LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

SIDA : L’expérimentation phytothérapeutique du CMA de Saint-Camille

Publié le jeudi 29 avril 2004 à 07h15min

PARTAGER :                          

L’étude initiée en 1999 par le ministère de la Santé en collaboration avec le Centre médical Saint Camille a permis d’évaluer l’utilisation de neuf recettes traditionnelles et d’en tester les effets sur l’amélioration de l’état de santé des malades du SIDA.

Suite à la prise de quelques dispositions, notamment sur la crédibilité scientifique que le Centre médical Saint Camille et le ministère de la Santé ont entrepris en 2000, le suivi de neuf recettes de tradipraticiens.

Sept proviennent de la pharmacopée burkinabé et deux du Togo sur les sept évaluées, quatre présentent des insuffisances (toxicité et causes de troubles digestifs) tandis que les cinq autres ont contribué à l’amélioration de l’état physique des patients, selon le constat du suivi clinique établi par le médecin de l’hôpital du jour.

Sur 700 malades enregistrés dont l’état a été confirmé après des tests, seuls 83 ont fait l’objet d’un suivi biologique régulier durant la période 2000-2003.

Le bilan médical de l’état physique des malades traités à partir de ces recettes fait ressortir une nette amélioration chez bon nombre d’entre eux. Cette amélioration, fruit des propriétés stimulantes des produits, se traduit cliniquement par :

une prise de poids,

une baisse de la charge virale pour 63% des patients régulièrement suivis,

et une augmentation des CD4.

Lorsque les mêmes produits sont administrés à des malades dont les CD4 sont inférieurs à 200 par millilitre, il en résulte la dégradation de l’état physique du malade.

Par contre, utilisés par des malades dont le taux des CD4 excède les 200 par millilitre, ils ont une action positive en terme d’augmentation des CD4 et d’amélioration de la qualité de vie des patients traités.

Il serait préférable de soigner les malades dont les CD4 sont inférieurs à 200 par les ARV, tandis que les produits traditionnels pourraient être administrés à ceux dont les CD4 sont supérieurs à 200 par millilitre.

Approvisionnement en ARV

Au Burkina il n’a jamais été signalé de rupture de stock des différentes molécules d’ARV. Ces molécules, au nombre de 13 sont :

Pour les NRTI (Nucléoside Reverse Transcriptase Inhibiteur).

• AZT (zidovudine, Retrovir)

• d4T (stavudine, Zerit)

• ddl (didanosine, Videx)

• 3TC (Iamivudine, Epivir)

• Abacavir (Ziagen)

• ddC (dideoxycytidine, Hivid)

Pour les NRTI

(Non Nucléoside Reverse Transcriptase Inhibiteur) • Névirapine (Viramune)

• Efavirenz (Stocrin )

Pour les inhibiteurs de protéase

• Nelfinavir (Viracept)

• Ritonavir (Norvir)

• Indinavir (Crixivan)

• Saquinavir (INVIRASE)

• Ritonavir + Lopinavir (Kaletra)

Pour les combinaisons CAS PARTICULIERS

• Zidovudine +Iamuvidine : C OMBIVIR

• Zidovudine +Iamuvidine + abacavir ( ZIAGEN) : TRIZIVIR

• Zidovudine +Iamuvidine +viramune : TRIOMUNE

Une synthèse de Charles Ouédraogo

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique