En tout cas, la campagne pour ces législatives très attendues a démarré, jetant dans les rues de la capitale Lomé ou de l’intérieur du pays, des militants du RPT (Rassemblement du peuple togolais), parti au pouvoir, du CAR (Comité d’action pour le renouveau) du Premier ministre Yaovi Agboyibo, de la CDPA et de la CPP. De même, les journalistes ont été formés pour la couverture de ces législatives. Le président Faure entend mettre un point d’honneur à la réussite de ces élections qui mettent en jeu les 81 sièges d’élus de l’Assemblée nationale jusque- là propriété exclusive du RPT, parti au pouvoir et de quelques formations de la mouvance.

Pourtant, ces élections qui incarnent l’espoir démocratique sont aussi celles de tous les dangers compte tenu de certaines pesanteurs. Il faut reconnaître que des forces rament à contre-courant des idéaux du jeune chef d’Etat togolais qui entend redorer son blason après une entrée très contestée en son temps sur la scène politique. Comme de tradition, c’est au sein de sa famille, au propre comme au... politique, que Faure Gnassingbé rencontre une opposition de caciques, nostalgiques des périodes sombres de musellement de la classe politique et du peuple.

Les récents bruits de coup d’Etat au Togo et la bagarre entre Faure et son frère consanguin Kpatcha rendent d’ailleurs le climat encore plus délétère. Peut-être que c’est de tout cela que Faure Gnassingbé est venu discuter avec Blaise Compaoré, facilitateur du dialogue politique inter-togolais, hier 1er octobre. Pourvu que le signe indien soit vaincu afin que pour le bonheur des Togolais et de leurs voisins de la sous-région, ces législatives se déroulent dans un climat de paix et de transparence.

Morin YAMONGBE

Le Pays