Il est désormais titulaire d’un D.E.A (Diplôme d’études approfondies) en physique appliquée, obtenu le 18 juin 2007 à l’issue d’une brillante soutenance de mémoire. Fulbert Bembamba qui a obtenu la mention Très bien (soit 17/20) a bâti son travail intitulé “Calcul des coefficients de transport des plasmas d’arcs électriques : applications aux mélanges d’air et de vapeur d’eau” sur des simulations théoriques à partir d’un logiciel en Fortran 90.

Celui-ci calcule les densités numériques des espèces chimiques qui peuplent les plasmas d’air et de vapeur d’eau. Puis, il utilise ces données et d’autres constantes, pour accéder aux coefficients de transport. A partir de ce postulat, l’auteur a pu mettre en évidence l’influence de l’eau, en faisant un calcul pour divers dosages de vapeur d’eau (0%, 20%, 50%, 80%, 100%). Il ressort que la vapeur d’eau améliore sensiblement les performances de coupure, a démontré M. Bembamba. Le jury présidé par le Pr Dieudonné Joseph Bathiébo a fait à l’issue de la présentation des observations et a salué la qualité du document.

Mettant en relief l’influence du déséquilibre, il a indiqué toutefois que le calcul d’autres paramètres comme le flux de puissance, l’élaboration d’un modèle de calcul à deux températures et la mise en place d’un dispositif expérimental sont indispensables pour confirmer ces résultats. Cela va avoir le mérite de faire avancer la compréhension des phénomènes qui ont lieu dans les plasmas dont le monde est constitué à plus de 90%. Ce qui fait du plasma un constituant principal de l’univers.

A l’image du plasma sanguin qui convoie les globules et les plaquettes, le plasma électrique véhicule, en son sein, ions, électrons et particules neutres. Il permet le transport des propriétés physiques telles l’énergie électrique, l’énergie thermique et la quantité de mouvements. L’intérêt du présent mémoire est que l’atmosphère, au-delà de 80 km, le soleil et l’environnement des autres planètes sont des milieux plasmagènes.

Or, les conditions de création des plasmas sur la terre s’avèrent difficiles, compte tenu du fait qu’il faut porter les particules à des températures de plusieurs milliers de degrés Kelvin pour qu’elles s’ionisent. Le mémoire de M. Bembamba a été réalisé au laboratoire matériaux et environnement de l’Université de Ouagadougou sous la direction du Pr Zacharie Koalaga, maître de conférences.

S. Nadoun COULIBALY

Sidwaya