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Fête du tirailleur : Des gerbes de fleurs en mémoire des héros disparus

Publié le vendredi 24 août 2007 à 07h00min

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A l’occasion de la célébration de la fête du tirailleur, une cérémonie de dépôt de gerbes a eu lieu au monument des martyrs à la place de la Nation le jeudi 23 août 2007. La cérémonie a été présidée par le ministre de la Défense.

La mémoire des anciens combattants, héros de la liberté, a été honorée le jeudi 23 août 2007 à la place de la Nation par une cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs. C’était à l’occasion de la fête du tirailleur et la cérémonie a été présidée par le ministre de la Défense Yéro Boly. Etaient présents l’armée de terre, la base aérienne, la gendarmerie, les sapeurs-pompiers, les anciens combattants et les veuves et orphelins de combattants défunts...

A son arrivée, le chef d’état-major de l’armée de terre, Dominique Djendjéré a passé en revue la troupe. C’est à 8h 00 que le ministre de la Défense a fait son arrivée. Il reçoit les honneurs militaires et la fanfare militaire entonne l’hymne national. Le ministre procède au dépôt de la gerbe en compagnie du chef d’état-major général de l’armée et de Mamadou Sanfo, président de l’Association des anciens combattants du Burkina Faso avant de se recueillir.

Recueillement qui fut accompagné par l’hymne aux morts. Enfin, il a salué les différents corps présents, les familles des combattants disparus. La fin de la cérémonie est marquée par la salutation du drapeau et le Dytaniè. Le ministre Yéro Boly a confié que cette cérémonie marquait leur attachement à la mémoire des anciens combattants, des tirailleurs sénégalais qui ont donné leur vie pour la liberté.

J.B Pazouknam III OUEDRAOGO
Boukari OUEDRAOGO
(Stagiaires)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 28 août 2007 à 13:24, par Dieudonné Diakité En réponse à : > Fête du tirailleur : Des gerbes de fleurs en mémoire des héros disparus

    A trop et tout commémorer !

    le 23 juillet le Burkina a coomémoré pour la première fois "les héros disparus". il est difficile de détacher cette manifestation de celle réalisée au Sénégal et qui a valu en son temps des récriminations envers ce pays qui voudrait s’approprier tous les tirailleurs. Elle donnera suite peut-être à des manifestations du même genre au Mali au Niger au Tchad voire ailleurs. Mais sait-on réellement ce que l’on commémore ? il serait long de faire un exposé ici dont les racines s’enfoncent jusqu’à la guerre d’indépendance du Mexique !!! Toutefois il est possible de lancer un faisceau de faits comme autant de pistes de réflexions pour au moins mettre un contenu exact dans ces manifestations.
    La première chose à méditer, c’est le brouillard qui entoure les tirailleurs sénégalais alors que ceux-ci font bien partie de l’histoire moderne et ont existé à une époque où tout était déjà noté consigné et conservé. Où est passée toute cette documentation au point qu’un film comme "indigènes" fasse dire à un président Français, le Président Chirac, qu’il ignorait ce que ces hommes ont enduré.
    L’histoire des tirailleurs est tronquée à dessein(?) lorsqu’on la ramène seulement à leur utilisation dans les deux guerres. Ce n’est là que la face visible des choses car les tirailleurs ont combattu sur tous les continents. qu’ont-ils fait sur les autres continents hors d’Europe ? En particulier Qu’ont-ils fait en Afrique ?
    quelques exemples : Ce sont les tirailleurs sénégalais qui ont conquis la quasi totalité de l’Afrique Noire pour la France. C’est un Commandant Noir portant l’insigne de l’Infanterie de marine (arme d’attache des tirailleurs) sous les ordres de Galiéni qui a conquis Madagascar. C’est le même qui a soumis l’Oubangui-Chari (aujourd’hui partagé entre le Tchad la République centrafricaine et le Gabon). C’est une troupe de tirailleurs qui a ravagé Ouagadougou, décapité le Lallé naba, dernier roi mossi à porter les armes contre les français, pour ramener sa tête au bout d’une lance à Ouagadougou. C’est un sergent, tirailleurs sénégalais qui a saisi Samory par l’épaule pour le remettre au Commandant Gouraud. Ce sont des tirailleurs sénégalais qui ont arrêté Béhanzin et c’est un capitaine de l’infanterie de marine qui a décidé de sa déportation à la Martinique..... Est-ce aussi cela que nos armées commémorent ?
    Pourquoi ce silence sur les tirailleurs qui ouvre la voie à toutes les spéculations. parce qu’après avoir donné ces gages de loyauté, et après avoir servi de chair à canon suivant les prescriptions du Général Mangin surnommé plus tard par ses pairs le "bourreau des nègres" (dont la place de la Nation à Ouagadougou porta un temps le nom), ces hommes sont devenus subitement inutiles voire encombrants pour la France de 1945 lancée avec l’Allemangne dans la construction européenne.
    Ainsi, en septembre 1944 De Gaulle signe le decret de blanchiment de l’armée française. l’idée était de dire que la libération de la France a été réalisée par les seuls soldats blancs. malheureusement ils restaient ces témoins génants. il fallait donc les faire disparaitre. on en livra par paquets entiers à la furie allemande dans les derniers jours de la guerre comme à Lyon où pour proétéger la retraite de l’armée française (la bonne) on aligna des gueux désarmés sur lesquels les chars allemends n’eurent même pas à tirer parce qu’ils leur marchèrent dessus. On essaya d’en faire une milice contre le PCF et la CGT. Ensuite, on essaya d’en faire une main-d’oeuvre supplétive pour les maraîchers du sud de la France. On en envoya un peu partout où il y avait de sales coups à faire En Hongrie, dans les Balkans, sur la mer noire, bref partout d’où on était sûr que peu reviendraient. On en parqua dans des camps en attendant d’aviser. Cela donna les massacres de Guyanne et de Thiaroye. les conflits vietnamiens et algériens ont permis à certains de connaître une mort plus digne. Mais il en restait tout de même. Alors en 1956 au moment où s’esquissait la décolonisation, leurs dossiers furent dissociés des dossiers militaires pour être versés aux sécrétériat d’Etat aux affaires indigènes. s’en suivit la cristalisation des pensions et out le reste. Malheureusemnt cette histoire poursuit l’Afrique. C’est sur les anciens tirailleurs que Foccart a construit construit son réseau africain (ce réseau existe encore et fonctionne à merveille). C’est par exemple à partir d’eux que s’est construit le système de destabilisation de la Guinée à partir de 1958. c’est avec leur participation qu’a été menée l’opération "Cheval blanc" qui a chassé Diori Hamani du pouvoir. le 23 juillet sur la place de la nation à Ouagadougou il est à parier qu’il y avait des hommes de ce réseau.
    Alors ! que commémore-t-on ? la part honteuse de l’histoire de France que ce pays même cherche à cacher ? la monnaie d’échange de la réconcialiation franco-allemande prélude à la construction européenne ?
    il est vrai que nos armées pour des raisons évidentes sont pauvres en héros et en faits d’armes à commémorer. mais à trop commémorer et à tout commémorer, est-on sûr de ne pas applaudir un jour le diable ?
    Dieudonné Diakité

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