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Grève à l’université de Ouagadougou : Le SYNADEC ne lâche pas prise

Publié le lundi 26 janvier 2009 à 01h19min

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Dialogue de sourds, manque de volonté de la part du gouvernement et intransigeance du Syndicat national autonome des enseignants-chercheurs (SYNADEC), ce sont là, les résultats des différentes rencontres entre la partie gouvernementale et les enseignants grévistes. Le vendredi 23 janvier 2008, le SYNADEC a rencontré les hommes de la presse, à l’université de Ouagadougou, pour justifier la légitimité de sa grève et la responsabilité des autorités face à ce mouvement.

Dans sa déclaration liminaire, le secrétaire général du SYNADEC, Magloire Somé, a rappelé les raisons de cette grève qui perdure depuis plus d’un mois. Le 5 décembre 2008, un préavis de grève avait été déposé auprès du secrétariat du gouvernement pour annoncer un arrêt de toutes les activités académiques à partir du 21 décembre 2008. Et cela, afin de « susciter une rencontre avec les autorités pour discuter de l’amélioration des conditions de travail », précisera-t-il. Mais « les autorités n’ont pas daigné nous recevoir dans l’immédiat », regrettera le premier responsable du syndicat. En rappel, la plate-forme revendicative des enseignants-chercheurs formulée depuis juillet 2008, se résume en trois points qui sont :

la revalorisation du statut des enseignants-chercheurs ;
la liquidation de la dette sociale ; -la convocation d’assises afin d’engager des discussions sur les maux des universités.

En réponse à ces revendications, les autorités ont décidé pour ce qui concerne le premier point de la plate-forme, de le reverser dans les travaux de la commission mise en place par le premier ministre lors de son passage à l’université de Ouagadougou. Pour le second point, rendez-vous avait été fixé le 12 janvier 2009 pour constater l’effectivité du paiement de la dette sociale. Quant au dernier point, la réouverture de l’université a été la réponse à cette question. Mais ces différentes mesures n’ont pas fait fléchir les grévistes. Estimant que ces propositions étaient en deçà de leurs revendications, les enseignants-chercheurs ont décidé de poursuivre le mouvement.

Une série de rencontres qui a réuni les deux parties (SYNADEC et autorités) et même avec les directeurs d’UFR n’a résolu que partiellement la plate-forme revendicative du syndicat. En effet, seule la dette sociale a été apurée. Chose que les grévistes jugent encore insuffisant même si le secrétaire général reconnaît au passage, qu’un pas a été fait par le gouvernement. Pour le SYNADEC, l’issue des discussions fixées au 16 février 2009 déterminera ou pas, la reprise ou non des activités académiques. Par conséquent, le mot d’ordre de grève est toujours en vigueur.

A la question de savoir si le syndicat se soucie du calendrier académique qui en prend un coup, Magloire Somé répond : « Il n’y a pas d’état d’âme lorsqu’il faut réclamer une amélioration de ses conditions de vie et de travail ». Et de comparer son mouvement à celui des étudiants. « Il y a deux ans les étudiants ont grevé pendant deux mois et on a dû nous demander de faire un effort pour rattraper l’année », indiquera-t-il. Pour ce qui est du suivi du mot d’ordre de grève, il faut noter que même s’il est observé par la majorité des professeurs, des cours sont dispensés par certains enseignants. C’est le cas en UFR sciences exactes et appliquées.

Paténéma Oumar Ouédraogo (Collaborateur)

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 26 janvier 2009 à 10:20, par soldat Kakato En réponse à : Grève à l’université de Ouagadougou : Le SYNADEC ne lâche pas prise

    le mot d’ordre est tres bien suivi et pour preuve... seul SEA a repris les cours. c’est bien leur droit meme s’il faut rappeler que c’est l’UFR d’origine du president de l’université et d’autre part tout leur effectif ne vaut pas une seule promotion de certains departements, par exemple la sociologie. certains citent meme l’ISSP (ou il n y a qu’un master d’environ 20 etudiants), l’IBAM... Le premier ministre a meme dit que sur les trois universites que compte le burkina (bobo, koudougou et ouaga), deux ont repris les cours (bobo et koudougou). on peux comprendre. mais koudougou et bobo sont des excroissance de Ouaga et pour s’en assurer, attendons la fin de l’annee.

  • Le 26 janvier 2009 à 19:55 En réponse à : Grève à l’université de Ouagadougou : Le SYNADEC ne lâche pas prise

    Article bien écrit, mais il me semble, même si ce n’est pas le plus important, qu’il est judicieux voire nécessaire, de relire les articles avant de les diffuser ! Que l’auteur n’aie pas découvert la faute faite, concernant la date du 28 Janvier 200..9 au lieu de 2008 comme c’est écrit dans l’article, peut se comprendre ! En revanche, rien ne saurait excuser qu’une telle erreur grossière puisse échapper à la Rédaction de l’Observateur Paalga ! (...) A l’avenir, faites l’effort minimal, quand bien même il est de votre devoir de faire cela, de BIEN RELIRE LES ARTICLES que vous diffusez avant de les passer sous presse ! Car il va surtout de votre crédibilité ! A bon entendeur, ... Merci de votre attention !

  • Le 27 janvier 2009 à 13:24, par YE Doumbo Gautier En réponse à : Grève à l’université de Ouagadougou : Le SYNADEC ne lâche pas prise

    Courage à Monsieur OUEDRAOGO. C’est en forgeant qu’on devient forgeron.
    Gautier

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