La ville de Cannes est la capitale du cinéma européen avec son célèbre festival qui accueille chaque année les célébrités du VIIe art. Tout comme cette ville, Ouagadougou est la capitale du cinéma africain avec le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) qui donne chaque deux ans l’opportunité aux cinéastes du continent de se faire valoir à travers leurs œuvres. Profitant donc de son séjour cannois, le président du Faso a rendu une visite de courtoisie au maire de la ville de Cannes, M. Bernard Brochand, le vendredi 16 février dans l’après-midi.

Bernard Brochand, maire de Cannes et Blaise Compaoré

Avec le bourgmestre, l’entretien a essentiellement porté sur les opportunités de rapprochement entre les deux festivals. M. Brochand, ravi de cette visite, a montré toute sa disponibilité à favoriser des sessions de formation dans les différents corps de métier du cinéma au profit des Burkinabè dans les écoles de Cannes. Ces formations pourraient s’étendre à d’autres disciplines telles que la musique et la danse.

Le samedi 16 février dans la matinée, Blaise Compaoré s’est rendu à la mairie de Vence, une ville jumelée à Ouahigouya au Burkina Faso. C’est avec beaucoup d’enthousiasme que le maire de Vence, Pierre Narchou et les membres du comité de jumelage ont reçu le président du Faso et sa suite dans leur localité. Scellé depuis 1978 entre Ouahigouya Burkina Faso, Vence en France et Lahnstein en Allemagne, ce jumelage triangulaire est un exemple de coopération bien réussi qui profite largement aux populations de ces villes.

Ainsi, plusieurs réalisations ont été effectuées à Ouahigouya dans les domaines de l’agriculture, de la santé, de l’éducation grâce à ce jumelage. C’est un jumelage dynamique qui a requis l’admiration du chef de l’Etat qui a félicité ses initiateurs et animateurs en les encourageant à faire davantage car comme il l’a souligné, "c’est bien d’avoir . Le président du Faso (micro) entouré de (gauche à droite) du consul honoraire du Burkina à Nice, du ministre d’Etat des relations d’Etat à Etat, mais il est bon d’aller à la rencontre des peuples". Il a souhaité voir se multiplier ce genre de jumelage entre des villes de France et celles du Burkina au moment où nous sommes engagés dans la communalisation intégrale.

Après Vence, le président du Faso s’est déporté à Nice où il a rencontré peu avant son départ pour Ouagadougou, les Burkinabè résidant dans la région PACA (Provence, Alpes, Côte d’Azur). Sons de "djembé", danses, applaudissements nourris, tout était réuni pour témoigner leur immense joie d’accueillir leur président.

L’ambassadeur Filippe Savadogo et les responsables de la communauté burkinabè en Provence-Alpes-Côte d’Azur

Après une brève introduction de l’ambassadeur Filippe Sawadogo, le président de l’association des burkinabè de la PACA, Paul Zida a rappelé les efforts déployés par l’ambassadeur pour la tenue de cette rencontre qui leur tenait à cœur. Il a de ce fait remercié le chef de l’Etat pour ce déplacement qui montre tout l’intérêt qu’il leur accorde.

Cet intérêt a toujours existé, dira en substance le président du Faso, qui a souligné que le Burkina Faso se construit avec les Burkinabè de l’intérieur comme ceux de l’extérieur. Les différents acquis du Burkina le sont grâce au capital humain et aucune nation ne peut avancer si elle n’a pas de citoyens responsables. Avoir une pensée pour le pays, c’est déjà participer au développement, leur a-t-il dit.

Cependant il les a invités à investir davantage au pays en leur énumérant les multiples chantiers présentement en cours. Où qu’ils soient, ils demeurent tous des ambassadeurs du Burkina Faso en France. Le président les a exhortés donc à soigner leurs comportements afin d’être des Burkinabè dignes. Lorsque la parole a été donnée à l’assistance, les préoccupations n’ont pas manqué. Si certains ont limité leurs doléances à pouvoir serrer uniquement la main du président, d’autres par contre ont évoqué les problèmes de passeports, de cartes de séjour, de parcelles au pays, d’emploi après les études, d’octroi de crédits, des Burkinabè de Côte d’Ivoire, du coton Burkinabè et des producteurs etc.

Des Burkinabè de Nice

L’ambassadeur Filippe Sawadogo et le ministre d’Etat Youssouf Ouédraogo se sont joints au président du Faso pour donner des réponses appropriées à toutes ces préoccupations. Le président a promis de leur envoyer très prochainement certains de ses ministres, notamment celui en charge de l’Emploi pour leur expliquer davantage les opportunités d’emploi dans notre pays. Mais en attendant, Blaise Compaoré leur a demandé d’être assez solidaires entre eux dans ce pays d’accueil.

Zakaria YEYE envoyé spéciale à Cannes

40 000 chiens pour 70 000 habitants

Les cannois et les cannoises aiment les chiens pas pour les manger mais comme compagnons. Presque dans toutes les rues, on rencontre les cannois surtout les personnes âgées en compagnie de chiens. Selon certaines informations, on dénombre plus de 40 000 chiens pour une population estimée à 70 000 habitants.

Les amis du Burkina

Devant le consulat du Burkina à Nice : M. J. Guion, M. Grollemund, consul du Burkina à Lyon et M. Aicardi de Saint-Paul, consul du Burkina à Nice et sa famille

Le Burkina était "gâté" à Cannes, il avait beaucoup d’amis et d’admirateurs. Outre nos consuls honoraires à Nice, Lyon et Marseille qui suivaient pas à pas les déplacements de la délégation burkinabè dans la région, d’autres amis se sont joints au groupe à certaines étapes.

Ainsi, on a le conseiller Jean Guion, Guy Penne, l’ambassadeur Ouegnin ancien protocole du président Félix Houphouët Boigny. Tous tenaient à témoigner leurs amitiés au chef de l’Etat et à apporter leur soutien à la délégation.

Sidwaya