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Indépendance de la justice burkinabè : “Un mirage” pour des observateurs

Publié le mardi 16 juin 2009 à 02h42min

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La coorporation ANEB de l’Unité de formation et de recherche en sciences juridiques et politiques de l’Université de Ouagadougou a organisé, le samedi 13 juin 2009, un panel sur le thème : “L’indépendance de la justice burkinabè : mythe ou réalité ?”.

La justice burkinabè est un mythe, sinon un mirage. C’est la conclusion à laquelle les panelistes du samedi 13 juin 2009 en sont arrivés. Organisé par la coorporation ANEB de l’Unité de formation et de recherche en sciences juridiques et politiques (UFR/SJP), le thème choisit était : “l’indépendance de la justice burkinabè : mythe ou réalité ?”. Les panelistes Chrysogone Zougmoré, le juge Réné Bagoro, maître Oumarou Ouédraogo, ne sont pas allés du dos de la cuillère pour dresser les tares qui minent la justice burkinabè et lui privent de toute indépendance. Pourtant, sur les papiers, la loi garantit l’indépendance de la justice. Cela, parce que le Burkina Faso est un pays de droit.

Mais de facto, plusieurs raisons font douter de l’indépendance de la justice burkinabè. Selon Chrysogone Zougmoré, président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), les entraves à l’indépendance de la justice burkinabè sont d’ordre institutionnel. D’abord, la justice est sous la tutelle financière de l’exécutif. Ensuite, c’est le ministre de la Justice qui note les magistrats pour leur avancement. Enfin, au sein même de la justice, les magistrats sont handicapés par leurs conditions matérielles et financières, d’où leur exposition à la corruption qui gangrène le système. “La justice burkinabè est prise en otage par l’exécutif, surtout sur des dossiers dits sensibles. Ce sont des faits qui ont été dénoncés par les structures nationales et internationales”, a déclaré M. Zougmoré. Pour toutes ces raisons, a-t-il dit, la justice burkinabè n’est pas indépendante. En outre, le juge René Bagoro, a affirmé que des magistrats pour des avantages refusent l’indépendance et refusent de s’assumer.

C’est pourquoi maître Oumarou Ouédraogo a scandé que l’indépendance de la justice est une question d’éducation, de sacrifice, de détermination et d’engagement. Pour ce faire, cette indépendance doit être conquise de façon permanente pour donner à la justice, sa place au pays des hommes intègres.

Jonathan YAMEOGO

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 16 juin 2009 à 12:26, par Le Lutteur En réponse à : Indépendance de la justice burkinabè : “Un mirage” pour des observateurs

    Tout s acquiert par la Lutte Mrs les Juges. Ne pensez pas que c est en critiquant seulement que vous allez changer la situation et lutter contre l injustice. Il faudra apprendre a risquer meme si c est votre vie pour changer la situation. Prenez le Bon Exemple que notre voisin le Niger nous a donne et essayez toujours de faire tout pour ne pas tomber sous le coup de la corruption ainsi le peuple vous remerciera infiniment...

  • Le 16 juin 2009 à 13:41 En réponse à : Indépendance de la justice burkinabè : “Un mirage” pour des observateurs

    Panel sans objet. On n’a pas besoin de rassembnler ces sommites comme Chrisogone, Bagoro, Oumarou, etc pour detecter que le systeme judiciaire est tout sauf juste. C’est un systeme mort et l’ odeur pestilentielle du cadavre se sent a mille lieues d’ ici. Donc, chers panelistes, avec tous mes respects, ce forum est vraiment sans objet car ne rien dire que ne sut avant. Rappeler vous seulement le jugement de Naon ou le juge a tout fait pour le silencer et a tout fait pour ne pas poser les vraies questions a qui de droit et vous comporendrez. ce n’ etait pas par incopetence mais plutot par incurie, sinon par prevarication.

    Yaam Yiid Naaba

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