Il faut donc pallier cette carence, et c’est dans ce sens que la presse dans ses différentes composantes a été reçue par le Recteur Akry Coulibaly et son staff le 6 novembre dernier dans les jardins de l’hôtel OABYS de Bobo-Dioulasso.

C’est autour d’un petit déjeuner bien servi que les échanges se sont noués, à la suite de la déclaration introductive du Recteur.

Sur son site d’environ 1000 ha, la structure universitaire n’est pas encore comblée d’infrastructures. Mais les trois unités principales sont l’Institut du développement rural (IDR), l’Institut universitaire de technologie (IUT) et l’Ecole supérieure d’informatique.

L’entrée à l’IDR se fait par voie de concours ouvert aux étudiants titulaires d’un DEUG en Agronomie, en biologie ou munis d’un diplôme équivalent. L’IUT pour sa part forme des cadres moyens en Gestion, Finance-Comptabilité, Gestion commerciale, Secrétariat-bureautique, de niveau DUT. Par le passé, c’est un BTS qui sanctionnait le cursus de l’étudiant. Désormais, le DUT ouvrira (à partir de 2003-2004) sur des options que sont le Génie mécanique, le Génie industriel et maintenance, le Génie électrique option électronique et le Génie électrique option électrotechnique.

Quant à l’Ecole supérieure d’informatique, "elle forme des spécialistes en informatique, ingénieurs de travaux informatiques dont le cycle de formation est de trois ans et des ingénieurs de conception en informatique dont le cycle de formation est de cinq ans".

La préoccupation première du Recteur, c’est la qualité de la formation des cadres qui sortent de l’UPB.

"Le contrôle rigoureux du flux des entrées allié à un encadrement pédagogique pratique et adéquat permettent à l’UPB d’atteindre un taux de réussite de plus de 85%", dira-t-il. Certaines sections ont pu ainsi afficher 100% de réussite.

La philosophie qui prévaut à l’UPB est de promouvoir un enseignement qui réponde au marché de l’empoi. Cette aspiration est déjà assez concrétisée dans la mesure ou bien des diplômés sont absorbés par les entreprises et sociétés de la place. Et là-dessus, l’UPB s’emploie à un suivi. Dans le cadre de la coopération Nord-Sud elle entend mettre en place un mécanisme de soutien aux initiatives des cadres qu’elle a formés. Cette perspective est déjà prometteuse.

Le développement de la coopération universitaire sous-régionale sera de plus en plus activée, notamment avec le Mali, le Niger, le Sénégal, le Ghana, le Bénin. Cette coopération Sud-Sud permettra l’échange des valeurs et des expériences, en complétant celle Nord-Sud jusque-là prédominante. L’UPB entend faire du partenariat le levier pour l’excellence.

Les responsables de l’Université polytechnique sont tout à la fois soucieux de la qualité de leurs produits que de l’avenir de la fonction d’enseignant d’université. Ainsi, entendent-ils susciter au sein des étudiants la vocation pour la carrière enseignante plus que jamais confrontée à un manque de personnel. Ils entendent motiver en eux la volonté de rester au pays, de servir la patrie.

Pour miser positivement sur l’avenir et réussir ses ambitions, de nouvelles filières sont envisagées. Les programmes de l’IDR incluront une formation diplomatique en vulgarisation agricole. Un troisième cycle à l’IDR ouvrira sur un DESS en agro-foresterie et gestion des ressources naturelles, et sur un DESS en biologie appliquée et techniques de laboratoire. Il est envisagé à l’ESI la création d’un DEA et à l’IUT un DEUG-A (MP).

Jean-Luc BONKIAN
Sidwaya