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Organisation du hadji : Un diagnostic complet pour une thérapie adaptée

Publié le lundi 4 juin 2007 à 07h07min

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Le ministre de l’Administration territoriale, Clément P. Sawadogo, a rencontré les membres du bureau de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) dans le cadre de l’organisation du pèlerinage à la Mecque (Hadj).

Les difficultés ont été recensées en vue de trouver des solutions idoines. C’était le samedi 2 juin 2007 à la CGP de Ouagadougou. Les éditions du hadj étaient organisées par l’Etat depuis plus d’une décennie. Mais depuis deux ans, la communauté musulmane a été responsabilisée à cet effet. "Ce décrochage de l’Etat est normal et sera maintenu", martèle le ministre Clément P. Sawadogo qui a, entre autres, en charge les questions de culte.

Néanmoins, les politiques et les personnels administratifs y ont leur rôle à jouer. Ainsi, pour améliorer l’organisation, le ministre de l’Administration territoriale a effectué du 18 au 27 mai une mission à Djeddah, conjointement avec une délégation conduite par El hadj Oumarou Kanazoé, le président de la FAIB. Des échanges avec les autorités saoudiennes, il est ressorti de nombreuses insuffisances sur lesquelles un accent particulier doit être mis. Il s’agit :
- des problèmes à l’arrivée des pèlerins à l’aéroport d’entrée en territoire saoudien ;
- des sites d’hébergement qui non seulement ne sont pas dignes de ce nom, mais pire sont inaccessibles aux moyens de transport et souvent très distants des lieux d’accomplissement des rites. Il ressort à ce niveau que des contrats de location y relatifs ont été passés avec des agences non agréées ;
- du transport interne des sites d’hébergement aux différents lieux de pèlerinage qui n’est pas convenablement assuré à cause de l’insuffisance du nombre de bus nécessaires et du retard dans la signature des contrats de transport ;
- de l’alimentation des pèlerins burkinabè qui laisse souvent à désirer ;
- de l’encadrement qui n’est pas rigoureusement mené de sorte à permettre un suivi correct de tous les pèlerins sur toute la période du Hadj. Conséquence : certains manquent à l’appel le jour du départ à la fin du pèlerinage ;
- du manque criard de coordination entre l’organisation nationale du Hadj et celle des autorités saoudiennes, qui ne facilite nullement le déroulement des activités.

Au regard de ce qui précède, des mesures urgentes doivent être prises, selon le ministre chargé des questions de culte, afin d’assurer une meilleure qualité d’organisation. La première de ces mesures, poursuit-il, est l’éradication totale de toute improvisation : "Cela signifie que celle-ci doit démarrer dès la fin de l’édition précédente". Ainsi, pour cette édition, Clément Sawadogo a invité la FAIB à prendre des mesures utiles pour mener les concertations nécessaires devant aboutir à la mise en place rapide d’un comité d’organisation selon les modalités à sa convenance. "Celui-ci devra élaborer sans délais un chronogramme d’exécution des différentes séquences de l’organisation et le porter à la connaissance de mes services", ajoute-t-il.

Déjà, le ministère a fait des suggestions pertinentes qui permettront sans doute d’améliorer le déplacement des fidèles musulmans burkinabè en Arabie Saoudite, en plus de nouveautés cette année, à savoir le nombre de délégués pour l’accompagnement qui passe de trente à quarante et une nouvelle formule du contrôle de qualité des passeports proposée par les Saoudiens. La balle est dans le camp de la FAIB. A elle de bien jouer pour marquer de bons points.

Adama Ouédraogo Damiss

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 12 juin 2007 à 11:20, par Mossi En réponse à : > Organisation du hadji : Un diagnostic complet pour une thérapie adaptée

    Le Hadj coûte cher dans notre pays. Ce devait l’être moins puisqu’il s’agit d’aller prier le bon Dieu, mais on met tellement de taxes dedans que ce ne sont que les riches qui peuvent y aller, alors que ce sont eux qui ont le plus de péchés sur le dos. Ils iront tous en enfer, même s’ils font aller-retour deux fois par jour à la Mecque !!! D’ailleurs, ils vont progressivement souiller ce lieu saint avec leurs péchés et crimes. Ensuite, de nombreux rapaces mangent dedans, de petits fonctionnaires véreux, sans honte, sans foi ni loi, contredisants le seigneur pour escroquer dedans. Enfin, quelques petit talibés, se disant connaisseurs, avec de petits boubous blancs transparents en poupeline, qui eux aussi offrent des services dans le domaine, pour en réalité escroquer. Bandes de salauds !!!

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