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Carte nationale d’identité : La nouvelle CIB enfin accessible

Publié le vendredi 3 août 2007 à 07h30min

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L’Office national d’identification (ONI) a lancé une opération dénommée "Burkina identité", le jeudi 2 août 2007 à Ouagadougou. C’était au cours d’un séminaire qui a réuni les leaders d’opinion.

"Que le Burkinabè habitant le hameau le plus reculé ait une carte nationale d’identité burkinabè CNIB", tel est l’objectif visé par la direction générale de l’Office nationale d’identification (ONI), en lançant l’opération "Burkina identité" (OBI), jeudi 2 Août 2007, à la Caisse générale de péréquation (CGP) de Ouagadougou.

Cette ambitieuse opération s’étalera sur 9 mois et vise à terme, à mettre à la disposition de tous les Burkinabè, (de l’intérieur comme de l’extérieur), une nouvelle carte d’identité. Celle-ci offre l’avantage d’être plus pratique, plus résistante, plus fiable et à un coût plus réduit.

Estimée à environ 5000 F CFA, elle est établie à 2 500 F CFA pour les Burkinabè habitant les communes urbaines et seulement 500 F CFA pour ceux des communes rurales. "Cette réduction très sensible du coût d’établissement est due à une subvention rendue possible par le soutien de nos partenaires techniques et financiers, notamment les Pays-Bas", a expliqué Pierre Tiendréobeogo, directeur général de l’ONI.

Comment procède-t-on ?

Pour plus d’efficacité sur le terrain, l’ONI dispose de Centres de collecte et de distribution (CCD), dans tous les commissariats des villes et campagnes. Tout Burkinabè de 15 ans et plus peut s’y présenter muni d’un acte de naissance, de mariage ou d’une carte d’identité burkinabè (ancienne formule) en cours de validité ou d’un certificat de nationalité Burkinabè (pour les Burkinabè nés à l’étranger et ceux naturalisés). Les Centres de traitements intermédiaires des données (CTID) sont chargés du traitement et de l’acheminement des données auprès des centres de production de la CNIB, basés à la Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso uniquement.

La carte prête refait le chemin inverse pour être mise à la disposition de son propriétaire. Antoine Poda, secrétaire général, représentant le ministre de la Sécurité , a ajouté que la CNIB, du fait de la fiabilité, la crédibilité et la sécurité qu’elle offre, "facilite la jouissance des droits divers que la loi accorde à tout citoyen, notamment la liberté pour les citoyens honnêtes d’aller et de venir sans être inquiétés pour quelque raison que ce soit".

Consciente du fait que le succès de l’opération est fortement tributaire de la sensibilisation et la mobilisation des populations à adhérer et à se porter vers les structures techniques installées dans les provinces à cet effet, la direction de l’ONI coopère étroitement avec les médias et les leaders d’opinion. L’opération s’étale sur 9 mois à raison de 5 provinces par mois. Le Kadiogo, l’Oubritenga, le Bazèga, le Houet et la Comoé sont les cinq premières concernées.

Abdoulaye SERE
Yolande GOUNABOU (stagiaires)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 3 août 2007 à 14:36, par Alex En réponse à : > Carte nationale d’identité : La nouvelle CIB enfin accessible

    Les efforts du gouvernement sont louables en ce qui concerne l’identification des burkinabè par des moyens sécurisés tels que la nouvelle carte d’identité. Cependant, il faut veiller à ce que l’équipement de toute l’administration publique soit conforme à cette technologie nouvelle afin d’éviter les situations aberrantes.
    Il arrive par exemple que les agents administratifs de certaines mairies refusent la nouvelle carte d’identité, sous le prétexte (peut être justifié) qu’ils ont besoin d’informations sur la filiation dans le cadre de la délivrance de certains documents. En fait, les services administratifs des mairies (et d’autres institutions) ne disposent pas (encore ?) des machines nécessaires pour lire les données sur la filiation des individus imprimés sous forme de code au verso des documents de l’ONI. Il est donc arrivé que des usagers de cette administration aient été obligés de recourir à d’anciennes photocopies légalisées de leurs anciennes CIB qu’ils ne possèdent plus car ayant été obligés de les rendre à l’ONI au moment du retrait des nouvelles cartes d’identité.
    Il faut donc que le gouvernement accélère le processus de dotation de l’administration en appareils appropriés pour éviter que les citoyens soient contraints à adopter des comportements délictuels (faux et usage de faux ?) dans le cadre de l’établissement des actes administratifs.

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