Le volontariat est une réalité de nos jours, au Burkina Faso. Avant le déploiement des volontaires nationaux sélectionnés dans les différentes régions, ils ont reçu une formation ce 4 novembre 2008, organisée par le Programme national de volontariat au Burkina (PNVB).

Pendant une journée, les quarante volontaires ont acquis des connaissances sur le PNVB et ont pris connaissance de leurs actions et missions sur le terrain ainsi que de leurs droits et devoirs.
A l’issue de cette journée de formation, ces pionniers du volontariat au Burkina Faso vont rejoindre les cinq domaines d’activités dans lesquels ils ont été affectés. Il s’agit des secteurs de l’éducation, de la santé, de l’environnement, de l’appui aux petites entreprises et à la décentralisation. Bibata Compaoré est enseignante de formation. Le test d’intégration à la Fonction publique auquel elle a pris part n’a pas marché. Elle s’est engagée, selon elle, pour participer au développement de son pays et aussi, pour ne pas rester au chômage.

Elle passera toute l’année scolaire dans une école primaire du Burkina Faso. Marcel Ouédraogo, quant à lui, s’est engagé à renforcer les capacités des associations et groupements et les aider à monter des projets.
"Cela m’éloigne du desœuvrement. Aussi, je gagne en expérience", a-t-il conclu. Chaque volontaire est alors tenu d’exécuter personnellement à temps plein et avec soin la mission qui lui est assignée. Il doit aussi participer aux actions de formation, respecter le règlement intérieur de la structure d’accueil et le secret professionnel.

Contribuer à la lutte contre la pauvreté (1er point des Objectifs du millénaire pour le développement) et à la bonne gouvernance au Burkina Faso en favorisant l’engagement volontaire et la participation active de la société civile, notamment des jeunes femmes et hommes au développement du pays ; telles sont les raisons qui ont concouru à la création en février 2007, du Programme national de volontariat au Burkina Faso (PNVB). Pour le secrétaire général du ministère de la Jeunesse et de l’Emploi, Sana Ouédraogo, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de la formation, le PNVB contribue également "à offrir des opportunités aux jeunes diplômés d’acquérir de l’expérience professionnelle tant souhaitée pour être suffisamment compétitifs sur le marché de l’emploi ou pour s’autoemployer.

Un pionnier en la matière

Les volontaires vont acquérir à travers leur mission, le savoir, le savoir-faire et le savoir-être".
Le Burkina Faso est un précurseur de la mise en place d’un cadre juridique de volontariat national en Afrique de l’Ouest. Le pays est soutenu dans cette option par le Programme des volontaires des Nations unies (PVNU). Et la directrice pays du PNUD, Mme Ruby Sandhu-Rojon, a encore réaffirmé le soutien de son institution au PNVP, projet qui court jusqu’en 2010. Car, "le système des Nations unies est convaincu que le volontariat est une forme essentielle d’engagement citoyen pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement", a-t-elle déclaré.

Après avoir prêté serment devant les autorités, le secrétaire général du ministère de la Jeunesse et de l’Emploi, Sana Ouédraogo a souhaité plein succès aux premiers volontaires nationaux. "Ne ménagez pas vos efforts, vous êtes des pionniers et n’oubliez pas que l’avenir du programme national de volontariat dépend de la qualité des services que vous apportez", a relevé le secrétaire général aux volontaires.

En somme, le volontaire national n’est ni un bénévole, ni un salarié au sens du droit du travail. Toute personne physique peut être volontaire, quel que soit son niveau d’études, de formation ou de qualification. Il doit être Burkinabè, de bonne moralité et être âgé d’au moins dix huit ans. Le programme compte déployer plus d’un millier de volontaires à travers le pays, d’ici à l’horizon 2010.

Sié Simplice HIEN

Sidwaya