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Forces armées burkinabè : 32 nouveaux sous-officiers pour plus d’efficacité

Publié le mardi 24 juillet 2007 à 07h12min

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L’armée burkinabè vient de s’enrichir de 32 nouveaux sous-officiers formés à l’Ecole nationale de sous-officiers d’active (ENSOA) de Kamboincin. La sortie officielle de la toute première promotion, s’est tenue, le 23 juillet 2007, au sein de l’établissement.

« Au regard des résultats obtenus, de leur bon comportement durant la formation, le commandement de l’Ecole nationale de sous-officiers d’active estime que ces trente et deux (32) élèves sous-officiers d’active sont dès maintenant aptes à l’emploi de sous-officiers ».

Ces mots du commandant de l’ENSOA, le lieutenant colonel Aimé Barthélemy Simporé, tenus le 23 juillet 2007 à Kamboincin, ont mis fin à deux ans de formation de la toute première promotion de son école, dont les nouveaux promus ont ainsi porté leurs galons de sergent et mis à la disposition de l’armée burkinabè. Le commandant de l’ENSOA a indiqué que le programme de formation dispensée à ces jeunes élèves a couvert une gamme pluridisciplinaire d’acquisitions, articulée autour de cinq (05) domaines.

Ces domaines sont ceux de la formation au comportement militaire, à la mission opérationnelle, à la formation physique, militaire et sportive, sur l’environnement administratif et enfin la culture générale. Le commandant de l’ENSOA a ajouté que les nouveaux sergents ont vu leur formation renforcée par de multiples stages dont ceux d’aguerrissement commando de quatre semaines au Centre d’entraînement commando de Pô et un stage de brevet parachutiste.

Sur 33 élèves au départ, un a été exclu lors de l’examen de passage en 2e année pour insuffisance de travail et les 32 autres ont passé l’examen final à l’issue duquel ils ont obtenu des moyennes allant de 12,47/20 à 16,16/20.
« Faisant montre tout au long du stage d’un moral de fer, d’un bel esprit de promotion, et surtout d’une discipline exemplaire, ces jeunes gens ont réussi à surmonter les épreuves difficiles qui ont jalonné ces deux années de formation (...) », a relever le lieutenant colonel Aimé Simporé.

Le terrain, lieu de vérité du militaire

Le commandant de l’ENSOA a appelé les futurs employeurs de ces sous-officiers à mettre l’accent sur la formation continue, car « l’Ecole a formé mais seul le terrain révèlera la valeur réelle de ces futurs sous-officiers ».

En tous les cas, par l’entremise de leur major, Ambroise Belemkoabga, les 32 nouveaux sous-officiers ont pris l’engagement d’être compétents pour servir l’armée nationale avec honneur. Le chef d’Etat-major général des armées, le général Ali Traoré a laissé entendre que l’ENSOA vise principalement à fournir aux forces armées nationales, des cadres sous-officiers jeunes, dotés d’un bon niveau d’instruction et capables de répondre aux exigences de plus en plus complexes du métier des armes.

Sans détour, il a souligné : « C’est avec une grande conviction que j’affirme que les objectifs de la formation ont été atteints ». Ali Traoré a appelé les nouveaux sous-officiers à aller au-delà de la joie de sortir de l’ENSOA, car le plus dur est à venir pour eux, vu qu’il s’agira maintenant de répondre aux attentes du commandement.

Aux futurs chefs militaires de ces sous-officiers, le chef d’Etat-major général des armées leur a demandé de leur réserver une oreille attentive et à les accompagner vers un réel épanouissement. Cette promotion sortante a été baptisée promotion « sergent Djilou Koussoubé », en hommage au courage, à la discipline et à la détermination du sergent Djilou Koussoubé, décédé en 1974 lors du conflit malo-voltaïque.

Le parrain de la promotion, le commandant à la retraite, Boukary Paul Tondé a, après nombre de conseils, fait observer à ses filleuls de ne pas penser que le plus difficile est passé, mais que le plus difficile reste à venir, car « le militaire, c’est le terrain ». L’ENSOA, créé en 2005 a remplacé l’Ecole des cadres des forces armées. Ali Traoré a promis que le commandement travaillera à une rapide montée en puissance de l’ENSOA afin que celle-ci réponde véritablement aux attentes des forces armées nationales.

Ali TRAORE


Honneurs et labeur de trois jeunes sous-officiers

Le lundi 23 juillet 2007 restera une date gravée en lettres d’or dans la mémoire des 32 jeunes sous-officiers frais émoulus de l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) basée au camp Bangré de Kamboïncin. Devant la haute hiérarchie de l’armée, leurs encadreurs et leurs familles, ils se sont vus remettre les épaulettes de sergent.

Cette joie vient couronner deux années de labeur. A l’exeption des trois recrutés sur titre, les autres ont d’abord subi les épreuves du concours auquel ont pris part environ 1300 candidats. Selon le sergent Ambroise Belemkoabga, major de la promotion diplômé du Deug II en sciences économiques et de gestion au moment du concours, la formation a été dure au début car « ce n’est pas facile de passer du rang de gros civil à celui de militaire ». Mais avec le temps, « nous nous sommes habitués aux exigences et à la rigueur militaire », dit-il le regard fixe. Sa joie : « C’était de donner le meilleur de moi-même ».

Pour le sergent Idrissa Nikiéma bachelier au moment d’entrer à l’ENSOA, le plus dur, « c’était les deux ans de formation ». Mais, « je suis content d’avoir acquis toutes ces compétences qui me permettent d’être un bon sous-officier de l’armée burkinabè », déclare-t-il, les yeux pétillants de joie, et les épaulettes bien en place sur sa vareuse grise. Le sergent Ida Eloi Byen se dit fier de pouvoir mettre ses compétences au service de la patrie. Le plus dur pour lui, « c’était l’initiation commando à Pô ». Il s’est présenté au concours à la classe de Terminale.

Tous ont vécu leur entrée à l’ENSOA comme un tremplin à leur vocation pour le métier des armes et particulièrement celle pour « le béret rouge ». Ils ambitionnent gravir les échelons du commandement, voire avoir des carrières militaires à l’image du général Sangoulé Lamizana ou du général Marcel Bigeard. Pour cela, ils doivent avoir le sens du travail, du mérite, de l’obéissance, de l’honneur, comme silhouette.

Sidwaya

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