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Chavirement d’une pirogue : Quinze morts dans le fleuve Sourou

Publié le mardi 31 mars 2009 à 01h00min

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Une pirogue a chaviré dans la matinée du dimanche 29 mars 2009 dans le fleuve Sourou avec à son bord trente-sept personnes. Le bilan est lourd, quinze morts.

Après la noyade de seize personnes dans le Passoré, les mêmes causes ont produit les mêmes effets mais cette fois-ci à Illa dans la province de la Kossi, le dimanche 29 mars 2009. Quinze (15) personnes ont perdu la vie par noyade, après le chavirage de leur barque. Il s’agit de douze hommes, trois femmes et
un enfant. Les hommes sont en majorité des jeunes garçons. Les victimes sont toutes des Burkinabè, à l’exception d’une, d’origine malienne du village de Ouenkoro.

Le drame est survenu ce dimanche 29 mars, quand trente- sept personnes ont embarqué dans une pirogue aux environs de 10 h, à Illa (province de la Kossi) pour le marché de Di (Sourou) à l’autre rive, à cinq kilomètres.

A bord, il y avait en plus des passagers, une dizaine de bœufs, de chèvres, de moutons, de la volaille et bien d’autres produits céréaliers comme le riz, le sorgho, le maïs, etc. Selon les deux survivants, Mohammed Cissé et Hama Diallo dont le père fait partie des victimes, "la pirogue avait pourtant bien commencé sa traversée malgré la surcharge. Mais, à environ 500 m de la berge de Di, ont-ils poursuivi, un vent très fort a provoqué des vagues d’eau, et la pirogue qui supportait déjà difficilement sa charge a commencé à couler doucement, semant la panique à bord", ont assuré les deux miraculeux, Cissé et Diallo. Malgré l’intervention de bonnes volontés, le drame n’a pu être évité.

Le piroguier survivant, Adama Sery originaire de Illa, a pris la clé des champs peu de temps après.
A la demande des parents des victimes, trois ont été inhumées à Di, les autres ont été rapatriées à Illa le 30 mars aux environs de 11h 30 mn où elles ont été aussi enterrées en présence des hauts-commissaires de la Kossi et du Sourou. Le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Siaka Prosper Traoré, s’est rendu sur les lieux du drame dans la soirée pour assister les familles éplorées.
Il faut souligner que ces genres de drames sont récurrents sur le trajet Illa-Di, même si le nombre de décès n’est pas toujours aussi élevé.

Le dernier en date avant ce 29 mars 2009, c’est la mort par noyade dans le même barrage, il y a deux mois de cela, de deux jeunes bergers. Le phénomène est accentué par le fait que le marché de Di est l’un des plus fréquentés de la région, vu le nombre important des commerçants venant du Burkina et du Mali.
Et la plupart d’entre eux empruntent les pirogues pour la traversée. Dans la matinée de ce 30 mars 2009 , huit pirogues faisaient la navette entre les deux villages. Le drame de Illa remet encore à jour la question des transports mixtes routier ou fluvial au Burkina.

Daouda KONATE : AIB/Nouna

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 31 mars 2009 à 06:59, par Burkinabe de new York En réponse à : Chavirement d’une pirogue : Quinze morts dans le fleuve Sourou

    Vu que c’est une activité econique bonne et rentable pour les 2 regions des rives ,le gouvernement doit metre a leur disposition des moyens de transport performants :des bateaux a moteur (pas de la taille du titanic)ou un pont.oui ,nous pouvons.du moment ou on depense des milliards pour construire les echangeurs a Ouaga.croyer moi ,me burkina ne se limite pas a Ouaga .

    • Le 31 mars 2009 à 10:49, par vince En réponse à : Chavirement d’une pirogue : Quinze morts dans le fleuve Sourou

      vs avez raison mais il faut que les habitants de la localité essaient d’être raisonnable,10 bœufs sur une pirogue transportant une vingtaine de personnes ! c’est de la folie !et si les bêtes se révoltent en plein milieu de l’eau ? c’est très grave. mes condoléances aux différentes familles e pleurées.

      • Le 2 avril 2009 à 17:35, par vexus En réponse à : Chavirement d’une pirogue : Quinze morts dans le fleuve Sourou

        Si seulement ils avaient le choix ils n’allaient pas sûrement pas emprumter la voie fluviale présentant de multiples risques.La seule solution est que les autorités au vue de l’affluence du marché trouve dans les plus bref délais un moyen pour éviter ces drame du transport mixte et des surcharge

  • Le 31 mars 2009 à 10:37, par zuta En réponse à : Chavirement d’une pirogue : Quinze morts dans le fleuve Sourou

    Mes condoléances à toutes ces familles endeuillés, que la terre leurs soient légères…
    Je ne suis pas d’accord avec mon prédécesseur, en lisant l’article je constate que c’est le surcharge qui à occasionné le chavirement de la pirogue, qu’est-ce que la construction des échangeurs ont à avoir ? Bien avant le drame cette même pirogue faisait la navette entre ces deux régions au vu et au su de tous, ce n’est pas parce qu’un Drame survienne qu’il faut tout mettre sur le dos de l’Etat, la pirogue avait quelle âge ? Pourquoi charger dans cette même pirogue du bétail & du mil en plus des personnes ?
    Je suis d’accord avec mon prédécesseur pour la construction d’un pont ou trouvé d’autre moyen pour que cette activité économique puisse continuer dans la sérénité…

    • Le 31 mars 2009 à 14:47 En réponse à : Chavirement d’une pirogue : Quinze morts dans le fleuve Sourou

      Zuta, si vous reconnaisez qu’il y avait surchage il faut reconnaitre à travers la responsabilité de l’Etat.Qui doit veiller au respect des normes de securité dans le transport ? n’est ce pas l’Etat ? en plus, ceux qui connaissent la region savent que les autorités n’interviennent ni pour mettre à disposition des populations des infrastructures, ni pour controler si les mesures de securités necessaires sont prises pour la navigation.Quand on parle des echangeurs, ce n’est pas pour dire qu’ils sont inutiles, seulement l’Etat semble se tromper de priorités.Qu’on se le dise franchement, certains endroits de notre pays sont abandonnés ; et ce n’est pas être regionaliste que de le reconnaitre.

      • Le 31 mars 2009 à 22:35 En réponse à : Chavirement d’une pirogue : Quinze morts dans le fleuve Sourou

        Je ne dis pas l’etat burkinabe fait assez mais j’ai l’impression qu’ on toujours tendance l’accuse. Il faut que la population prenne ses responsabilites. Si vous savez ce dont vous avez besoin, rassemblez vous, faites entendre vos voix, n’abandonnez pas jusqu’a ce que vous gagnez gain de casuse. Il faut que les gens arrivent au point ou il faut qu’il sache que les mentalites doivent changer. Echangeur c’est bien, le pont aussi c’est bien. Mais c’est a la population de le faire savoir par la voix des deputes et meme plus, allez plus loin. le temps du laissez faire doit etre aboli. Nous devons prendre nos responsablites pour notre propre survie. Changeons de mentalites ! Car c’est apres la mort que l’etat vient.

    • Le 31 mars 2009 à 23:27, par Burkinabe de new York En réponse à : Chavirement d’une pirogue : Quinze morts dans le fleuve Sourou

      J’ai parlé d’echangeur car je savais meme pas qu’un tel fleuve existait au burkina et que nos autorites etaient au courant d’un tel traffic sans rien faire pour ameliorer les conditions de travail de ces gens jusqu’au Drame .

  • Le 31 mars 2009 à 16:14, par sougri En réponse à : Chavirement d’une pirogue : Quinze morts dans le fleuve Sourou

    Mes condoléances les plus attristées aux familles endueillées et que Dieu console leurs coeurs. Mais pourquoi faut-il bon Dieu que nous soyons toujours les acteurs de notre propre perte ? Des boeufs du mil et des dizaines de personnes dans ces ferles pirogues locales ? Soyons serieux. Plus jamais pareil risque.

    • Le 31 mars 2009 à 20:00, par zuta En réponse à : Chavirement d’une pirogue : Quinze morts dans le fleuve Sourou

      Comme tu viens de le dire l’Etat doit veiller au respect des normes sécuritaires mais sache que ce n’est pas seulement dans le domaine de transport mais partout ou l’insécurité et le non respect des règles sévis, voila pourquoi vous avez la gendarmerie, police, Sapeur Pompier, nos vaillants enseignants et infirmier etc.… pensez vous que 10 bœufs, des sacs de mil et une vingtaines de personnes dans une pirogue est-ce normale ? Avec ou sans l’Etat ? C’est vraiment déplorable de ce qui est arrivé mais il faut que nous même nous soyons disciplinés, vous voyez c’est plus facile de juger, vous dites que certains endroits de notre pays sont abandonnés comment ? Ou aviez vous mis la décentralisation ? C’est vrai que vous direz encore qu’elle est lente ; mais sachez qu’elle va lentement et sûrement, Si vous étiez à coté du pouvoir vous aller comprendre beaucoup de choses... on ne peut pas faire des omelettes sans cassé les œufs, il faut un début à tout….

  • Le 1er avril 2009 à 09:19, par Sebgo En réponse à : Chavirement d’une pirogue : Quinze morts dans le fleuve Sourou

    Mes condoléances les plus attristées aux familles endueillées et que Dieu console leurs coeurs. Mais pourquoi faut-il bon Dieu que nous soyons toujours les acteurs de notre propre perte ? Des boeufs du mil et des dizaines de personnes dans ces ferles pirogues locales ? Soyons serieux. Plus jamais pareil risque.
    Je commence par des condeleances aux familles des victimes, et pour dire À l’auteur de la paragraphe precedente ce que suit :-
    ce que tu dis est vrai, seulement les authorites sont la pour penser comme toi, mais pas apres les drames ; leur role est de prevoir cela et de voter des legislations a respecter pour empecher cela de ce produir.
    dis-toi que parmis les quinze victimes peut-etre 60 - 70% ne savent pas lire ni ecrire, et ce rendez-vous hebdomadaire dont ils se rendaient constituait leur seul moyen de survie ; ce que veut dire aller a tout prix si jamais une authorite ne s’oppose pas a cela en organisant les passagers et les nombre a embarquer a chaque deppart.
    il faut etre franc dans ces propos, il y a une neglissance total de la part des authorites dans notre pays,dans la sous-region et dans toute l’Arique, mais ce n’est pas pour ca qu’il faut se taire. dit-moi, quelques authorites ont assiste aux obseques, et apres, que-est-ce qu’on fait ? ce n’est qu’une apparition mediatisee pour leur election prochaine, ils ne vont pas appeler a une reunion de crise, ni meme former un comite d’etude afin d’elaborer des demarches a entreprendre pour eviter de tels drames.
    vraiment, "tonde sob la Wende" quoi d’autre.

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