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L’Etat burkinabè serait-il anti-peulh ?

Publié le mercredi 5 septembre 2007 à 06h42min

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Je dois avouer que je suis probablement le plus mal placé pour en parler. Parce que pour ce sujet là, je peux difficilement prendre le recul qu’impose l’analyse journalistique. Mais comment ne pas en parler tant le drame est immense et apparemment insolvable ? Et puis, la rubrique elle-même ne s’intitule-t-elle pas "Façon de voir " ?

C’est donc ma façon de voir, même s’il serait hasardeux de voir en ces précautions préalables le signe d’une " relativité ".

Alors interrogeons-nous tout de go ! L’Etat burkinabè serait-il anti-peulh ? Je dis bien l’Etat burkinabè, parce que je ne peux pas m’imaginer que les autres communautés nationales soient contre la communauté peulh. Je suis d’autant convaincu qu’aucune communauté nationale ne peut dire aujourd’hui que par le biais des intermariages, un des siens n’a pas épousé une femme de la communauté peulh et qu’une de leurs filles n’a pas pour époux un homme peulh.

Alors comment se fait-il que devant les drames des Peulhs, l’Etat burkinabè est totalement indifférent ? La preuve ? Avec les événements dramatiques de Manga-Est, la communauté peulh de la région toute entière est prise pour cible par une bande " d’incontrôlés " qui imposent sa loi, et sont apparemment en passe de gagner, qu’ils ne veulent plus de Peulhs dans leur contrée. Ils ne disent pas : telle ou telle personne de la communauté. Mais ce sont les Peulhs qu’ils ne veulent plus voir.

La délégation du gouverneur qui est allée rencontrer les populations s’est entendue dire que " l’Etat vienne chercher ses Peuhls pour les réinstaller où il veut, mais plus à Manga-Est ". Et la délégation s’en est retournée la queue entre les pattes.

Voilà la situation dramatique d’une communauté dont des centaines de membres, femmes et enfants, sont actuellement parqués dans des camps de fortune dans quelques lieux de la région de Manga. La bagarre qui a dégénéré entre Boureima Diandé et Issiaka Congo et s’est soldée par la mort du dernier peut-elle justifier une punition collective d’une communauté ?

Plus d’une dizaine de personnes sont ainsi mortes, par le seul fait d’appartenir à une communauté. Pour ces victimes innocentes et pour des centaines d’enfants et de femmes qui croupissent actuellement dans des lieux insalubres en plusieurs endroits dans Manga et ses environs, j’avais espéré que notre Etat lèverait le petit doigt pour dire que cela est inadmissible. Que cela n’est pas tolérable. Qu’aucun Burkinabè ne saurait souffrir de stigmatisation pour son appartenance ethnique. L’Etat n’a rien fait. Et pourtant, à Manga, l’administration elle-même est convaincue que dans cette affaire, la communauté peulh n’y est pour rien. Les rapports circonstanciés adressés à qui de droit ne peuvent pas avoir dit le contraire.

Il y a quand même des faits récurrents qui commandent que l’on interroge notre gouvernement sur la conduite de la concorde nationale et de la destinée des communautés nationales qui ont toutes, le droit à la dignité et à la vie sur le territoire national. Depuis le début de la décennie 1990, nous avons eu Mangodara, Kankounandeni...avec des morts, dont le seul tort est d’appartenir à la communauté peulh. Nous avons encore présent à l’esprit le cas de Baléré, dans le Gourma.

Il ne semble pas que le gouvernement ait fait quelque chose dans le sens de l’apaisement et du rétablissement des droits inviolables de chaque communauté à vivre sur le territoire national.
Les Peulhs qui sont actuellement parqués en divers endroits de Manga n’ont plus d’autre choix que de migrer soit au Ghana, soit en Côte d’Ivoire ou au Togo. Les rescapés de Baleré ont fui dans ces différents pays. Ainsi progressivement, le Burkina Faso qui ne sait quoi faire de ses Peulhs les contraint à l’exil. Depuis quelques années, ils sont des milliers avec des millions de têtes de bétail à fuir vers les pays voisins.

La répression aveugle de Bassolet, pour raison de banditisme, s’est particulièrement abattue sur la communauté peulh, contraignant des milliers d’entre eux, notamment dans la région du Gourma, à fuir soit au Bénin, soit au Togo. Depuis quelques années, le prix du bétail ne cesse de dégringoler dans notre pays. Si la conjoncture défavorable au Nigeria et plus récemment en Côte d’Ivoire en est une explication, on oublie souvent le fait que dans ces pays traditionnellement débouchés pour notre bétail, il y a déjà suffisamment de bêtes pour alimenter le marché local, par le fait justement de ces migrants peulhs burkinabè. De la sorte, c’est une part importante de notre richesse nationale qui est à jamais perdue. Personne n’y pense évidemment.

Une chose est certaine, si à Manga-Est, les gens ne devraient plus retourner chez eux, parce qu’ils sont Peulhs, alors les Burkinabè devraient se gêner de parler aux Ivoiriens de la situation de leurs ressortissants dans ce pays. Mais n’allons pas plus loin. Si cette situation est possible, alors les Mossis dans la région du Sud-Ouest du Burkina sont aussi en danger. Ou alors ce sera, en raison de leur nombre, la guerre civile. Il ne s’agit nullement d’agiter des peurs. Mais de regarder la réalité en face. Personne de nous n’a choisi la communauté ethnique dans laquelle il est né.
(lire aussi Situation des peulhs éleveurs, responsabilités croisées de Hamidou Tiémogo)

Par Newton Ahmed Barry

L’Evénement

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Vos commentaires

  • Le 5 septembre 2007 à 08:56 En réponse à : > L’Etat burkinabè serait-il anti-peulh ?

    Newton, es-tu de retour ? J’en suis très heureux.
    Je pense qu’il y a un peu de vérité dans tes propos ; mais tout n’est pas vrai. Néanmoins, cela permet de poser le problème. Mais comme on le dit chez nous, quand tu parles chat, il faut aussi parler à la souri. J’ai discuté avec des peulh qui m’ont dit sans tourner que si les boeufs ne mangent pas le mil, l’année qui s’annonce sera mauvaise. Cela m’a fait un peu mal étant donné leur franchise mais du fait que je suis leur parent à plaisanterie, je ne pouvais le prendre que comme un défi. C’est un problème plus sérieux que tu ne peux comprendre car étant peulh toi même.
    Les lacunes de l’État Burkinabé et ses préférences ethnicistes sont une réalité visible à l’oeil nu. L’inégalité est considérée comme une chose normale par notre gouvernement. D’ailleurs, pour que Manga, devienne chef lieu, il a fallu brimer Po, parce que ce n’est une localité de l’ethnie qu’il faut. Ce qui est plus mauvais, aujourd’hui c’est que les communautés dans cette situation ont commencé à se regrouper dans des associations régionalistes légitimes. Nous allons dans le mauvais sens traînés par les gouvernants. Il fut même un moment pour obtenir les fonds de micro crédit ou du PSIC il fallait être d’une ethnie donnée. La TNB elle même était entrée dans la danse. Mais que voulez-vous ; c’est ce que les gens chantent comme paix, moi je pense que cela va doucement vers là où cela doit conduire. Il faut cependant savoir que je suis content de la fraternité que différentes communautés arrivent à tisser. NOS DIRIGEANTS SUR CE PLAN SONT MEDIOCRES.

    • Le 5 septembre 2007 à 15:15 En réponse à : > L’Etat burkinabè serait-il anti-peulh ?

      Continuez a voir des complots partout, vous finirez par transformer le bf en rwanda !
      Bye

      • Le 5 septembre 2007 à 17:58, par Kenfo En réponse à : > L’Etat burkinabè serait-il anti-peulh ?

        Est-ce que lefaso.net ne pourrait-il pas élever légèrement son seuil de censure des écrits qu’il publie ? Je trouve que c’est très DANGEREUX d’isoler un groupe humain de cette manière et de laisser tout le monde s’en prendre à coeur joie dans l’art de pourfendre la cohésion sociale. Il faut tout de même protéger notre nation... contre toutes les dérives, d’où qu’elles viennent.

        kenfo

    • Le 5 septembre 2007 à 16:37 En réponse à : > L’Etat burkinabè serait-il anti-peulh ?

      Vous les peulh, vous me faites trop rire et laissez-moi rire. C’est vous qui avez colonisé tout le monde et vous avez réduit en esclavage beaucoup de peuples, vous avez de silmi-moosé partout, il y a même des mossi qui sont devenus des Diallo. Sans parler de vos belles femmes que nous avons ramassé mettre dans nos maisons malgré les menaces de nos parents. Vous voulez aujourd’hui vous plaindre. Vous avez eu un héritage que vous avez mal géré. Alors il vous faut vous remettre en cause.
      Dites à votre Arba Diallo et votre émir de venir me voir, je vais regler tous vos problèmes de paturage. Je vous invite à Bobo.
      Newton est un grand garcon et je me demande s’il n’a pas un peu de sang Bobo pour parler comme il le fait. Ou peut-être qu’il pris une ancienne habitude de Bobo (il du boir un peu de dolo).
      En vérité, le problème est très serieux, mais je pense que les prennent souvent les problèmes à la legère ; il ne voient la gravité qu’au moment de constater les dégats. Ce problème n’a pas souvent été pris au serieux par les leaders peulh. Je pense qu’une conscience nouvelle est entrein de naitre.
      Vous avez du travail mes chers amis, mais pour cette question ne comptez pas sur le gouvernement burkinabé.
      Mais comme nous sommes tous dans le même Faso, nous devons tous ajouter notre voix à celle des peulh pour dire que trop c’est trop. Je ne suis pas souvent content quand cela arrive surtout entre peulh et bobo.
      Nous avons du travail, et dommage que nous ne pouvons pas compter sur le gouvernement car il fait partie du problème.

      • Le 6 septembre 2007 à 00:51, par kenleche En réponse à : > L’Etat burkinabè serait-il anti-peulh ?

        Bien comme la rubrique s intitule facon de voir je ne peux pourfendre Mr Barry pour ces propos que j estime moi un peu dangeureux.Si Mr Barry estime qu il ya probleme dans ce domaine il devrait l aborder de facon objective et eviter de semer les germes d une lutte fraticide.Il est temps tant pour le gouvernement que pour les differents concernes dans ces conflits de mettre de l eau dans leur vin.j entends par la que le gouvernement tache d’etre moins clanique et cesse tout favoritisme,mais aussi que les communautes peulhs apprennent que leurs troupeaux ne peuvent parcourir le pays sans surveillance quitte a detruire des champs.Nous sommes au 21eme siecle et il serait temps que notre elevage se professionalise pour proposer des produits sains et une qualite de tracabilite infallible.cela contribuerait d ailleurs a booster nos exportations.
        Il faut toujours faire attention quand on aborde de tels sujets pour ne point etre le sujet de malentendu devastateur.il ne faut non plus voir le feu partout(guerre civile) et faire tres attention aux expressions que l on utilise.
        De plus j estime que vouloir que les peulhs aient plus de postes de responsabilites parce qu ils sont la troisieme entite ethnique en representativite numerique est une approche toute aussi discrimatoire.Si l on se met au quota nous ne nous en sortirons jamais.Le gouvernement a a engager des personnes qualifiees cest out ce que nous lui demandons.Nous voulons les personnes qu il faut aux places qu il faut.c est tout.Il faut apprendre que toute personne est importante et apporte une contribution a la societe au dela des clivages ethniques dont nous n avons d ailleurs pas besoin.L’AFRIQUE NOUVELLE JEUNE ET DYNAMIQUE QUE NOUS DEVONS CONSTRUIRE N A UCUNEMENT BESOIN DE CLIVAGE DE QUELQUES ORIGINES QU IL SOIT.CEUX DONT NOUS AVONS BESOIN CE SONT DES MESSAGES D UNITE DES TEMOIGNAGES D UNITE DES AUDES A L UNITE AFIN QU’ UNIE L’AFRIQUE RELEVE LE DEFI DU DEVELOPPEMENT .UN VRAI DEVELOPPEMENT QUE NOUS DEVONS PENSE ET NON UN PSEUDO DEVELOPPEMENT QUI NOUS CONDUIRA DIRECTEMENT AU MUR COMME C EST LE CAS ACTUELLEMENT DANS LES PAYS OCCIDENTAUX.PENSONS NOTRE DEVELOPPEMENT ET CONSTRUISONS LE.NOUS EN AVONS ET LES MOYES ET LES CAPACITES SURTOUT INTELLECTUELLEMENT.NOUS N AVONS NULLEMENT BESOIN DES COPIER/COLLER QUE LES OCCIDENTAUX NOUS PROPOSENT.MERCI

      • Le 6 septembre 2007 à 01:21, par Paulin En réponse à : > L’Etat burkinabè serait-il anti-peulh ?

        C’est vraiment regretable cet article venant d’un grand journaliste comme Newton Barry et publie dans un aussi grand journal comme "l’Evenement". Ce qui est arrive a Manga-Est fait partie des betises humaines et qui ont cours de plus en plus au Burkina. Ce n’est pas une affaire peulh. C’est de l’intolerence et la bestialite. On peut citer mille exemples de ferocites qui ont engendre des tueries visants des groupes, souvent meme des partisants d’advsersaires venant de la meme famille : des morts pour la chefferie, des tueries pour la politique, des violences pour un lopin de terre (Dourtenga-...), de l’animosite pour des rivalites congenitales (Beguedo-Niagho),... affaire Kunde,...affaire policiers-militaires. Retenez seulement que si l’homme n’est pas retenu par les chaines de l’amour sous la puissance de Dieu, et lorsqu’il se dechaine pour un oui ou pour un non, il est pire que les chiens....L’homme est capable du pire...il peut etre meconnaissable. Ce sont souvent les politiciens qui instrumentalisent les ethnies pour se faire une place au soleil, pas les journalistes. Alors, je vous invite a ne pas emprunter ce chemin ethniciste car il y a beaucoup d’exemples qui contredisent cette analyse pour le Burkina. La violence peut naitre entre les Ouedraogo et les Sawadogo ; entre les Ouedraogo de Ouahigouya et ceux de Kaya ; entre les Ouedraogo nes en RCI (qu’on appelle diaspo a l’universite) et ceux nes au Burkina ;.....Et tous ces eventuels conflits peuvent prendre des tournures inattendues. Regardez a G... : Les machettes et gourdins on souvent ete utilises pour regler les comptes entre les partisans d’un enfant et ceux de son oncle a cause de la chefferie ! Newton ! Halte !!! Continuez d’utiliser votre talent pour nous tous !! Merci encore.

        • Le 6 septembre 2007 à 11:27, par Tongnoma En réponse à : > L’Etat burkinabè serait-il anti-peulh ?

          Bonjour,
          Je crois que quelque chose n’a pas dû fonctionner normalement au niveau de la gestion de lefaso" (Le webmaster s’est-il absenté, ou at-il ouvert exprès ? A quelles fins ? ) Sinon, comment comprendre qu’il laisse passer de tels articles ?
          En tous les cas, épargnez-nous du spectre de la xénophobie et autres guerres ethniques. Nous n’en avons pas besoin.

          • Le 6 septembre 2007 à 18:03 En réponse à : > L’Etat burkinabè serait-il anti-peulh ?

            Les problèmes qui ont été soulevés par le journaliste sont réels ou c’est de la pure fiction ? Ils sont bien réels. Il faut donc les affronter. Il faut avoir le courage d’en parler et ne pas les occulter.

            Merci !

  • Le 5 septembre 2007 à 11:55, par Goral En réponse à : > L’Etat burkinabè serait-il anti-peulh ?

    Pour être honnête j’ai le même sentiment que vous M. Barry et cela depuis 1987 particulièrement. Il m’est même arrivé de jetter un coup d’oeil sur des statistiques telles la composition du gouvernement, les nominations aux conseils des ministres, la nomination à des hauts postes au niveau de l’Etat et je me suis toujours demandé pourquoi les peulhs qui representent le 2ème groupe communautaire le plus important de notre pays (ceci beaucoup de nos compatriotes l’ignorent et les tripatouillages des derniers recensements n’aident pas beaucoup !) étaient sous-représentés ? on m’a souvent dit que c’est parce-qu’ils n’allaient pas à l’école et qu’ils étaient nomades. Pourtant je constate aujourd’hui que les peulhs de ma génération (35 ans) sont allés à l’école, qu’ils se sont plutôt sédentarisés et qu’on rencontre des cadres peulhs dans l’administration. Tant que cette injustice frappait les intellectuels peulhs, elle était encore gérable car ce sont de grand "garçons" qui savent plutôt se défendre. Mais quand la problématique s’est déplacée en milieu rural accentuée en cela par la rarété des sols et l’émergence d’une course vers l’occupation anarchique des terres jusque là classées comme zones de patûrage par les agriculteurs mossé alors un conflit qui aurait dû être des divergences en rapport avec des activités professionnelles est devenu purement et simplement un conflit ethnique. Et la responsabilité de l’Etat burkinabè dans l’avènement et le pourrissement de la situation est entière ; en effet il a érigé la corruption, l’impunité, le laxisme et l’injustice en mode de gouvernement. Ainsi les puissants du jour se croient tout permis ou parce-qu’ils sont les plus nombreux et silence on tue ! il y’a eu plusieurs morts entre 1998 et 2007 de ces génocides à petite échelle mais aucune réaction vigoureuse et républicaine de l’Etat burkinabé. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, et il faut vivement que nos autorités réagissent et traitent durablement et définitvement la question du foncier et de ses implications pour nos communautés condamnées de toute façon à vivre ensemble. L’agriculture et l’élévage fournissent l’essentiel de son PIB au BF et il serait irresponsable de la part de l’Etat de laisser ces 2 lobbies s’enfoncer dans une guerre "fratricide".

  • Le 5 septembre 2007 à 12:02, par Aziz En réponse à : > L’Etat burkinabè serait-il anti-peulh ?

    Et voila que quelqu’un ose pose au visage de la Nation ce qui est un probleme reel et tres serieux.

  • Le 5 septembre 2007 à 12:50, par UNCLESAM En réponse à : > L’Etat burkinabè serait-il anti-peulh ?

    Bonjour Barry,

    Merci pour ton message !Je voudrais seulement te dire que l’Etat Burkinabè ne serait pas anti-Peulh.L’histoire nous a enseignés et nous enseigne toujours que les Peulh ont une façon de vivre un peu différente de celle des autres ethnies parce que les Peulh étaient des peuples nomades et certains continuent même à pratiquer cette façon de vivre.C’est pourquoi tu remarqueras que beaucoup d’ethnies dans le passé n’acceptaient pas le mariage avec les Peulh. Mais de nos jours ,nous sommes dans la mondialisation ,dans la globalisation alors nous devons oblier toutes ces différences et vivre dans la fraternité main dans la main et surtout nous devons communiquer et pardonner le plus vite possible en cas de problème. Je suis votre parent à plaisenterie pour ceux qui connaissent un peu l’histoire et je suis aussi le president de l’ Association des jeunes pour la paix et le Developpement ;Je suis forgeron ,je suis un homme de Paix.Les Burkinebè resteront toujours intègres.

    Paix ,Fraternité, Developpement.

  • Le 5 septembre 2007 à 15:25 En réponse à : > L’Etat burkinabè serait-il anti-peulh ?

    Ah ! Ces peulhs. Encore eux. Il parait qu’ils ont des problèmes à Manga-Est. Pourquoi vous n’appelez pas les Bobos à votre secours. Si les mossis de Manga-Est ne veulent pas de vous là-bas, venez chez nous dans le Buamu, la boucle du Mouhoun. Là il y a des pâturages qui s’étendent à perte de vue pour vos boeufs. Vous savez nous les Bobos, on ne peut rien vous refuser. Vous avez été longtemps nos esclaves avant de vous émanciper. Le Mouhoun a toujours été une région d’hospitalité, le Mouhoun c’est chez vous.

    Parlons sérieusement maintenant. Newton Ahmed Barry dans son article soulève un sérieux problème. La question des nationalités et des terres au Burkina. Vous souvenez-vous, en 1974, de la sécheresse et de la famine qui ont frappé le Nord et le Nord Ouest du pays. Savez-vous où est-ce que les Mossi du Yatenga ont été accueillis ? Eh bien ! C’est dans le Mouhoun. Les premières familles y sont arrivées autour de cette année et avec l’aide du gouvernement de l’époque et des autorités coutumières Bobo de la région, des terres leur ont été données pour qu’elles puissent se nourrir. Aujourd’hui, il y a des villages entiers de mossis du Yatenga qui se sont construits là où on comptait hier quelques familles isolées. Au delà de quelques frictions par-ci par-là entre populations autochtones et celles venues d’ailleurs (ce qui est inévitable, ça fait partie de la vie courante), il n’y a jamais eu de problèmes majeurs, en tout cas pas à ma connaissance. C’est vrai, il y a des problèmes, mais on arrive à les surmonter. On vit bien ensemble en parfaite harmonie. Pourquoi cet exemple de cohabitation qu’on retrouve également dans certaines régions du Burkina ne peut pas être appliqué partout au Burkina. Pourquoi faut-il toujours qu’on indexe les gens chez nous par leur origine sociale ou ethnique. C’est très dangereux cette façon de voir les choses. L’exemple de la Côte d’Ivoire est encore vivace dans nos mémoires. On a l’impression aujourd’hui au Burkina, que ce qui est toléré dans certaines régions, ne l’est pas dans d’autres. Je n’ai jamais compris pourquoi on a fait déguerpir à coup de caterpillar nos compatriotes qui, chassés de Côte d’Ivoire, s’étaient installés entre Ouagadougou et Koudougou au croisement des deux voies : Ouaga-Bobo et Ouaga-Koudougou-Dédougou-Nouna.

    A mon avis, l’Etat (et pour être plus précis, le gouvernement actuel) a une grande responsabilité dans cette affaire. C’est à lui de mettre en place une politique nationale efficace qui permettrait à toutes les nationalités de vivre paisiblement ensemble. Et cela doit se faire « tout de suite et maintenant ». Attendre encore, c’est préparer les conditions d’une guerre civile.

  • Le 6 septembre 2007 à 01:21 En réponse à : > L’Etat burkinabè serait-il anti-peulh ?

    Mon cher NAB, ce n’est pas AUX PEUHLS qu’il en veut, mais AU PEUHL...

    Chers internautes, quelques précisions, qui ne vous paraitront pas si futiles que cela...

    "De retour", en effet !
    Cependant, afin que les esprits troublés puissent commencer à entrevoir certaines choses troublantes en se référant aux plumes acides du dénommé Kantigui et de son confrère Touré de L’Hebdo, quelques dates :

    - Newton Ahmed Barry a écrit son éditorial ci-dessus pour la livraison n° 122 du bimensuel L’Evénement dont il est le rédacteur-en-chef depuis sa création en mai-juin 2001. Je connais NAB et sa manière de travailler, pour avoir été des initiateurs du journal et pour avoir été régulièrement son collaborateur (et l’honneur d’être de ses amis). Newton n’écrit ses papiers que dans l’urgence, à la dernière minute, il est souvent le dernier à remettre sa ’copie’ au montage. Cet article a été rédigé au plus tard le 23 août, probablement en plein montage et bouclage du journal, comme d’habitude, le 24 ayant été dédié à l’imprimerie. L’article, et je crois qu’en ces temps-ci il faut le dire clairement, est ici daté du 5 septembre pour la seule et unique raison que le webmaster de L’Evénement le met en ligne le 30 du mois, au plus tôt -cette fois-ci, précisément le 3 septembre nuit. Votre lefaso.net l’a donc à son tour mis en ligne le 5 septembre. Je dis cela avec précision afin que certains ne croient pas que c’est avec retard (le 5 septembre...) que NAB vous propose son écrit...

    - Newton Ahmed Barry se trouve donc à Ouagadougou, au siège de son journal à Bilbalogho, dans les jours qui précèdent le 25 août 2007, date de parution du bimensuel. Il a bel et bien séjourné au Togo, à Lomé, en vacances et en famille, auparavant... jusqu’à ce que...

    - Le 22 août 2007, le sieur Kantigui en l’édition n° 5979 du quotidien d’Etat Sidwaya, à la rubrique "On murmure" (en effet...), sa chronique qui n’en est pas à son premier dérapage (nul n’est parfait mais déjà meilleur quand il s’excuse auprès de ses lecteurs et de ceux à qui il fait du tort), comme ça nous annonce qu’un célèbre journaliste (d’un fameux bimensuel ! Si vous en connaissez d’autres, faites-moi signe !) est en garde-à-vue à Lomé, capitale de la république soeur-et-amie du Togo, pour une histoire de bagnole qu’il n’aurait pas payé à un confrère au Bénin. Soit. Pourquoi pas ? Le seul hic, c’est qu’il est bien difficile d’être à Ouaga et en prison à Lomé, en même temps ; L’Hebdo l’ayant qualifié de ’mythe’ -ce qui nous fait bien rire, ils sont trop rigolos ces gens-là, j’adore les lire rien que pour rire un bon coup- on ne va pas non plus faire de NAB un ubiquiste, tout de même, il y a assez de célébrités au pinacle, au Faso ! Encore faudrait-il aussi que Kantigui sache manier la langue grammaticale autant que celle du reptile : le conditionnel existe, voire le passé composé (s’il est convaincu de son "arrestation" et sa "garde-à-vue", mais peut-être que nous n’entendons pas les mêmes mots, que nous n’en avons pas la même définition, n’est-ce-pas ?), peut-être le passé simple (jadis, qui sait ?) en langue française... Mais soit, encore. On n’en dira pas plus, on se contentera des dates, c’est tout. Pour le moment.
    Au passage : il faut être d’un tempérament d’acier pour sortir d’une géole togolaise et dare dare se mettre à écrire comme si de rien n’était, sur les énièmes affres inter-burkinabè, à Gogo ; ou alors, il nous prend en effet pour des gogos, le bandit peuhl toutes les polices du Bénin et du Togo aux trousses... (A quand un polar ’sous-régional’ de l’autre Peuhl, le Diallo de JJ ?)

    - Quant à L’Hebdo (et RIEN dans L’Opinion d’aujourd’hui, tiens, bizarre, comme c’est bizarre, ils l’aiment pourtant bien, le NAB là-bas !??), qui n’est qu’une rallonge joyeuse des murmures à l’oreille faits à Kantigui (par qui, au fait ? C’est parfois très intéressant de citer ses sources, d’après certains... ou alors c’est variable, là-aussi ?), on laissera le soin à d’autres de leur répondre. Ils savent. Nous savons. Les Burkinabè ne savent pas. Ils vont savoir, heureusement.

    "La volonté du patron l’emporte sur l’avis des spécialistes". Oh ! Un proverbe togolais...

    Fretback.

    • Le 6 septembre 2007 à 17:14 En réponse à : > L’Etat burkinabè serait-il anti-peulh ?

      Nota bene : qu’on ne se méprenne pas : UN PEUHL, entendez "A UN PEUHL", "CE PEUHL-LA" si vous voulez, voire deux, non pas qu’ils soient peuhls, évidemment, mais parce qu’en l’occurrence ils sont des BURKINABE empêcheurs de tourner en rond. Qu’ils soient accessoirement peuhls -on ne se refait pas diraient les Bobos !- n’a évidemment, aussi, rien à voir avec leurs bisbilles avec certains mogho puissants ; il est évident -et c’est à mettre au crédit du Faso, entendez l’Etat - que ce pays n’est pas (encore ?) au diapason de tant d’autres contrées d’Afrique -et on l’oublie aisément pas seulement d’Afrique. Que cela soit dit et bien compris. Fretback.

  • Le 6 septembre 2007 à 06:01, par Taka En réponse à : > L’Etat burkinabè serait-il anti-peulh ?

    Salut,

    Soyons beaucoup sages dans nos ecrits et nos reactions. L’essentiel est que le bon Dieu ne soit pas anti-peulh, anti-mossi, anti-dagari, anti-bobo etc......Tout le reste n’est que passager.

    Evitons surtout la xenophobie qui n’apporte aucun bienfaits, mais au contraire seme une haine !

  • Le 6 septembre 2007 à 18:08 En réponse à : > L’Etat burkinabè serait-il anti-peulh ?

    complexe de minorité, rien que ça, en toute honnetete il n’ ya que les minorités qui ressentent ce phénomène, lorsque un peulh, bobo, gourounsi ou autre à la tete d’une structure rempli celle-ci de ses parents c’est normal ; chacun crée des associations de developpement, des ressortissants ... et si on crée l’association des ressortissants de ouagadougou que deviendrez vous ? la tolérance des mossis est légendaire tout comme leur art de la guerre , ne reveillez pas les scorpions... OK ?

    • Le 14 septembre 2007 à 14:38, par yeraldicko En réponse à : > L’Etat burkinabè serait-il anti-peulh ?

      De quel art de guerre vous parlez ! de quels scorpions, si vous ne connaissez pas l’histoire de ce pays il vaut mieux commencer par la. Alors pour revenir a vos propos laissez moi vous informer que vos guerriers et autres scorpions eveillés m’ont jaimais occuper la partie nord de ce pays que sont le rauyaume du Djelgogi (connu pour ses multiples esclaves qui ont été pour la plupart capturer dans le sud du rauyaume suivez mon regard)le rauyaume du Liptako et des autonomies du YAGHA et de l’OUDALA donc pour etre serieux cherchons des solutions a ce vieux probleme face a la demission de nos gouvernants !Soit la reforme agraire exsiste mais il faut l’appliquer et puis il ne faut pas qu’on s’en merde dans ce pays : Il définir des zones de cultures et des zones d’élevages et c’est tout ! francement, entre nous, que va chercher un agriculture dans la region nord de ce pays si c’est n’est que de la bagarre !TOUT le monde sais que labas c’est plutot l’homme qui divague et non l’aminale qui est dans son milieu naturel arrettez de nous pomper l’air le peulh ne s’installe jamais dans un village, mais plutot en pleine brousse et quand les animaux finisses par bien enrichire les terres on trouve que les peulh occupent des champs ! c’est quoi ses histoires !comme si on ne connais pas l’apport de l’élevage dans l’économie de ce pays.

  • Le 8 septembre 2007 à 07:18, par Socra En réponse à : > L’Etat burkinabè serait-il anti-peulh ?

    Ce type d’article est dangeureux ! M. Barry qui a de l’audience depuis quelques années devrait bien le savoir et s’abstenir de certains propos. Ce n’est pas uniquement une histoire de peuhls. Le véritable problème est un problème de justice dans le pays. On denonce les problèmes politiques en occultant souvent les problèmes civils. Il y a quelques années, à Yako, ce groupe qui subissait les violences était accusé d’être devenu des "wahabiah" ... Avec la bénédiction et l’appui financier d’un certain "Ladji K." les extremistes ont organisé des attaques contre eux. Plusieurs commerçants qui faisaient partie des néo-convertis ont du fuir et laisser les affaires tombées... Mosquée sacagée. L’État n’a rien fait pour ces burkinabé qui ont simplement choisit de laisser pousser la barbe et de croire différemment. Ce n’est qu’un exemple à Yako certes, mais il y en plein d’autres ailleurs. Il y a des histoires de retraits de champs cultivables après des décénies d’exploitation...

    Ce n’est pas en soi un problème éthnique ou de nationalité, mais de respect de Droits humains. Tenez, qui ne sait pas au Faso qu’un certain "Ladji", pour ne pas nommer quelqu’un, fait des mois sans payer ses employés, licencie qui il veut sans égard au droit, fait des retenus pendant des décénies sans les versés à la caisse... Plusieurs de ses employés sont de sa famille cela n’empêche. Où est l’Etat sensé de protéger la population ?

    L’État doit sévir dans a situation évoquée par M. Barry. Mais Bien Barry doit savoir que sa notoriété ne lui permet plus de poser publiquement ce type de question tendancieuse. Vous aurez été inspiré de demander simplement la résolution de cette crise dans le respect de la loi et l’ouverture d’une réelle réflexion sur le projet la construction de la Nation Burkinabé. Celle-ci inclut nécessairement la coéxistence pacifique et l’acceptation de la loi nationale sur tout le territoire entre autres.

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