ENAM : Boureima Badini à l’écoute des élèves-magistrats
- Boureima Badini, ministre de la Justice
Le ministre de la Justice, garde des sceaux a rencontré dans la matinée du 17 avril 2007 les élèves magistrats de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM). Objectif : échanger pour "biser la glace". Il était entouré de ses proches collaborateurs.
Les 143 élèves magistrats de l’ENAM ont eu l’opportunité d’échanger avec le ministre de la Justice, Boureima Badini. L’occasion était belle pour poser des doléances. C’est ainsi que le problème de documents a été posé par les élèves. Il leur manque un certain nombre de documents qui pourraient renforcer leur compréhension sur toutes les questions de droit.
A ce sujet, il a été rappelé aux élèves que certains documents sont épuisés. D’ici à septembre 2007, a-t-on rassuré, certains codes seront réédités. Face à la rumeur qui soutient que les magistrats ne sont pas soumis au SND (Service national de développement), le ministre Badini a rassuré les élèves qu’aucun texte ne le dit. En clair, le magistrat comme tous les autres, est soumis au SND.
Le problème des frais d’installation, de stage et d’éloignement, d’effectivité du premier salaire, de mallettes juridiques ont été également posé. Si les frais d’installation ne peuvent être résolus (parce qu’ils n’ont jamais existé), les frais de stages et d’éloignement ne sont plus à l’ordre du jour parce que le projet qui supportait ce volet (PADEG) n’y intervient plus. Le budget de l’Etat ne peut donc supporter ces frais.
Quant aux mallettes juridiques, assurance a été donnée qu’elles sont en route. Les élèves qui iront bientôt en stage ne comprennent pas qu’on leur octroie des toges standards. Le DAF du ministère de la Justice a expliqué les difficultés liées à cette situation qui ne saurait perdurer.
Les échanges se sont déroulés dans un esprit convivial. Boureima Badini n’a pas manqué de donner de sages conseils à ses "futurs collaborateurs". "Travaillez honnêtement et de manière sereine", leur a-t-il dit avant de lancer : "Honte à celui qui ne fait pas mieux que son père !". Comme pour rappeler à ces élèves-magistrats qu’ils doivent cultiver l’excellence en tout temps.
Le "papa" dira à ses "fils" : "Vous avez fait le bon choix de devenir des acteurs de la justice". Boureima Badini a tenu à féliciter et encourager l’administration de l’ENAM et la coordonnatrice de la section magistrature, Maria H. Sombugma pour le travail abattu.
Par Alexandre Le Grand ROUAMBA
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 18 avril 2007 à 11:25 En réponse à : > ENAM : Boureima Badini à l’écoute des élèves-magistrats
Je crois qu’il faut plutôt oeuvrer à ce que ces futurs décideurs ne tombent point dans la recherche des raccourcis et autres courtes échelles qui minent la profession. La division du corps par cette sorte de "ligne Maginot" instaurée depuis qu’une certaine frange de ce corps a pris conscience de la nécessaire déconnexion de la justice d’avec le pouvoir politique raisonne jusqu’à l’ENAM où des élèves-Magistrats ont même eu à battre campagne avec certains politiciens de la place ; allez-expliquer à ces jeunes magistrats vite promus à des postes de responsabilité qu’il n’ont aucun assesseur à retourner en cas de besoin, et il vous riront carrément au nez !
Ces éléves-magistrats doivent intégrer dès à présent le fait que la seule protection qui vaille est celle de la loi et du droit, et que tout le reste, comme le temps qui s’écoule inexorablement, passera. Notre justice retrouvera ainsi ses lettres de noblesse, et le peuple du Faso au nom duquel elle est sensée être rendue, la confiance dans le système. Pourvu qu’ils ne soient pas des "juges acquis" !...