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SNEA-B : A propos de l’évolution de la carrière des enseignants

Publié le lundi 29 septembre 2008 à 00h50min

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Nous avons reçu du Bureau National du SNEA-B cette adresse à ses militants dans laquelle le syndicat se penche sur l’évolution de leur carrière

Camarades militantes et militants, enseignantes et enseignants d’éducation de base, l’une des revendications postcongrès de notre organisation reste la reconstitution de carrière de plus de mille (1000) enseignants du MEBA issus des promotions de 1983, 1984, 1985 et 1986. Leurs dossiers sont en souffrance au ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat depuis 2007.

Un rapide coup d’œil sur les années considérées rappelle au SNEA-B une période où notre organisation a connu les pires cauchemars de son histoire avec le licenciement massif des enseignants que comptait notre pays ; un tort qui est à l’origine même de la dévalorisation de la fonction enseignante, laquelle fort heureusement sera corrigé par les autorités dès l’avènement de la démocratie. Le SNEA-B n’a ménagé aucun effort pour la réhabilitation administrative et financière de ses camarades injustement sanctionnés.

C’est un acte courageux que la grande famille enseignante a salué à sa juste valeur. Cependant, dans l’imbroglio politico- administratif du moment, les enseignants recrutés à la hâte pour combler les postes laissés vacants vont connaître un désordre dans l’évolution de leur carrière.

Cette situation perdure encore aujourd’hui et il est temps que la Fonction publique considère sérieusement la question, car ces enseignants ne comprennent pas que leur participation citoyenne sinon révolutionnaire soit payée en monnaie de singe.
Les différentes approches du Bureau National du SNEA-B

Lorsque le bureau national du SNEAB a été saisi de la question, il a demandé et obtenu en 2006 une audience avec Monsieur Lassané SAWADOGO, alors Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat autour de la question. Il s’agissait pour le SNEA-B de faire la genèse du problème et de s’assurer de la légalité, et de la recevabilité des dossiers.

Il est ressorti de cette rencontre que la Fonction publique est bien au courant du problème. A la suite de cette rencontre, bien d’autres ont eu lieu avec le MEBA toujours pour mieux maîtriser la question.

Avec le changement de ministre, et vu que le dossier traînait, le bureau national a rencontré de nouveau le ministre Bouda autour du même point, le 15-07-08 à 16 heures. Des échanges, il est ressorti que la Fonction publique prenait au sérieux la question.

Du reste, le dossier serait prêt pour être introduit en Conseil des ministres et l’on devrait voir enfin le bout du tunnel. Au sujet du retard pris pour le traitement de ce dossier, le ministre nous a assuré que c’est dans un souci de prendre en compte tous les cas, une fois pour toutes, qu’une certaine prudence a été observée.

En effet, au premier lot de 732 dossiers est venu par la suite s’ajouter un second lot de 486 dossiers. Les travaux de la commission qui a traité les dossiers ont démarré le 18/4/07 et se sont achevés le 10/12/07. A la date d’aujourd’hui, la situation globale des dossiers après traitement donne les cas de figure suivants : (Voir tableau de Source MEBA)
Une mauvaise volonté manifeste

Au regard de ce tableau, on peut affirmer que le travail technique est terminé et que le reste relève d’une simple volonté des plus hautes autorités des ministères impliqués (MFPRE –MFB-MEBA)

C’est las d’attendre une résolution diligente du problème que les intéressés ont interpellé le conseiller technique de la Fonction publique représentant son ministre à la conférence des encadreurs pédagogiques sur la question. Malheureusement, ses réponses ont jeté le trouble dans les esprits.

A l’entendre, il y a un travail technique que le MEBA n’aurait pas fourni à la Fonction publique pour lui permettre d’apprécier le dossier. Or, le point que nous venons de faire démontre le contraire.

Que se passe-t-il donc à la fonction publique ? Serait-il un déficit d’information ou une volonté manifeste de ne pas donner suite à un dossier encombrant ? Le SNEA-B, dans tous les cas, suit de près ce dossier et exige que justice soit rendue aux camarades victimes de cette faute administrative.

Tout en félicitant donc Monsieur Soungalo OUATTARA pour sa nomination à la tête du département de la Fonction publique, nous attirons en même temps son attention sur ce dossier qui n’a que trop duré dans les tiroirs.

P. le Bureau national
Le Secrétaire général national

Jean Kafando
Chevalier de l’Ordre des Palmes Académiques

L’Observateur Paalga

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