Gratuité de l’enseignement de base : Début d’application en 2008
Le gouvernement du Burkina Faso s’est réuni jeudi 31 mai 2007, autour du président du Faso, Blaise Compaoré, dans le cadre d’un séminaire au palais de Koulouba à Ouagadougou. Au centre de cette rencontre, le projet de réforme du système éducatif dont il s’agissait pour le gouvernement d’examiner les enjeux et d’envisager un agenda de mise en oeuvre.
A partir de la rentrée scolaire prochaine, la gratuité de l’enseignement de base publique connaîtra un début d’application au Burkina. Le cycle primaire ira désormais de la classe de CP1 à la troisième. Telles sont, entre autres, les innovations contenues dans le projet de réforme du système éducatif qui était au menu d’un séminaire gouvernemental le jeudi 31 mai 2007 au palais présidentiel de Koulouba à Ouagadougou.
Selon le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, le professeur Joseph Paré, il s’agissait pour le gouvernement de prendre connaissance et d’examiner le projet, "en l’occurrence de voir quels sont les enjeux essentiels et comment procéder à sa mise en oeuvre". Selon lui, cette réforme fait de nouvelles propositions en terme d’éducation formelle qui comprend l’enseignement de base, l’enseignement secondaire, l’enseignement supérieur et la formation technique et professionnelle, tout en essayant d’encadrer aussi l’éducation non formelle et l’éducation spécialisée.
Contrairement à ce qui se passait jusque-là, le ministre Paré a indiqué que l’enseignement de base commencerait à 6 ans et se terminerait à 16 ans, ce qui correspond grossomodo à l’intervalle de la classe de CP1 à celle de troisième. Aussi, les parents d’élèves pourront, à terme, souffler durant toute cette période de l’éducation de leurs enfants, car il n’auront aucun sou à débourser, la réforme prévoyant la gratuité de cette phase de l’enseignement.
Quant au ministre de l’Enseignement de base, Odile Bonkoungou, elle a situé le bien-fondé de ce séminaire gouvernemental dans la nécessité pour l’exécutif de se pencher sur ce grand dossier qu’est la réforme de l’éducation afin de donner les dernières orientations aux ministres en charge du secteur, en vue d’avancer sereinement dans son adoption. Selon elle, cette réforme a été jugée nécessaire afin de relire la précédente loi d’orientation de l’éducation qui s’avère dépassée de nos jours, au regard de l’évolution du contexte.
Cette étape est d’une importance capitale aux yeux de Odile Bonkoungou, en ce sens qu’elle donnera une base juridique solide pour la gestion du système éducatif burkinabè. Tout en ne sous-estimant pas l’appui des partenaires, même si elle la juge en déça des attentes, le ministre de l’Enseignement de base a souligné la nécessité de présenter des dossiers crédibles qui permettront d’obtenir davantage de ressources pour des résultats plus probants.
Se prononçant sur le coût financier de cette réforme, Joseph Paré a indiqué que celui-ci était encore à revoir, certains programmes n’étant pas encore pris en compte. Selon lui, même si les partenaires financiers doivent apporter un coup de main, il n’en demeure pas moins que ce projet reste avant tout une affaire de l’Etat burkinabè.
Ladji BAMA
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 1er juin 2007 à 09:54, par LaPlume En réponse à : > Gratuité de l’enseignement de base : Début d’application en 2008
Si ce projet est mis en oeuvre comme cela est écrit ce sera un des grands coups du regime actuel ! Car qui dit democratie dit aussi education de la population, et si cette education est "gratuite" jusqu’en 3ème, ce sera une bonne marche !! Bravo à tous ceux qui avec le gouvernement sont arrives a cette heureuse initiative.
Mais au regard de beaucoup de pays de nos jours il serait bon de "revoir" notre système de renvoi au primaire apres un certain nombre de redoublement. Surtout pour un pays avec si peu d’alphabetisés. Nous gagnerions à instaurer le système de cours de rattrapages pour ceux qui ont echoués au passage et les faire faire un test de repassage pour les faire passer. Ou tout autre sytème reduisant les renvois précoce.
L’éducation de base doit s’imposer à tout le monde et ne doit pas déjà eliminer le plus grand nombre avant même les grandes études...
Ces mêmes pays qui nous jugent d’analphabètes, sont les mêmes qui facilitent le passage à leurs enfants jusqu’aux grandes études afin que tout le monde puisse parler et écrire chez eux. Autant que nous ayons notre méthode à nous aussi pour que vivement au faso on ait un bon taux. Sinon le burkinabé est intelligent et méticuleux au travail, c’est la misère qui nous ensevelit en fait.
Quand je pense au nombre que nous étions au primaire et compte ceux qui ont atteint la 3ème je me demande qu’est-ce qu’ils deviennent tous les autres 2/3 ?? Il y a matière à refléchir...En tout cas c’est un bon debut, encore bravo !!
2. Le 1er juin 2007 à 12:49, par Aemed En réponse à : > Gratuité de l’enseignement de base : Début d’application en 2008
Chers amis,
Je suis très heureux de cette décision du Gouvernement pour la gratuité de l’enseignement jusqu’en 3e, seulement je constate un seul "mais" du fait qu’il ne soit pas obligatoire ceci aurait évité de voir déambuler les enfants dans les rues et les parents n’auront plus aucune excuse en plaçant leur incapacité soit disant que par manque de moyen ces gosses doivent contribuer à la maintenance de la famille.
Une victoire pour les gosses, vive le gouvernement maintenant à vous parents de prendre vos responsabilité, le laxisme n’est plus permi.
Grand merci
3. Le 1er juin 2007 à 14:12, par Jamal En réponse à : > Gratuité de l’enseignement de base : Début d’application en 2008
Ce n’est pas trop tot. Quand on pense que grace à l’allègement de la dette africaine, ce pas a pu etre franchi, cela démontre à quel point nous devons rester vigilent. Ca a déjà été le cas au Bénin avec l’arrivée au pouvoir de Yayi BONI. Le Burkina Faso ne fait qu’exécuter ce qu’il lui est possible de faire. Après plus de 40 ans à payer une dette infinie et qui ne nous enrichit en rien, on va enfin pouvoir s’occuper de ce qui fait vraiment la richesse d’un pays, à savoir la formation adéquate de ses futurs citoyens.
La prochaine étape c’est le retour des 50% de fonds des pays Africains des Zones Franc (PAZF), BCEAO et BEAC que detient toujours le Trésor Public de France pour pouvoir soutenir les exportations par une monnaie compétitive face aux pays emergeants d’Asie. Nous pourrons ainsi aider les parents après avoir aidés les enfants.
Longue sera la marche du développement...
4. Le 1er juin 2007 à 19:21, par demo En réponse à : > Gratuité de l’enseignement de base : Début d’application en 2008
Salut à tous ,comme dirait l’autre ce n’est vraiment pas `trés tôt mais bon ...En fin je constate qu’après 20 ans de pouvoir sans partage le President du faso decide de rentrer positivement dans l’histoire....je suis très loin d’être un de ses millions d’admirateurs(de sous) ;mais pour une fois je lui apporte tout mon soutien et mes encouragements pour ce grand ouvrage qui certes à n’en pas douter fera du Faso un tout autre pays en 2032...
Nous avons tellement clammé l’alphabetisation qui demeure le pillier de tout developpement mais vainement et soudain je me rends compte qu’enfin il ya des dirigeants africains qui commencent à saisir les sources des maux dont nous souffrons depuis des decenies voir des siècles...tant que nous autres peuples d’Afrique n’aurons pas compris que notre salut est dans nos mains ,on pourra toujours rêver et se laisser gouverner par des guignols á la solde de l’occident qui profitera toujours de nos mosaiques pour nous piller tout ce qui peut l’être.....à bon entendeur,salut !!!
5. Le 3 juin 2007 à 23:46 En réponse à : > Gratuité de l’enseignement de base : Début d’application en 2008
Je félicite l’état Burkinabé (mon état) de cette attitude. Je leur dis : du courage et faite davantage car ceci est très bon mais sacher que c’est la moindre de chose que mérite ce voyant peuple Burkinabé.