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Suspension du maire de Bègles : Ma... mère, plus homo que les homos

Publié le lundi 21 juin 2004 à 06h47min

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Comme il fallait s’y attendre, Noël Mamère, premier officier d’état civil de la commune de Bègles en Gironde, a récolté ce qu’il a cru bon de semer. L’édile vert vient en effet d’écoper d’une suspension d’un mois quelques jours seulement après avoir uni deux garçons par les liens du mariage. Les liens de la "bandaison" si vous préférez.

"Disproportionnée, scandaleuse et déplacée". Ainsi aurait-il qualifié la mesure disciplinaire du ministre français de l’Intérieur, car loin de battre sa coulpe, Mamère se dit victime d’une injustice, lui qui n’a fait qu’unir deux êtres qui s’aiment. Mais dites-nous bonnes gens, où peut bien se cacher l’injustice quand on sait qu’en France, et jusqu’à nouvel ordre, deux personnes de même sexe ne peuvent en aucun cas légalement se marier ?

Monsieur le bourgmestre de Bègles se savait donc dans la plus totale des illégalités lorsqu’il s’est piqué de célébrer ces injustes noces, et c’est bien un élu hors-la-loi que Dominique de Villepin a légitimement sanctionné. A cet égard, on pourrait se demander pourquoi le maire d’une paisible commune girondine s’est brusquement mué en ardent croisé de la cause lesbo-gay au risque de passer pour plus homophile que les homos. Que dirait alors le maire de Paris, Bertrand Delanoë, qui ne fait pas mystère de ses préférences sexuelles, mais qui, malgré son coming out, ne s’est jamais lancé dans le genre de célébrations sulfureuses ?

En tout cas, nous autres, fils, petits-fils et arrières-petits-fils de nègres bons sauvages, comprenons difficilement ce courage d’enfreindre les règles fondatrices des sociétés humaines, au nom de la liberté et du droit d’être heureux par tous les organes des sens. Aujourd’hui, on marie homme et homme aussi bien membrés l’un que l’autre. Demain on leur permettra d’adopter des enfants.

Quel sera, après demain, le mortel coup de poignard dans ce qui a permis jusque-là la pérennité de l’espèce humaine ? Ira-t-on à cette allure, là encore au nom de la liberté de s’aimer sans frontières, jusqu’à violer le tabou des tabous, celui de l’inceste ? Imaginez, après les gays et les lesbiennes, des frères et sœurs se disant "oui" devant monsieur Mamère. Ah liberté, que de bizarreries... on commet en ton nom !

L’Observateur

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