales concernées ne sont pas touchées (les analphabetes entre autres).
Les parents ont totalement demissionner de l’education des filles, et quant elles posent un acte reprehensible elles sont bannies alors comment pouvez accuser une fille qui n’a aucune autre solution que l’avortement ????
Je crois que le problème reside à plusieurs niveaux, beaucoup parmi ses filles sont des victimes.
Merci aux responsables des structures concernées de prendre des dispositions pour parer à ca