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Le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie à l’Est : Découverte de la région la plus ligneuse et giboyeuse du Burkina

Publié le mardi 20 mai 2008 à 11h11min

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Le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, Salifou Sawadogo accompagné de ses collaborateurs, a visité du 15 au 18 mai, la zone cynégétique de l’Est du Burkina Faso. Une région renommée aussi bien pour ses grandes réserves forestières que pour sa forte potentialité faunique.

La région de l’Est du Burkina Faso avec ses cinq (5) provinces (Gnagna, Gourma, Kompienga, Komondjari, Tapoa) regorge en elle seule, environ 70% du potentiel faunique et 20% du potentiel végétal du pays. Raison pour laquelle, le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie (MECV), Salifou Sawadogo, s’y est rendu pour sa première sortie sur le terrain. Accompagné de ses collaborateurs et de la presse, le ministre Sawadogo a sillonné du 15 au 18 mai 2008, respectivement les provinces de la Kompienga, de la Tapoa et du Gourma. Cette visite dans les réserves et la zone cynégétique de l’Est burkinabè a permis à la délégation de s’enquérir de l’état d’exécution de la campagne d’exploitation (chasse) faunique 2008, avant la fin de celle-ci prévue pour le 31 mai prochain. L’occasion était aussi propice pour le ministre d’échanger avec les acteurs et les démembrements de son département et de prendre le pool des réalités environnementales de la région.

Premier site visité, la zone présidentielle dans la province de la Kompienga. Il s’agit d’une concession placée sous la gestion de la Présidence du Faso. La visite guidée par le directeur des infrastructures de la Présidence du Faso, Jacques Proper Niampa, a permis de découvrir les potentialités de la zone. De l’avis de M. Niampa, l’initiative de la zone présidentielle serait venue du chef de l’Etat, Blaise Compaoré "qui se soucie de la conservation des espèces animales et végétales". La zone présidentielle s’étend sur environ quatre vingt dix mille (90 000) hectares. On y trouve une diversité d’espèces animales. Il existe une zone réservée à la chasse et une autre uniquement pour la protection animale et végétale. Le problème majeur évoqué par le directeur des infrastructures de la présidence, demeure le manque d’eau. Un barrage a été récemment construit, mais n’arrive pas à couvrir entièrement les besoins en eau.
Dans la concession de Lazare Daniel Tapsoba (2e zone visitée), l’heure de la visite (entre 13h et 14h) n’a pas permis de découvrir beaucoup d’animaux. Seulement, des traces d’animaux tels des éléphants, des buffles, des cobas, des lions, etc., témoignent de la diversité faunique dans cette zone dénommée zone de chasse de Konkombouri (ZCK). Le gestionnaire, M. Tapsoba et son fils ont évoqué entre autres difficultés, la réfection des pistes dans la zone, le problème du braconnage.

Soutenir les acteurs de la protection

L’étape de la province de la Tapoa a d’abord consisté à la visite du point triple. Il s’agit d’un espace situé au parc régional "W", à la frontière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. Là-bas, un projet (ECOPAS) va permettre la réalisation d’infrastructures communes aux trois Etats. Toute chose qui va favoriser la surveillance et la recherche dans la zone. Déjà une piste d’atterrissage est réalisée dans la partie burkinabè. Le projet ECOPAS a trois (3) milliards d’investissement à faire en territoire burkinabè à travers diverses réalisations (retenues d’eau, pistes d’accessibilité...).

Le ministre et sa délégation se sont ensuite rendus à l’Union de protection et de conservation (UPC) de Kabougou, toujours dans la Tapoa. Sur les lieux, le ministre Sawadogo a échangé avec les pisteurs épaulant les agents des Eaux et forêts dans la zone du parc "W". Leur redéploiement, ainsi que l’amélioration de leurs conditions de vie ont été au centre des échanges. L’autre zone cynégétique visitée est la concession de Franck Alain Kaboré à Singou dans le Gourma. Dans cette zone de M. Kaboré, le point d’attraction a été la mare aux hippopotames située à une soixantaine de kilomètres de Singou. Sur le chemin de la mare, les visiteurs d’une matinée ont eu l’opportunité de rencontrer plusieurs gibiers. Des troupeaux de phacochères aux troupeaux d’éléphants en passant par des buffles, des cobas.., le ministre et ses collaborateurs ont été gratifiés d’un spectacle par moments, pittoresque. A la mare aux hippopotames, ce sont une cinquantaine de têtes de ces bêtes qui ont été aperçues en train de se baigner. Le concessionnaire, M. Kaboré a pratiquement souligné les mêmes préoccupations que ses collègues prédécesseurs.

La dernière soirée de la visite du MECV dans la région de l’Est a été consacrée à des rencontres de concertation à Fada N’Gourma, chef-lieu de la région. Le ministre a d’abord rencontré les agents forestiers et ensuite, les concessionnaires.
Salifou Sawadogo a mis à profit sa tournée pour visiter des structures de transformation dans la ville de Fada N’Gourma.

Alban KINI


Zoom sur les ressources fauniques et forestières de l’Est du Burkina Faso !

L’Est du Burkina Faso abrite un important réseau d’aires de conservation de la faune d’une superficie de 1 079 746 ha. Cela représente 30,43% de la superficie des aires fauniques du pays. Le réseau comprend deux (2) parcs nationaux (W et Arly), un ranch de gibier (Singou), douze (12) zones de chasse concédées sur vingt- quatre (24) au niveau national et quatre vingt quinze (95) Zones villageoises d’intérêt cynégétique (ZOVIC). La faune est abondante et diversifiée, représentant 75% de potentiel national faisant du Burkina Faso un des pays les plus giboyeux de la sous-région. L’on y rencontre des espèces emblématiques comme l’éléphant, le buffle, l’hippopotame, le lion, etc.

Le taux de couverture végétale moyen (forêts et milieux semi-arides) est encore appréciable avec 54,96% de la superficie de la région vers le nord et selon les provinces : Kompienga (78,7%), Tapoa (60,9%), Gourma (58,4 %), Komondjari (41,5 %) et Gnagna (35,5 %). La végétation est une savane arbustive ou arborée du Nord au Sud, et des forêts-galeries le long des cours d’eau. Le potentiel ligneux représente 20% du capital national. La région apporte une forte contribution à l’approvisionnement de la ville de Ouagadougou en charbon de bois avec une moyenne annuelle de 40 000 sacs, à partir de six (3) sites de productions autorisées...

A.K

Sidwaya

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