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Candidats au certificat de qualification professionnelle : "Ne restez pas dans un système de bricolage", prévient le ministre Koutaba

Publié le mercredi 23 juillet 2008 à 11h47min

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Les candidats au Certificat de qualification professionnelle (CQP) ont entamé, depuis le 21 juillet 2008, leurs épreuves. Le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Justin Koutaba dont le département est chargé de l’organisation de l’examen a visité, hier 22 juillet 2008, trois centres d’examen à Ouagadougou.

Le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Justin Koutaba est allé, mardi 22 juillet 2008 encourager les candidats au Certificat de qualification professionnelle (CQP) et leur témoigner le soutien du gouvernement. Il s’est rendu avant tout au Centre des Jeunes filles de St Camille dirigé par sœur Giovina Pellegrini. Ledit centre regroupe deux sous-jurys relevant du jury de la couture. 100 candidates y ont été inscrites. Elles ont débuté leurs épreuves de patronage d’une durée de quatre heures en présence du ministre Koutaba qui a ouvert l’enveloppe qui les contenait. "Je vous souhaite du succès. Il faut valoriser votre métier avec les formations que vous avez reçues. Ne restez surtout pas dans un système de bricolage". Tels sont les conseils qu’il leur a prodigués. M. Koutaba a salué la sœur Pellegrini pour les formations que son centre dispense aux jeunes filles, lesquelles leur permettent d’apprendre un métier et de se prendre en charge. En cela "vous êtes un partenaire privilégié du gouvernement", a-t-il affirmé. Sœur Pellegrini a indiqué que les deux sous-jury n’ont pas rencontré de difficultés majeures depuis le depuis de l’examen, le 21 juillet 2008. "Nous avons seulement un problème d’espace. Hier les élèves ont traité des sujets théoriques et ont surtout écrit mais aujourd’hui c’est la pratique, elles doivent couper ce n’est pas facile car il n’y a pas assez d’espace", a-t-elle déploré.

Par contre à l’Institut d’application et de vulgarisation en science qui abrite deux sous jurys du jury de la couture présidé par Mme Suzanne Thiam Traoré, aucun problème n’a été signalé. 160 personnes prennent part à l’examen du CQP en coiffure, une discipline introduite cette année.

Le CQP pour contrôler la qualité des formations professionnelles

Le ministre et sa délégation composée de différents responsables en charge de l’organisation de l’examen ont clos leur tournée par le Centre de l’Agence nationale pour l’Emploi (ANPE) situé dans le quartier Dassasgo. Trois jurys y ont été installés, en l’occurrence en mécanique (engins à deux roues) menuiserie, électricité bâtiment (97 candidats), et en soudure (62 candidats). Là également M. Koutaba a dit aux élèves tout l’intérêt du gouvernement pour leurs activités. Il les a exhortés au travail et à la persévérance. "Soyez entreprenants et mettez en application vos connaissances", a dit le ministre. Dans ce Centre, notamment en électricité bâtiment, c’est surtout le problème de l’insuffisance de matière de travail qui a été évoquée. "Il s’agit de difficulté inhérentes à tout examen. Les épreuves ont commencé hier lundi, on n’a pas pu organiser tout à temps. Si c’était un jour intermédiaire nous allions mieux nous préparer. Mais les choses sont rentrées dans l’ordre", a relevé le président du jury, Ousmane Nikiéma.

Le CQP a été instauré en 2006 pour contrôler en aval des formations reçues dans les centres de formation professionnelle qualifiante, la qualité de la formation et l’effectivité des connaissances acquises.

Le diplôme relevait de la Commission de contrôle des compétences professionnelles. Suite au succès qu’elle a connu et pour permettre sa pérennisation le gouvernement a créé la commission nationale de la Certification et des programmes de formation (CNC-PF) doté d’un secrétariat permanent qui a en charge l’organisation de l’examen et le contrôle des formations. Selon le directeur regional du Centre Joanny Compaoré, la certification des formations professionnelles connaît un engouement auprès du public concerné, tel que le nombre des candidats augmente d’année en année.
Ainsi en 2006, 223 ont été enregistrés, 480 en 2007 et 1023 cette année.
Cinq centres ont été retenus pour la session 2008, à savoir Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Ziniaré, Fada N’Gourma et Gaoua avec six métiers : la coupe couture, la coiffure, la menuiserie métallique et de bois, l’électricité bâtiment et la mécanique deux roues.

Séraphine SOME (serasome@yahoo.fr)


Le ministre Koutaba explique

Le gouvernement organise depuis trois ans le Certificat de qualification professionnel (CQP) afin de valoriser la formation professionnelle. Nous avons tenu à encourager les candidats à l’examen qui est comme les autres examens avec les épreuves écrites, théoriques et pratiques. Cela pour leur témoigner notre soutien et les galvaniser pour réussir leur examen.

Dans certains pays, la formation professionnelle est reconnue par des diplômes, ce qui n’était pas le cas au Burkina Faso où pour devenir couturier, maçon, soudeur, menuisier, etc., on passait très souvent par le bricolage.

Le ministère de la Jeunesse et de l’Emploi a décidé donc de mettre en place en 2006, un secrétariat permanent chargé de la certification ainsi qu’une commission du même type qui organisent les examens et octroient les diplômes de reconnaissance et des certificats de qualification aux milliers de jeunes qui sont dans les centres de formation publics ou privés. Le gouvernement envisage augmenter le nombre de centres professionnels et d’examens puisqu’ils existent dans les treize (13) régions du pays. A travers les fonds de financement, il verra comment accompagner les jeunes qui auraient obtenu leur diplôme de qualification afin qu’ils s’installent à leur propre compte dans un atelier où une entreprise pour mettre en application leurs connaissance et savoir-faire

S.S


La session 2008 en chiffres

Nombre de candidats inscrits : 1022
Répartition par centre d’examen
Ouagadougou : 693
Bobo-Dioulasso : 181
Ziniaré : 40
Fada N’gourma : 50
Gaoua : 58
Répartition par métier
Coupe couture : 321
Coiffure : 157
Menuiserie métallique : 97
Menuiserie bois : 85
Electricité bâtiment : 218
Mécanique deux roues : 144

La session mobilisera :

17 jurys
30 secrétariats de jurys
Une centaine de membres de jurys.

Sidwaya

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