Crise à l’université de Ouagadougou : Vers une sortie de crise
Le gouvernement et le Syndicat autonome des enseignants-chercheurs (SYNADEC) ont procédé, le vendredi 30 janvier 2009, à un échange de document. Un geste qui va peut-être permettre la reprise des cours à l’Université de Ouagadougou.
Très bientôt, les étudiants de l’Université de Ouagadougou pourront reprendre les chemins des amphitheâtres. La date de la reprise des cours reste encore à déterminer. Aussi, les années académiques 2007-2008 et 2008-2009 pourront être sauvées.
C’est grosso modo ce que l’on retient après l’échange des documents entre le gouvernement et le Syndicat autonome des enseignants-chercheurs (SYNADEC). La partie gouvernementale était constituée des ministres Soungalo Ouattara de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, Justin Koutaba de la Jeunesse et de l’Emploi, Jérôme Bougma du Travail et de la Sécurité sociale, Joseph Paré des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique et de son ministre délégué Maxime Somé. Etaient également membres de cette délégation, les présidents des Universités Ouaga I et II. La partie syndicale était conduite par son secrétaire général, Magloire Somé.
Cette étape, dont les négociations pour une sortie de crise à l’université, a été exigée par les enseignants grévistes.
Les documents, que chaque partie a remis à l’autre, comportent des propositions pour la revalorisation du statut de l’enseignant-chercheur. Il s’agit notamment de ses conditions de travail et de sa rémunération salariale. C’est à base de ces documents que les négociations seront menées.
Et pour cela, le chef de la délégation gouvernementale, Soungalo Ouattara a annoncé la création prochaine d’un comité mixte chargé de travailler sur ces propositions.
Mais avant cela, la parole a été donnée au président de l’Université Ouaga I Jean Couldiaty pour faire l’état d’épuration des dettes sociales. Selon ce dernier, plus de cinq cents millions de francs CFA ont été débloqués à cet effet sur instruction du Premier ministre Tertius Zongo. Pour Magloire Somé, secrétaire général du SYNADEC, "par ce geste, le gouvernement a fait un grand pas. Et à notre niveau, nous tenterons de faire aussi un grand pas". Il a également ajouté que "peut-être dans les jours à venir, nous allons retourner en salle pour délibérer. Et peut-être dans les semaines à venir, les cours pourront reprendre sur le campus universitaire. Nous pourrons ainsi sauver les années 2007-2008 et 2008-2009". L’espoir renaît donc pour les étudiants qui, las d’attendre longtemps, avaient commencé à désespérer.
Jacques Théodore BALIMA
Sidwaya
Vos commentaires
1. Le 2 février 2009 à 11:35, par Salfo En réponse à : Crise à l’université de Ouagadougou : Vers une sortie de crise
Il est vraiment temps que la situation a l’universtié de ouaga se decante car on est vraiment las d’etre comme dans impasse.Pour resoudre une crise comme celle-la rien ne devrait tarder son aboutissement car au de la pomme de discorde qu il y’a ,l’on devrait voir plus loin,primer l’interet generale et surtout sauvegarder la credibilité notre Université surout à l’étranger.
Le 2 février 2009 à 15:21, par soldat kakato En réponse à : Crise à l’université de Ouagadougou : Vers une sortie de crise
Salfo, vous avez raison ! c’est ce genre de raisonnement que les enseignants ont toujours eu ; c’est ce qui explique les multiples sacrifices qu’ils ont consentis (rattrapage des années, pas de manifestation alors que l’Etat leur devait pres de 500 briques, etc.) ; mais le problème c’est que le gouvernement a toujours interpreté cette attitude responsable comme une incapacité à reagir ou, si vous voulez, une absence de capacité de nuisance.
d’ailleurs je trouve que l’Etat sort dimunié de cette confrontation car il vient de demontrer que c’est uniquement sous la contrainte qu’il reagit.
Donc du courage aux enseignants chercheurs, il ne faut surtout pas baisser la garde car comme d’habitude, le gouvernement va essayer de gagner du temps en organisant la demobilisation. il faut tenir car contrairement a ce que votre SG a dit, l’Etat n’a fait aucun pas, il n’a fait qu’éponger sa dette et il evrait meme avoir honte de claironner sa bonne foi car il est un mauvais creancier. cet acte est donc un hymne a sa mauvaise foi....
Quand a ceux qui, une fois arrivé a la tete des ministeres, ne pensent qu’a reprimer, je voudrais leur dire deux choses :
ce n’est plus le temps des CDR (c’est vrai que le loup devient diffilement un agneau) et de 2, qu’ils se rappellent que l’histoire recente de notre pays est riche en illustrations de ceux qui hier etaient encore au sommet en sont reduit a raser les murs des bars (faites un tour du coté du Bar le Rohnier) ou a ramasser les plumes des poulets qu’egorgent les (vrais) chefs de terre... a bon entendeur salu
2. Le 2 février 2009 à 15:58, par B.L En réponse à : Crise à l’université de Ouagadougou : Vers une sortie de crise
C e geste vient confirmer que le gouvernement Tertius est à pied d’oeuvre pour le changement au sein de notre cher Burkina. Les étudiants en étaient plus que jamais fatigués alors que la résolution de la crise était juste à côté. Quelques millions comparés à des milliards très souvent fêtés par des individus particuliers. C’est donc dire que l’on peut tout changer au pays. L’objestif est d’y croire pour l’intérêt général de la nation.
Le 3 février 2009 à 04:11, par nongma En réponse à : Crise à l’université de Ouagadougou : Vers une sortie de crise
Voilà des déductions à n’importe quelles pièces.
Des déductions hatives qui font honte à l’intelligence des burkinabè.
3. Le 2 février 2009 à 22:59, par Dimakale En réponse à : Crise à l’université de Ouagadougou : Vers une sortie de crise
Je suis un burkinabè de la diapora. Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer un peu la notion de "dettes sociales" des enseignants ?
C’est dommage qu’à cause de 500 millions les autorités aient causé tant de tort à l’université.
Félicitation aux enseignants pr leur lutte victorieuse