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Partenariat Etat/école catholiques : Une relecture des textes pour améliorer les performances

Publié le mercredi 20 mai 2009 à 02h05min

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L’Etat burkinabè et l’église catholique ont procédé, il y a environ une année de cela, à une relecture de l’ensemble des textes régissant leur partenariat dans le domaine de l’éducation de base. Elle a enfin abouti à la signature d’une convention entre les deux parties le lundi 18 mai 2009, dans la salle de conférence du ministère de l’Economie et des Finances.

Longtemps attendue par l’église catholique, la convention entre le gouvernement et l’institution religieuse dans le cadre de la mise en œuvre d’une politique d’éducation de base au Burkina Faso, a enfin vu le jour. Elle a été signée le 18 mai 2009 par les deux parties. Partenaires depuis belle lurette, la relecture de l’ensemble des textes a été confiée en février 2008, à un groupe ad hoc interministériel, ce qui a abouti à des innovations majeures. Il faut retenir surtout la réduction des frais de scolarité dans les écoles primaires catholiques qui passe désormais de 15 000 à 3 000 F CFA en milieu rural et semi urbain. L’église a aussi obtenue l’alignement des salaires des enseignants catholiques sur celui des enseignants du public, cela afin d’éviter les nombreuses désertions dues à des salaires souvent dérisoires.

L’élargissement des membres de la commission paritaire permanente de concertation et la promotion de l’éducation bilingue sont aussi à inscrire dans les réformes majeures de ce partenariat. Enfin, l’Etat s’engage à affecter du personnel enseignant dans les écoles catholiques et surtout à apporter sa contribution financière afin de leur permettre d’assurer leur équilibre budgétaire.
Mais en contrepartie, l’église catholique devrait à son tour consentir des efforts. Elle s’est en effet engagé à respecter les textes législatifs et réglementaires en vigueur, en matière d’éducation et de formation. Elle doit en outre être prête à accueillir dans les établissements catholiques, des élèves affectés par l’Etat et leur offrir une éducation de qualité vérifiable aux moyens d’indicateurs liés au taux de promotion et au taux d’achèvement égal au moins à 90% par an.

Les établissements catholiques devraient aussi fournir chaque année aux ministères de l’éducation, un rapport d’activités de l’année scolaire écoulée et un rapport d’exécution budgétaire de l’année civile. Sans oublier la baisse des frais de scolarité dans les zones rurales et semi urbaines afin de permettre l’accès des écoles catholiques au plus grand nombre d’enfants.
Les documents paraphés et échangés entre le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Bembamba et le président de la commission épiscopale pour l’éducation catholique, Mgr Wenceslas Compaoré, évêque de Manga, se sont déroulés en présence de nombreux membres du gouvernement et du clergé catholique.

Après ces actes, un sentiment de soulagement se lisait sur les visages et dans les propos de ces derniers. "La Convention vient clarifier l’avenir de l’enseignement privé catholiques et rassurer l’église pour son fonctionnement normal et serein, qui, à n’en pas douter, est un service d’utilité publique complémentaire de l’Etat dans le domaine de l’éducation", s’est réjoui Mgr Wenceslas Compaoré. Pour le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, Odile Bonkoungou, grâce à la convention, l’Etat et l’Eglise catholique disposent désormais d’un nouveau cadre partenarial, base juridique de leurs actions concertées et complémentaires sur le terrain de l’éducation. "Le gouvernement souhaite que la signature de ce document consacre véritablement ce partenariat fort, dynamique et fructueux entre l’Etat et l’Eglise catholique pour le bonheur de notre système éducatif", a-t-elle ajouté.

Ces différentes mesures adoptées, a rassuré le président de la commission épiscopale pour l’éducation catholique, c’est une épine que l’Etat vient d’enlever du pied des établissements catholiques, confrontés depuis belle lurette à de nombreux problèmes. Pourtant, leur apport à l’éducation nationale est indéniable depuis la construction de la première école en 1901. Ces écoles ont ensuite été reprises par l’Etat en 1969 et ce n’est qu’en 1999 qu’il les a rétrocédés. La Convention signée, Mgr Wenceslas Compaoré espère qu’elle viendra clore définitivement les problèmes tels que la désertion des enseignants à cause des maigres salaires qu’ils percevaient et résoudre la faible fréquentation de ces écoles en milieu rural, due au prix élevé de la scolarité.

Sié Simplice HIEN

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 21 mai 2009 à 04:10 En réponse à : Partenariat Etat/école catholiques : Une relecture des textes pour améliorer les performances

    Monsieur le ministre songer a apporter de l’aide aux ecoles coraniques aussi.

  • Le 25 mai 2009 à 10:00 En réponse à : Partenariat Etat/école catholiques : Une relecture des textes pour améliorer les performances

    L’église est en train de creuser sa propre tombe en voulant que l’État gère ses biens. A courts termes, elle pense pouvoir se faire des adeptes dans la frange jeune du Burkina Faso, mais à long terme, ça sera l’institution du christianisme comme une religion d’état puis la révolte contre le clergé et personne ne croira plus en Dieu. Nous ne serons certainement plus vivants, mais il n’y a aucun doute que les choses finiront ainsi. L’exemple de l’Europe n’est-il pas à relire. Déjà, pour que l’état comprenne qu’il est impartial par la signature de cette convention, il faut que les autres communautés religieuses se révoltent. Oh mon gouvernement, les burkinabè sont égaux telle que soit leur appartenance religieuse.

  • Le 25 mai 2009 à 15:52, par HIPPOLLYTE En réponse à : Partenariat Etat/école catholiques : Une relecture des textes pour améliorer les performances

    bonjour cher lecteur !
    lancer aussi laconiquement que celà ! votre propos semble une réponse "du tic au tac" ; alors que pour un point aussi sérieux que l’enseignement, mon avis est que vous nous expliquiez votre compréhension de "écoles coranique".
    est-ce les "écoles franco-arabes" ou les "méderssa" ou encore les "les écoles coraniques pur et durs" ?
    je voudrais vous renseigner que les écoles catholiques dispensent aux enfants de toutes les confessions religieuses (protestants, musulmans et catholique)un enseignement conformes aux programmes officiel du gouvernement burkinabè. partisan d’une laïcité vrai, sans "négation de Dieu", je souhaite que les religieux (musulmans comme chrétiens) multiplient les efforts pour accroitre le nombre de leurs écoles et que l’état les y accompagne.en effet au moment où "la morale agonisent dans la cité" il est grand temps que les programmes scolaires intègrent de façon formelle des modules d’éducation réligieuse (gaze de moralité) ; pour ce faire je voudrais que la même rigueur et la même ouverture soit adressé aux écoles musulmanes pour d’une part les inciter à se faire reconnaitre (ce qui se vois actuellement de plus en plus dans certaines contré du pays) et d’autre part les aider à de dooter de structure d’encadrement comme on le vois dans l’enseignement catholique et protestants. autrement, ce accompagnement du gouvernement pourrons se traduire par le suivi/visites des inpecteurs dans les écoles musulmanes.
    bref, l’Etat doit veiller à ce que tous les enfants du pays aie la même base (même programme d’enseignement) et les religieux donneront chacun à son tour "une spécificité propre à sa morale religeuse.merci mon frère pour ta contribution au débat !

  • Le 26 mai 2009 à 11:23 En réponse à : Partenariat Etat/école catholiques : Une relecture des textes pour améliorer les performances

    salut chèrs lecteurs,
    je suis très heureux de savoir que cet article vous interesse ! je voudrais tout simplement vous dire ceci : l’enseignement catholique n’a pas pas pour ambition d’enroler des enfants dans l’Eglise. elle se veut une cadre d’EDUCATION DE QUALITE (intellectuelle et morale)pour le bien-être de "tout homme et de tout l’homme" ; j’en veux pour preuve les cas des écoles catholiques de Baasnéeré, Barsalogho où des parents d’élèves musulmans prefèrent y incrire leurs enfants pendant que dans les mêmes contrées il existent des écoles publics et des méderssa.
    j’ai personnellement pris part à une réunion de parents d’élèves à Barsalogho où les divers confessions (protestante, musulmane et catholique) ont invoqué Dieu à leurs manière au début ladite rencontre ; mieux les bureaux des associations de parents d’élèves comportent en leurs sein de musulmans et protestants !
    une autre preuve et pas des moindres c’est la prolifération des espaces de prières non-catholiques dans les établissements catholiques !avouons que la liberté de croyance est une réalité dans ces écoles. par rapport à la morale enseigner elle n’est pas contraire à celles des deux réligions !
    merci de toujours nous rappellé la necessité de communiquer pour mieux nous comprendre !

  • Le 26 mai 2009 à 19:03 En réponse à : Partenariat Etat/école catholiques : Une relecture des textes pour améliorer les performances

    pour ma part je ne trouve pas l’Etat impartial ! c’est une justice rendue car les enfants qui y sont éduqués participeront un jour au développement du pays. alors que les autres communautés religieuses s’organisent et partent vers l’Etat qui dans les normes a le devoir de soutenir toutes institutions dans l’éducation des enfants de la nation.
    il faut aussi noter que le protocole n’est pas une retrocession des écoles à l’Etat ;l’enseignement catholique continuera de fonctinner avec ses structures administratives et d’encadrement normal ; toutefois l’Etat contribuera au fonctionnement en subventionnant les salaires des enseignants pour les alligner avec ceux de la collègue du public ; par ailleurs l’Etat aura un droit regard sur la conformité des programmes enseignés dans ces écoles avec les prescriptions du ministère. merci !

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