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Université de Ouagadougou : “Le gouvernement veut distraire la galerie”

Publié le mercredi 17 juin 2009 à 02h09min

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Le cadre de Concertation des partis politiques de l’opposition (CPO) a fait parvenir à notre rédaction une déclaration sur la crise universitaire au Burkina Faso. Dans cet écrit, la présidence de cette structure dit apporter son soutien aux enseignants-chercheurs dans leurs justes revendications. Elle pense que “le gouvernement veut distraire la galerie en parlant beaucoup sans poser des actes concrets”.

“Les crises universitaires qui secouent les universités du Burkina Faso sont devenues récurrentes ces dix dernières années : en 1997, on a frôlé de très près une année blanche ; en 1999 ce fut l’année invalidée. On l’aura remarqué, les crises de ces dix dernières années ont toujours opposé des étudiants au gouvernement à propos de leurs conditions de vie et d’étude. Cependant, depuis l’année dernière, des mouvements de grève régulière se font sentir du côté des enseignants-chercheurs.

La présente grève lancée depuis plus de deux mois par le SYNADEC (Syndicat autonome des enseignants-chercheurs) dans le contexte d’une année universitaire entamée dans des conditions difficiles, plonge la majorité des étudiants des universités publiques du Burkina Faso dans l’incertitude quant à l’issue de l’année. En effet, les conditions de vie et de travail des enseignants-chercheurs se sont fortement dégradées ces dernières années dans le silence total des autorités.

Or, comme les autorités le reconnaissent elles-mêmes, l’université de Ouagadougou est l’une des plus performantes de la zone UEMOA (2e université) sûrement en raison de la qualité et de l’acharnement au travail de nos enseignants-chercheurs. En dépit de la performance des enseignants-chercheurs, il apparaît qu’ils sont les moins bien traités au plan salarial dans la zone UEMOA comme en témoigne le tableau ci-dessous qui donne une indication comparative des traitements des enseignants-chercheurs dans quatre pays de l’UEMOA.

La présente grève vise à exiger des autorités de la quatrième république une amélioration substantielle du traitement salariale et de l’environnement de travail des enseignants-chercheurs du Burkina Faso. Cette plate-forme est commune et soutenue par tous les syndicats présents sur le terrain universitaire et de la recherche scientifique et se décline en trois points essentiels qui sont :

- la valorisation du statut de l’enseignant-chercheur ;
- l’apurement de la dette sociale ;
- la convocation d’assises sur l’état des lieux et l’avenir de l’université et de la recherche.

Après des échanges plus ou moins fructueux entre le gouvernement et le SYNADEC sur un certain nombre de points de la plate-forme, les négociations semblent actuellement bloquées en ce qui concerne la grille salariale, principal point de revendication du SYNADEC. Manifestement, on peut faire le constat que les choses sont dans l’impasse et les deux acteurs ne parlent pas le même langage.

Face à une telle situation, le CPO a entrepris des démarches pour bien comprendre ce qui divisent les acteurs de la crise. Mais surtout pour les deux raisons suivants :

- d’abord, il s’agit d’une affaire nationale dont les conséquences sur le climat social général de notre pays nous interpellent tous ;

- ensuite, un pays comme le nôtre, sérieusement handicapé dans son processus de développement par de nombreux facteurs, a l’impérieux devoir de gérer avec efficacité les problèmes qui ont trait aux ressources humaines. Si l’ambition du gouvernement, comme il le proclame lui-même, est de faire du Burkina, un pays émergent (notamment à travers une “valorisation du capital humain”), on peut difficilement comprendre la façon dont il gère les problèmes de l’université.

On ne peut aujourd’hui développer durablement un pays sans allocation de ressources budgétaires significatives à la recherche et la formation des ressources humaines ; sauf à croire que l’on peut faire du Burkina un pays émergent sans un système éducatif et notamment universitaire performant. Après avoir entendu les différentes parties prenantes dans cette crise, et eu égard aux deux motifs précédemment évoqués, le CPO faits les constats suivants :

Au lieu de chercher à résoudre les problèmes concrets posés par les enseignants-chercheurs, le gouvernement de la quatrième république, comme à son habitude sur tous les autres sujets qui préoccupent les Burkinabè, se lance dans des tergiversations inutiles et ridicules.

Le gouvernement n’a pas le courage de mener les concertations entamées jusqu’à leurs termes et tout en s’arc-boutant sur la perspective d’un statut particulier de l’enseignant-chercheur tente par les manœuvres dilatoires de briser la lutte légitime du SYNADEC.

Comme dans ses luttes contre la pauvreté et la corruption, le gouvernement veut distraire la galerie en parlant beaucoup sans poser des actes concrets, en oubliant que dans ce cas précis, il a face à lui des enseignants dont l’avenir dépend de l’issue des discussions.

Dans le fond, c’est parce que le gouvernement de la quatrième république manque de véritable politique et même d’un minimum de lignes directrices dans le domaine de l’éducation et de la recherche qu’il se trouve désarmé pour discuter avec les acteurs du système éducatif.

Le Cadre de concertation des partis politiques de l’Opposition :
- apporte tout son soutien aux enseignants-chercheurs dans leurs justes revendications de meilleures conditions de travail et de vie ;

- invite le gouvernement à faire droit à la grille salariale du SYNADEC, dans la mesure où cette grille fut proposée en 1998 à l’occasion d’un colloque organisé sur l’avenir de l’université ;

- propose qu’il soit institué une formule pour alimenter un fonds de développement des universités (cela pourrait être l’affectation systématique d’un pourcentage des recettes de l’Etat) ;

- rappelle au gouvernement que “la valorisation du capital humain” passe nécessairement par une forte promotion du système éducatif national dans son ensemble, et en particulier de l’université, principale pourvoyeuse de ressources humaines qualifiées et de l’expertise nationale ;

- rappelle au gouvernement que dans tous les cas, si la crise conduisait à rendre l’année blanche ou à un redoublement massif des étudiants, le gouvernement ne fera que compliquer davantage les problèmes de l’université (insuffisance des infrastructures pédagogiques, académiques et de recherche, déficit en personnel d’enseignement et d’encadrement, faible couverture des besoins socio-économiques des étudiants, etc.) ;

- exige du gouvernement la convocation d’assises sur l’état des lieux et l’avenir de l’université et de la recherche dans notre pays s’il ne veut être tenu pour responsable de la déliquescence des universités du Burkina.

Le CPO exhorte l’ensemble des syndicats à une plus forte unité d’action afin d’amener le gouvernement à examiner la présente plate-forme revendicative et les autres points de revendication notamment les libertés et les franchises universitaires.


Traitement salarial des enseignants-chercheurs de 4 pays de la sous-région

Ouagadougou, le 13 juin 2009

Pour le CPO : Le président, Djéjouma SANON

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 17 juin 2009 à 03:32 En réponse à : Université de Ouagadougou : “Le gouvernement veut distraire la galerie”

    c’est vrai que les salaires des notre sont les plus bas, mais chaque pays a ses réalités, n’oublier pas les ressources naturelles dont dispose ses pays par rapport au notre. malgré tout l’Etat doit fournir un effort pour l’amélioration des conditions de vie des enseignants car leur salaire n’arrive même pas à leur cheville. tout cela relève de la corruption dont tout le monde s’est tu dans le passé.

  • Le 17 juin 2009 à 04:00, par koudka En réponse à : Université de Ouagadougou : “Le gouvernement veut distraire la galerie”

    le CPO toujours en retard. vous auriez pu réagir il y a longtemps. vous avez attendu la dernière minute pour des mises en garde inutiles. prochainement soit vous apportez votre soutien dès l’entame du mouvement soit vous restez en observateur jusqu’à la fin.

  • Le 17 juin 2009 à 04:07 En réponse à : Université de Ouagadougou : “Le gouvernement veut distraire la galerie”

    Cher ami, au Sénégal, l’assistant commence à 700.000 Fcfa et le Maître de Conférences a 1.200.000 Fcfa.

  • Le 17 juin 2009 à 10:04, par cire En réponse à : Université de Ouagadougou : “Le gouvernement veut distraire la galerie”

    Il faut que les enseignants-chercheurs sachent qu’ils seront comptables de cette situation de l’université devant l’histoire. Ces étudiants qu’ils enseignent ce sont des innocents. Les dirigeants de ce pays là leurs enfants sont dans les universités du nord.Les gouvernements vont se succeder mais les mêmes enseignants seront toujours à l’université. Et puis comparaison n’est pas raison si on nous dit que l’enseigant-chercheur du Niger touche plus que son collègue du Burkinabè il faut qu’on nous compare aussi le salaire du professeur du lycée ou de l’instituteur du Niger d’avec ceux du Burkina. Comme ça on peut mieux apprécier les choses.

    • Le 17 juin 2009 à 18:00 En réponse à : Université de Ouagadougou : “Le gouvernement veut distraire la galerie”

      Joh,
      un enseignant de lycée est un enseignant de lycée ; un enseignant d’université n’est pas un enseignant de lycée. Pas de confusion. Fais pas de rapprochements saugrenus. En Cote d’Ivoire, par exemple un enseignant principal a au moins 400000F, donc plus qu’un Professeur titulaire du Burkina. Au sénégal, le salaire d’un prof de lycée (Bac + 6) est plus que ce qu’un enseignant de rang A gagne au Burkina.
      Faisons pas de comparaisons saugrénues. un universitaire n’est pas à comparer avec un autre corps de catégorie inférieure.

  • Le 17 juin 2009 à 10:25, par kili kan Sosso En réponse à : Université de Ouagadougou : “Le gouvernement veut distraire la galerie”

    Bonjour,

    L’éternel problème de l’opposition au Burkina Faso est d’être toujours en retard par rapport aux évènements. Une réaction n’a de valeur, de consistance et surtout de pertinence que si elle vient en temps opportun. Je ne pense vraiment pas que votre déclaration puisse avoir le poids et la considération escomptés de par et d’autre des protagonistes de la crise universitaire. Messieurs de l’opposition, faites l’effort d’être en phase avec les évènements. Nous n’en tirerons que des avantages. Merci

  • Le 17 juin 2009 à 10:42 En réponse à : Université de Ouagadougou : “Le gouvernement veut distraire la galerie”

    Le gouvernement du Burkina ne sait pas que le developement d’un pays passe necessairement par l’education et la recherche ou ils font tout pour nous rendre mediocre. Gars ouvrez l’oil et soyons vigilant pour que cette lutte aboutisse au grand bonheur de nos freres etudiants et du futur de ce pays. Thanks

  • Le 17 juin 2009 à 10:46, par Nuée En réponse à : Université de Ouagadougou : “Le gouvernement veut distraire la galerie”

    Enfin, la classe politique se reveille. Oui, je suis heureux de constater que dans mon pays le débat démocratique s’ouvre de plus en plus. Cette réaction de la CPO tombe à pic. Elle réflète réellement ce que les burkinabé dans leur majorité pensent de la gestion de la crise universitaire par le Gouvernement. C’est aussi un avertissement lancé au Gouvernement pour un minimum de bon sens. Car, plus le dilatoire se poursuit, plus les problèmes s’accumulent et bonjour la radicalisation et même la récupération politique. Et comme les burkinabé dans leur majorité souffrent de l’indifférence de leur Gouvernement face à leur misère toujours grandisante, alors et encore, bonjour les dégâts....

    Merci au Gouvernement de tenir compte un jour des avertissements et d’anticiper sur l’irréparable......

  • Le 17 juin 2009 à 12:20, par Ydan En réponse à : Université de Ouagadougou : “Le gouvernement veut distraire la galerie”

    Arrêtez de mettre de l’huile sur le feu. Je suis sidéré de constater que le CPO n’a rien d’autre à faire que d’encourager la perte de l’année universitaire. Personne ne refute le besoin de revoir obligatoirement le statut des enseignant-chercheurs burkinabè, mais ce n’est pas un bras de fer dont toutes les conséquences vont se reposer sur le dos des innocents étudiants de l’UO. S’il vous plait, quand on a aucune proposition crédible à faire valoir, si c’est pour raconter les mêmes histoires, mieux vaut vous abstenir. Je suis décu de constater que tout le monde considère le gouvernement comme responsable de la présente crise. Je plains toujours ces personnes qui peuvent rien faire pour construire mais pour détruire. Dieu vous voit et aussi votre responsabilité.
    Apprenons à refléchir de manière holistique.

    • Le 17 juin 2009 à 16:30, par YESDE En réponse à : Université de Ouagadougou : “Le gouvernement veut distraire la galerie”

      Leur revendication est juste même l’état le reconnait. Si nous attelons uniquement à la perturbation des cours à l’UO sans qu’une solution ne soit trouvée les professeurs à venir suburons les mêmes sort. Quand vous regarder les grilles salariales cela vous amène à refléchir, pourtant pour avoir de meilleurs résultats un chercheur se prive de beaucoup de choses afin d’obtenir des résultats. Si leurs conditions se sont améliorées ils feront plus de résultats. Nous avons tous été à l’école on comprends. C’est vrai nous devons nous inquiéter des arrêts de cours, mais il faut être sur que c’est la résolution du problème qui amenera une qualité dans l’enseignement.

  • Le 17 juin 2009 à 13:49 En réponse à : Université de Ouagadougou : “Le gouvernement veut distraire la galerie”

    les chiffres de ce tableau sont très parlant, mais il me semble qu’une analyse comparative de ces chiffres serait encore meilleure. Visiblement le classement de ces quatre pays donne la BF dernier, derrière le Niger.
    On s’ammusera donc a comparer les grilles salariales de ces deux pays pour constater qu’un assistant au Niger touche près de deux fois le salaire d’un professeur titulaire burkinabè. ça donne à réfléchir......
    Et ça n’encourage pas du tout....

  • Le 17 juin 2009 à 15:39 En réponse à : Université de Ouagadougou : “Le gouvernement veut distraire la galerie”

    depuis fort longtemps on nous donne des explications sur la légitimité des profs à aller en grève !Personne au Burkina n ignore les conditions de tout fonctionnaire dans ce pays !mais je voudrais que chacun prenne du recul et essaye d’imaginer que quelqu’un qui a un bac+8,c est à dire après avoir réussi au bac l’individu s’est fait 8années d’études supérieures et ça c’est le minimum car il y en a qui on fait 11ans voire 13ans !en plus de tous les agrégations demandées par le CAMES et les différentes formations !
    Déjà je dis,toute lutte aboutie que lorsqu’elle mobilise tous les acteurs concernés !pour celle là,elle a le soutient de la principale association des étudiants sous le campus à savoir l’ANEB.Et je souhaite que cette lutte soit ferme et efficace !un gouvernement qui se penche sur des questions que lorsque les conséquences sont palpables est un gouvernement pour lequel il ne faut avoir de sentiments !tous ceux qui disent que que les enseignants n’ont qu’à mettre de l’eau dans leurs vins ne comprennent pas vraiment le fondement d’une lutte !Les étudiants qui verront leur année hypothéquée seront les 1ers demain à être fiers de dire qu’ils étaient à l’UO quand la lutte s ’est faite ! bravo aux profs et courage aux étudiants !les lendemains meilleurs sont tributaires aux bonnes luttes d’aujourd’hui ! ZPAI

  • Le 17 juin 2009 à 19:14, par Rastapopulos En réponse à : Université de Ouagadougou : “Le gouvernement veut distraire la galerie”

    pour finir professeur d’université, il faut avoir au moins un doctorat. pour avoir un doctorat, il faut étudier avec sérieux pendant près de 25 ans (c’est à dire se priver beaucoup, par exemple de faire la belle vie comme l’âge de 20 à 35 ans l’impose aux hommes).
    pour être ministre ou premier ministre, il n’est pas nécessaire d’avoir un doctorat c’est à dire étudier avec sérieux. il n’est pas nécessaire de se priver des plaisirs de la vie et un jour comme ça on devient ministre ou premier ministre ou même président.
    le quel du professeur et du ministre doit mériter une "bonne vie" à l’âge de 45 à 60 ans ? c’est juste n’est ce pas ?

  • Le 18 juin 2009 à 12:06, par bedié En réponse à : Université de Ouagadougou : “Le gouvernement veut distraire la galerie”

    C’est tout simplement honteux de constater, que dans ce pays, c’est seulement ceux qui ont les armes (calach et autres),qui trouvent toujours leurs révendications satisfaites à seulement 48 heures àprès quelques rafales en l’air ; pour les autres corps de metiers allez vous faire foutre ;marchez courrez si vous voulez,grèvez on t’en pis.

    Chaque peuple mérite ses dirigeants.

  • Le 19 juin 2009 à 13:23 En réponse à : Université de Ouagadougou : “Le gouvernement veut distraire la galerie”

    Le problème à l’UO est sérieux et je propose que toutes les questions concernant l’UO soient résolues une bonne fois pour toutes. Je suis sûr que si le problème des EC finit, celui des étudiants va naitre et des années académiques seront perdues. Le problème des étudiants est encore plus grave. Même si les enseignants n’étaient pas en grève, ça allait être compliqué de finir l’année convenablement. Maintenant que l’année est perdue, il vaut mieux poser ce problème : les salles de cours, les enseignants. Il n’y a pas assez de salles pour accueillir les étudiants, il n’y a pas assez d’enseignants pour les former. Je veux qu’on ajoute ces problèmes à celui des EC pour les soumettre en lot unique au gouvernement, que le gouvernement prenne le temps de l’année universitaire pour mettre en place les solutions à ces problèmes (valorisation à souhait du statut des EC, construction intensive et massive de salles de cours et de cités, recrutement d’enseignants valorisés, constructions de bibliothèques et labo bien équipés). on pourra débuter l’année 2008-2009 en janvier 2010. Je suis sûr que, réaliser tout ça en si peu de temps par le Gouvernement, est aussi facile que donner une conférence sur un bilan de deux ans de mandat.(vous voyez par ex que la clôture de l’UO a pu être faite en presqu’un mois). il faut que les étudiants profitent de l’occasion que leurs EC leur offrent.

  • Le 1er septembre 2009 à 16:35, par mouton noir En réponse à : Université de Ouagadougou : “Le gouvernement veut distraire la galerie”

    Slt,
    je viens de decouvrir cet article ! or donc les choses n’ont pas encore changé ! pour vous raconter l’histoire, je suis aussi burkinabé, après une formation à mes propres frais en sciences physiques en Cote d’Ivoire, Docteur Es Physique Nucléaire, j’ai voulu rentrer chez moi au pays pour partiper au developpement, on etait en 2000 déjà et le monsieur que j’avais eu me disait quand votre dossier va être accepté, vous recevrez un salaire de ... 100 000 frs /mois, je pensais qu’il s’amusait et avec preuve à l’appui il me sort donc le document officiel des salaires des enseignants & chercheurs de rang A ; j’etais stomacké, stupéfait car on m’avait dit, j’avais cru à des bobards, moi qui même etudiant déjà dans mes gombos, je pouvait m’en sortir facile avec 400 K par mois.
    Cette nouvelle a été une onde de choc pour moi, et de plus il n’y avait aucune politique de motivation pour accepter laisser son "conford ailluers" pour venir travailler au pays
    ma survie est plus essentiel que de me bomber la poitrine, j’ai dit niet alors a mon pays, pas parceque je ne voulais pas mais les horizons etaient tels que j’ai decidé de ne pas prendre 100 000 frs et de continuer en RCI ou je gagne plus d’un million aujourd’hui en etant chercheur ! on sait tous que les réalités ne sont pas les même mais quand même, koi un pays comme le niger ou le togo ont de meilleurs politique universitaire que nous ?
    Pour developper un pays, si vous n’avez pas d’expert & bien vous allez trimer ; les experts sont chers mais il faut trovuer une solution sinon c’est l’enfermement total et le non developpement.
    je suis à 100% derrière mes collègues (j’admire leur courage à rester dans cet environnement pareil) car la recherche n’a pas de prix et je ne comprend pas pourquoi un moins que rien gagnera plus qu’un chercheur

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