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Prévention de la transmission mère-enfant du VIH/ Sida : Les leçons qui sauvent les nouveau-nés

Publié le mercredi 15 octobre 2008 à 02h19min

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Etre séropositive aujourd’hui ne stoppe pas le désir d’avoir un enfant et un enfant bien portant. Le programme de Prévention de la transmission mère-enfant (PTME), en cours depuis deux ans, dans le service de la maternité du CHU Yalgado Ouédraogo, soulage nombre de femmes et de couples.

Pour renforcer les acquis et surtout pour passer à l’application des nouveaux protocoles thérapeutiques du programme PTME, une formation de trois jours en direction du personnel médical et des sages-femmes de la maternité a eu lieu début octobre. Plusieurs étapes sont nécessaires et importantes quant à la réussite de la réduction de la transmission mère-enfant du VIH/Sida. Tout commence par le dépistage de la femme en grossesse ou de la jeune fille qui désire procréer.

Une fois dépistée positive et enceinte, commence la prévention secondaire. Cela consiste à donner des conseils et les soins qui évitent qu’elle transmette, le virus à son enfant. Pendant l’accouchement, il y a un ensemble de pratiques à respecter que les spécialistes appellent « accouchement à moindres risques » qui consiste, par exemple, à « respecter la poche des eaux, à badigeonner la région vaginale avec un antiseptique, à éviter les gestes traumatiques, à faire prendre certains antirétroviraux (ARV). . .. » a indiqué Dr Zan Souleymane, le responsable de la fondation. Après l’accouchement, l’enfant reçoit aussi des ARV et sa prise en charge ultérieure est assurée par la pédiatrie en fonction des protocoles. Quant à la mère « elle aura besoin d’un certain nombre de produits pendant l’accouchement et poursuivra la prise de ces produits un certain temps en fonction de son cas ».

L’implication du personnel de la maternité dans les activités PTME, et les résultats encourageants provisoires obtenus, nécessitent « une formation qui renforcera vos compétences quant aux nouveaux protocoles, afin que le service de la maternité puisse disposer de ressources humaines qui accompagnent la mise en œuvre de la PTME », a souligné le directeur général Dr Lansandé Bangagné, à l’endroit des participants, à l’ouverture de l’atelier. Afin de mettre tout le personnel au même diapason, et d’approfondir leur niveau de connaissance, plusieurs modules ont été développés dont :
- « Le VIH/ Sida et son épidémiologie » qui retrace l’histoire naturelle de l’infection depuis la contamination jusqu’au stade final de la maladie afin de lever les appréhensions au niveau du personnel.
- « les nouveaux protocoles » du fait que, explique Dr Zan, la recherche avance et qu’il ya aujourd’hui plus de médicaments qui sont utilisés qu’auparavant.
- « les accidents d’exposition » du moment où le personnel, dans le cadre de son travail notamment dans les blocs opératoires, est exposé. D’où la nécessité de connaître les mesures de préventions et la conduite à tenir en cas d’exposition accidentelle.

La coordonnatrice adjointe du service de la maternité, Mme Kaboré Fatimata, elle, appelle au refus de la stigmatisation et de la discrimination, en rappelant les gammes des soins et de conseils pratiques qui permettent aux femmes et jeunes filles de vivre leur maternité comme les autres. Dans le même ordre d’idées, Dr Zan conseille aux femmes « qui hésitent entre l’allaitement et l’alimentation artificielle, à recourir aux services de PTME afin d’être guidées, d’avoir un choix éclairé à partir de plus amples informations. »

Service de communication (CHU. Yalgado OUEDRAOGO)

Sidwaya

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