LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Sociétés de gardiennage : Vers un assainissement du secteur

Publié le jeudi 8 janvier 2009 à 23h52min

PARTAGER :                          

Dans l’après-midi du mercredi 7 janvier 2009 où il a reçu les membres du bureau exécutif du conseil burkinabè des agences de gardiennage (CBAG), le ministre de la Sécurité, Emile Ouédraogo, a invité les promoteurs de sociétés de gardiennage à plus de professionnalisme et de rigueur. Un appel qui intervient à quelques jours de la relecture du décret 533 portant organisation des métiers de vigile dans notre pays.

Autour de la table ronde, plutôt ovale, de la salle de conférences du ministère de la Sécurité, hautes autorités de la sécurité publique et membres du bureau exécutif du conseil burkinabè des agences de gardiennage (CBAG) se font face. A l’extrémité, le maître de céans, Emile Ouédraogo. La rencontre de prise de contact entre le ministre Ouédraogo et les promoteurs de sociétés de surveillance s’annonce sous le signe du dialogue direct et franc.

De la question du professionnalisme et de la formation à celle du respect de la réglementation, en passant par la rémunération des vigiles et la détention d’armes, rien ne sera occulté.

Si pour les autorités publiques, l’action des sociétés privées est un adjuvant nécessaire à la lutte contre l’insécurité, cet appoint des agences de gardiennage doit, pour être efficace, s’opérer dans le cadre de la réglementation en vigueur.

Cas d’exercice illégal de la profession, port anarchique de l’uniforme avec parfois utilisation de tenue réservée aux forces de sécurité et de défense, manque de formation et de professionnalisme sont, entre autres, les points sur lesquels se sont appesantis le ministre de la Sécurité, Emile Ouédraogo, et ses proches collaborateurs, notamment le chef d’état-major de la gendarmerie, Martin Zongo, et le directeur général de la police nationale, Rasmané Ouangraoua.

De leur côté, les représentants du CBAG se sont montrés disposés à œuvrer pour un meilleur assainissement de leur corps de métier. Une volonté qui, selon eux, s’exprime déjà à travers la mise en place de leur structure fédérative dont l’une des missions est d’exercer un contrôle vigilant sur le respect des règles en vigueur.

Sur la question de la faible rémunération de certains vigiles, ils ont rejeté la balle à l’Etat, dont les sociétés « préfèrent traiter avec les agences de gardiennage les moins disantes » lors des dépouillements des marchés d’appel d’offres.

Et le président du CBAG, Dramane Nignan, d’ironiser : « Un vigile mal payé, c’est le premier voleur de la maison ». C’est avec un sentiment de grande satisfaction qu’il a accueilli l’invitation faite à son association pour participer, la semaine prochaine, à la relecture du décret 533 portant conditions de création, organisation et fonctionnement des sociétés de gardiennage.

Avant de lever la séance, le ministre Emile Ouédraogo a annoncé, les jours à venir, une « intensification des contrôles » tout en rassurant : « On va d’abord vous déranger pour qu’après on puisse mieux travailler ensemble ».

Alain Saint Robespierre

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique