Pauvres de nous, dont le pays, en plein cœur dans la ceinture de la méningite (du Sénégal à l’Ethiopie), est le plus touché par la bactérie Neisseria meningitidis, avec la moitié des cas ; un tribut on ne peut plus lourd que le Burkina paye à cette maladie contagieuse, qui provoque une inflammation des membranes entourant le cerveau et la moelle épinière. Oh, Harmattan, toi qui nous tiens et qui, imitant la rose des vents, pourrais t’exclamer : "A tout vent, je sème" le germe infectieux !

Si encore les populations de certains des 55 districts sanitaires n’avaient pas été vaccinées depuis... plus de trois ans, ce qui les rend d’autant plus vulnérables à la méningite qu’il faut compter avec la proximité de certains pays voisins à haut risque ! (Selon notre confrère "Le Pays" du 18 janvier 2008). Et dire qu’il faudra attendre jusque vers fin 2009 pour espérer le vaccin antiméningococcique A, lequel, dit-on, conférera une protection de 10 ans.

D’ici là, prions le Ciel qu’Alain Yoda boucle "rapidos" son budget de plus de 3 milliards de F CFA nécessaire au renforcement des stocks de médicaments, réactifs et consommables médicaux pour une prise en charge urgente, adéquate et surtout effectivement gratuite.

Rabbi Mitibkièta

L’Observateur